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Un visiteur
2,0
Publiée le 28 octobre 2020
narrateur soporifique. ce documentaire n'apporte pas grand chose a tous les ouvrages déjà faits sur cette grotte. Évidemment il n'est pas évoqué le procès avec les inventeurs de la grotte, car au final il est toujours question d'argent ...
Le documentaire de Herzog sur la grotte Chauvet est fascinant et très vivant. Il trouve la juste mesure entre la contemplation des lieux et les explications des spécialistes. Dans les deux cas, on note la volonté d'intégrer du vivant, de la proximité aux images et aux commentaires. La musique, les prises de vue et l'éclairage s'efforcent d'animer ces peintures que l'on jugerait d'emblée si loin de nous. Elle apparaissent finalement proches et récentes. Les explications choisis des archéologues et des paléontologues convergent également vers ce qu'il y a de plus concret dans ces découvertes: les techniques utilisées, les outils, le doigt cassé du peintre... L'amour est spécialistes pour la grotte est palpable et communicatif. On se sent approcher quelque chose d'essentiel à l'être humain sans pouvoir le toucher. Aucune interprétation, pourtant vivement attendue, n'est soulevée. On reste dans le domaine des faits. Attention louable mais presque frustrante tant on voudrait en savoir plus. Et c'est aussi là tout le mérite du film de nous promener autour de ce mystère de l'humanité sans essayer de le percer. Des êtres humains se croisent à 30000 ans d'écart grâce à ces peintures, mais sans pouvoir se connaître. Quelque chose est définitivement perdu, mystère et vertiges se complètent.
Bon c'était vraiment bien au début, un peu mou et chiant au milieu et j'ai adoré la digression sur les crocodiles... Le truc qui sort de nulle part et qui permet à Herzog de s'en donner à coeur joie le tout avec une certaine misanthropie ou du moins une consternation certaine devant les actions de ses contemporains.
En fait j'aime beaucoup la mise en scène du film, même si j'ai vu le film en 2D on sent que ça a été pensé pour la 3D, au début tu vois qu'il veut vraiment s'amuser avec son joujou, c'est rigolo et puis on découvre la grotte de Chauvet, c'est beau, mais je n'ai guère ressenti la fascination, j'ai pas réussi à rentrer dedans si j'ose dire. Alors c'est le genre d'endroit que j'aimerai visiter et pas en fac-similé, une grotte ça se vit, c'est très difficile de faire sentir au cinéma, même si on s'appelle Herzog et même en 3D ce que c'est que d'être entouré de roche, la beauté et la fascination liée à une forme certaine d'étouffement.
Après j'ai pas forcément trouvé ça super bien vu de dire : est-ce-qu'on entend les battements de notre coeur ou celui du lion... devant une peinture de lion... c'est trop facile ce pseudo mysticisme et cette façon de surjouer l'émerveillement.
Ceci dit c'est une phrase... ça n'en fait pas un mauvais film, loin de là.
J'ai par contre un peu baillé devant toute la partie plus documentaire arte, sans doute parce que je sais déjà tout ça (fut un temps j'étais fasciné par la préhistoire donc ça aide), mais là j'ai vraiment eu l'impression qu'on me prenait pour un con à expliquer comment marche le propulseur, etc. Tout ceci me laisse plutôt dubitatif.
Reste qu'à la fin on retourne dans la grotte et que là tout le monde se tait et on filme sans commentaire les peintures rupestres. J'ai aimé d'ailleurs le passage où ils tentent de reconstituer l'éclairage à la torche de l'époque, ça c'était intéressant, un peu flippant limite.
Et puis on en arrive au délire sur les crocos... mais je suis fan, je dis pas ça souvent, mais c'est du génie... c'est le genre de trucs que j'aurais pu faire ou plutôt que j'adorerais faire à la fin d'un film... Du coup un peu partagé...
Les images de ce documentaire d'Herzog sont absolument magnifiques. Herzog a le mérite de nous immerger assez rapidement dans de beaux documentaires, excellemment choisis pour les thèmes qui sont abordés. Les images sont belles, mais la narration et le contenu de cette même narration sont assez frustrants. On ressent bien que le but recherché par Herzog est de s'approcher au plus près de l'objectivité. Ne pas donner son avis, laisser libre cours à la pensée du spectateur. Pour parvenir à cette fin, les questions posées par Herzog sont souvent très conventionnelles et protocolaires. Les réponses le sont donc également et peinent à nous surprendre. Ce documentaire s'approche presque du film éducatif pour écolier, mais sans précision scientifique. Puis la chronologie du documentaire est peu recherché. Cela manque de ligne directrice et manque de pertinence au niveau du montage. Les documentaires d'Herzog sont prometteurs avec l'amorce des images et des commentaires puis éclatent bien souvent en plein vol. L'impression général est d'avoir vu un documentaire très intéressant mais mal présenté.
