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    Bas-Fonds
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Bas-Fonds" et de son tournage !

    Pour la réalisation sans concessions, au plus près des personnages

    Le film a été présenté en sélection officielle au Festival International de Locarno.

    Festival

    Le film a été présenté en sélection officielle au Festival International de Locarno.

    Isild le Besco, troisième!

    Bas-Fonds est le troisième long-métrage d'Isild Le Besco. Ces trois films se font en quelque sorte écho, en ce sens qu'ils s'intéressent à des individus en marge de la société: en partie autobiographique, Demi-tarif se penchait sur le quotidien d'enfants totalement livrés à eux-mêmes, tandis que Charly racontait le parcours d'un adolescent orphelin et fugueur. La réalisatrice explique son penchant pour ces êtres qui vivent à côté du monde légal et qui n'ont pas suivi le cours des choses: « Je n'ai pas de fascination pour ces personnages là mais de l'empathie. Ce genre de situations me bouleversent. J'aime filmer les gens dont on ne parle pas. » .

    D'après un fait divers

    Isild Le Besco a écrit le scénario à partir d'une dépêche trouvée dans un journal régional. L'article racontait l'acte gratuit commis en 2002 en Auvergne par trois jeunes femmes. Elles étaient entrées dans une boulangerie, avaient violenté et humilié la femme du boulanger avant d'abattre celui-ci d'une décharge de chevrotine. La réalisatrice interprète cet acte comme une “expédition punitive” qui consistait à “faire du mal aux gens heureux”. La cinéaste s'intéresse immédiatement à ce trio qui vit ensemble en marge de la société et décide de dépeindre leurs bas-fonds. Suit l'écriture des dialogues qu'Isild Le Besco couche avec célérité sur le papier et qu'elle ne retouchera pas.

    Note d'intention: les bons et les mauvais

    La réalisatrice explique qu'elle a toujours été attirée par ce qu'elle nomme "les mauvais". Il ne faut pas entendre sous cette expression triviale, les durs ou les révoltés, mais bien plutôt les désaxés à qui rien n'a été offert. C'est en ces termes qu'elle justifie son projet de film: "Je veux pour ce film des personnages avec leur propre corps, leur propre langage, leurs règles de vie en déréliction, leur monde comme une défaite (...) La caméra sera un unique point de vue. Elle ne bougera pas, ou à peine, pour que ce ne soit pas un regard sur leur vie, ni qu’il y ait d’élan moral. Trouver le point de vue juste, en temps réel, sans transformation au montage. Cela serait pour moi comme filmer des tigres. Enfin, ce que j’appelle la confrontation de l’esprit et du corps."

    La carnation terrible

    Dans ce film la cinéaste voulait montrer des êtres en perdition mais aussi des corps à l’abandon. La télévision dans le trois-pièces miteux des jeunes filles diffuse toute la journée des films pornographiques, Magali, la chef de file, arbore des cheveux gras, feint d’assumer sa silhouette lourde et lance toujours un regard mauvais. Rendues au stade de l’animalité et glissant petit à petit vers l’abjection, elles se livrent à des jeux érotiques pervers. Leurs corps sont les moteurs, l’instinct, l'un des rouages de la "machine désirante". Isild Le Besco voulait justement filmer les interprètes comme des réifications, des choses : « Le moteur de ce film, pour moi, ce sont les corps. Les regarder le plus possible comme de la viande. »

    Malentendu

    Après la diffusion de son film à l'occasion du festival de Locarno, Isild le Besco a été l'objet de vives critiques. On lui reprochait, entre autres, sa mise en scène épurée, qui donnait l'impression qu'elle s'était repue du spectacle de la pauvreté. Or, explique-t-elle, son but n'était pas tant de dépeindre une misère matérielle que de mettre en scène la misère affective qui s'empare des trois femmes. Un tantinet cynique, elle s'est justifiée à ce propos: "Ces trois femmes vivent dans un trois pièces, l'une d'entre elles travaille. Elles auraient pu être richissimes, habiter un appartement dans le 7e arrondissement et souffrir de la même façon du manque d'amour et d'attention. Si j'avais voulu faire un film sur la pauvreté, j'aurais été à Calcutta."

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