Dans un monde bousculé par la civilisation à outrance, par un progrès technique incessant, faisant, depuis peu, de chaque décennie une révolution, de chaque année le théâtre d'incroyables changements, de chaque seconde l'histoire d'un déchaînement mondial, que penser de ces discrets dessins, immobiles et prisonniers de grottes? On les regarde souvent comme des archaïsmes, heureux de notre propre technologie, déplorant ces hommes qui ne savaient que reproduire les figures animales sur le mur infécond des grottes. C'est dans cette vision que se produit le renversement de Werner Herzog. Il ne s'agit ici nullement de prétendu jugement a priori, mais de la constatation d'une certaine incompréhension, et d'une certaine fascination: que signifiaient de tels dessins, pourquoi nous paraissent-ils si lointain, mais aussi pouvons-nous en connaitre tous les secrets? Ainsi, à la lumière du feu, dispositif d'éclairage utilisé il y a des milliers d'années, les animaux étaient dessinés de telle manière qu'ils semblaient se mouvoir, délivrant comme une impression de cinéma. Il est temps d'ouvrir les yeux et de regarder ces dessins, non plus d'un coup d’œil supérieur qui, en réalité, ne peut les comprendre; mais de les voir comme nos égaux, comme les œuvres d'un homme qui est nous-mêmes, mais que le temps historique sépare. C'est vers nos origines, vers notre propre énigme qu'il s'agit de remonter; et c'est consternés que nous devons désormais nous demander ce que nous sommes devenus, nous, aujourd'hui, si différents. Il ne faudra pas non plus blâmer notre évolution, mais ressentir cet étonnement consubstantiel à l'homme qui est celui de sa propre existence, de son propre dépassement. Subitement, les peintures sur les murs revêtent l'apparence d'une extraordinaire symphonie où nous pensons, espérons, en vain, renouer avec nous mêmes; mais où nous demeurons fascinés, comme des enfants naïfs, par le spectacle de notre vie. Dans le même temps c'est aussi le vertige historique qui nous apparaît, ce qui change et ce qui reste; nous sommes passés de la stagnation, temps où il était encore possible de faire la même chose à plus de 5000 années d'écart, à l'accélération, à l'essoufflement. Où sommes-nous, où-allons nous? Tellement de questions que pose "La grotte des rêves perdus". Mais le génie de Herzog dépasse ces seules interrogations. Sa caméra filme la grotte à merveille car ce qui est reste encore plus incroyable c'est que ce bouleversement et cet éblouissement n'émanent que des seules peintures.
Le réalisateur nous offre d'abord un plaisir d'enfant, celui de pénétrer dans un lieu secret, pour y découvrir des trésors. Il nous propose également un voyage dans le temps, à l'époque de l'homme de Neandertal, dans une contrée alors peuplée d'ours des cavernes, de mammouths, de rhinocéros, de lions, de chevaux... Tout cela se dessine au gré des incursions dans la grotte et de divers témoignages scientifiques. Outre la 3D, la forme de ce documentaire est hélas très classique, voire un peu vieillotte : voix off pédagogique, nombreuses interviews de spécialistes dans le cadre de leurs recherches... On sourit lorsque l'un d'entre eux tente de reproduire des gestes de chasse ancestraux ou quand un autre revêt une peau de bête à l'occasion du tournage. Bref, on se sent parfois un peu dans un film des années 1980, à la Cousteau. La version française, pas très heureuse avec son doublage et la voix de Volker Schlöndorff en narrateur, n'arrange rien. Heureusement qu'il y a la 3D. Son apport est considérable. La technologie rend compte du relief des parois et montre comment nos ancêtres artistes en ont joué pour créer des effets de volume et de mouvement. Faisant varier ses éclairages, Herzog nous montre des représentations presque mouvantes, qu'il qualifie de "protocinéma". Ce spectacle est d'une grande beauté. Dommage que le réalisateur n'ait pas sacrifié davantage la dimension scolaire et une certaine bavardise pour développer cette veine plus contemplative et personnelle, en un mot : poétique. Son film n'en demeure pas moins un témoignage exceptionnel sur un lieu exceptionnel. À voir, donc.
Un retour dans le passé de l'art. 38000 ans avant nous, une grotte s'ouvre pour notre plus grand plaisir et nous charge d'émotions. Le documentaire tourné de façon amateur nous permet d'être au plus prêt. Nous avons l'impression de faire partie de l'équipe. Mené avec passion, ce film respecte le passé et fait alors un travail de mémoire.
Depuis le début des années 90, le réalisateur Werner Herzog tourne plus de documentaires que de long métrage de fiction. C'est donc un documentaire sur la grotte de Chauvet et ses peintures rupestres qui se cache derrière "La Grotte des rêves perdus". Les informations que nous livrent les intervenants sont trés intéressant et Werner Herzog, par sa caméra, nous fait partager les beautés anciennes (datant de plus de 32 000 ans !!!) de la grotte. Le problème résulte justement de ces prises de vue s'attardant trop longtemps sur les mêmes peintures et sur les stalactites/stalagmites sans aucun commentaires de fond, ce qui a plutôt tendance à ennuyer le profane que je suis. De plus, le texte de narration de l'ami Werner aurait mérité d'être plus élaboré pour ainsi éviter certaines banalités. En gros, "La Grotte des rêves perdus" aurait pû être meilleur dans les mains d'un autre réalisateur.
Très beau documentaire que cette "Grotte des rêves perdus". Werner Herzog nous emmène avec ses caméras 3D, pendant près d’une heure trente, dans la fameuse grotte Chauvet situé en Ardèche qui est bien-sûr interdit au public. On a donc la chance de pouvoir y contempler de magnifiques peintures rupestres, crées il y a plus de 30 000 ans, des œuvres vraiment superbes qui représentent pour la plupart des mammouths, des lions, des chevaux ou encore des ours des cavernes, et qui prouvent que les hommes à l’origine de ses peintures étaient vraiment de très grands artistes.
On croirait assister à un film tout droit sorti de l’expressionnisme allemand. Faisceaux lumineux, décors peints, étonnante ambiance onirique... Moins fiévreuse, cependant, moins névrotique qu'un Cabinet du Dr Caligari. Herzog s'intéresse moins à l'esprit humain (qui aurait pu être métaphorisé assez grossièrement par cette caverne) qu'à la parole véritable de ce souterrain, qu'à l'atemporalité de l'art, qu'à la démonstration d'un humanisme comme on en a trop rarement vu ces dernières années (même chez Spielberg, malgré son récent renouvellement avec Tintin et Cheval de Guerre). Dilatation de l'espace temps et des repères spatiaux : les faisceaux lumineux de Herzog ciblent les peintures, notre proximité avec celles-ci est telle qu'on ne sait plus si on suit l'équipe du film ou le créateur de ces fresques. L'incroyable mobilité de ces mêmes faisceaux offrent à ces peintures en 3D (elles s'approprient les aspérités des murs) une mouvance, une vie extraordinaire. Plus qu'une simple illustration de "la vie préhistorique", ce que la caverne communique(et ce que Herzog, avec une grande humilité, nous transmet), c'est une histoire située en dehors des époques et des espaces, une vision atemporelle de l'homme et de son rapport au monde. Un humanisme aveugle et idéaliste, d'une étincelante pureté.
Ce documentaire est excellent. Nous entrons dans un monde magique et mystérieux, formidablement expliqué, interpété, avec des images à couper le souffle. La 3 dimension apporte beaucoup, car elle n'enlève pas les belles couleurs d'origines et nous emmènent encore plus à l'intérieur de cette grotte fabuleuse. On y entre douteux, un peu ignare, et on en ressort intelligent et ravi !
De superbes images, des informations enrichissantes et bien distillées. Ce film ravira les curieux et les passionnés. Pour les autres, il reste un documentaire intéressant, dont on regrette beaucoup cette narration lente qui manque cruellement de tonus, et ces musiques à s'endormir. Et cela nuit vraiment à ce très beau documentaire.
Un docu d'Herzog assez sympa étant donné les difficultés encourues pour photographier ces belles peintures d'un autre temps. Pour obtenir une durée suffisante, il a su combler entre les séquences de contemplation par des interviews intéressantes des nombreux scientifiques impliqués dans ces recherches qui nous apprennent quelques nouveautés sur cette époque. Musique agréable et quelques plans en extérieur avec un hélico modèle réduit suffisent à savourer cette expédition dans ce lieu que nous n'aurons jamais l'occasion de visiter...
Très belle grotte. Chefs-d'œuvres picturaux incontestables. C'est loin d'être le cas pour ce docu bas de gamme d'un Herzog en rocking-chair. Intervenants mornes ; commentaires insipides ; musique d'ameublement en contreplaqué. À sauver les vues à l'intérieur de la grotte qui se seraient suffit à elles-mêmes.
Un film qui fait de nous les visiteurs privilégies d'un lieu unique chargé d'Histoire fermé au public. La mise en scène est très sommaire et ne fait que refléter l'urgence du projet (genre : vite ! on filme tout ce qu'on peut dans le peu de temps dont on dispose...) mais accentue l'aspect exceptionnel du documentaire. Les images sont superbes, pleines de mystères tout en apportant énormément d'informations et magnifiée par une 3D utile car elle rend le spectacle presque palpable... On pourrait tout juste reprocher une musique quelque peu envahissante et quelques interventions qui font un peu remplissage (la séquence du parfumeur notamment...), mais l'ensemble des intervenants apportent des précisions vraiment intéressantes, illustrant au mieux les images proposées. Une opportunité qui ne se refuse pas...