Cet épisode peut être considéré comme le point d'orgue d'une symphonie magistralement menée ayant donné un nouveau souffle au monstre mythique de la Toho " Godzilla " en déperdition dans les années 1980.
C'est un point de passage important pour la maison mère et aussi pour l'histoire de son Kaiju, car c'est ici qu'une très longue aventure s'achève alors qu'une autre, pleine d'espoir, commence.
A force de s'être nourrie de l'énergie nucléaire et de l'avoir utilisé aussi intensivement lors de ses précédents affrontements, que ce soit face aux hommes ou aux autres créatures, Godzilla est en train d'atteindre à petit feu le point de fusion. La menace est grande, plus que celle du monstre n'a jamais été, car lorsque le combustible atomique contenu en lui entrera en fusion, il se produira une explosion si vaste et puissante qu'elle annihilera complètement le Japon et provoquera a long terme un hiver nucléaire mondial. Ce sera la fin de la vie sur Terre. Conscients du danger, les services japonais ne savent que faire, d'autant que le monstre ne cesse de gagner en puissance et continu à ravager les mégalopoles. C'est alors que, lors de travaux miniers sous la ville de Tokyo, une créature va être involontairement libérée, une créature tellement terrifiante, que le problème de Godzilla sera complètement oublié.
En toute sincérité, le résultat est remarquablement impressionnant : on retrouve notre sacré colosse dont le torse et certaines parties du corps sont d'un rouge-orange étincellent, a l'instar de celui des métaux en pleine fusion et on pleure d'admiration. L'impression de puissance dégagée est exceptionnelle, surtout lorsqu'une partie de l'histoire se déroule la nuit. Le monstre démontre alors son vrai pouvoir, une force telle qu'elle va bientôt s'éteindre dans une fracas des plus assourdissant. En face se dresse une vraie créature démoniaque aux yeux maléfiques, avec en prime un corps aux lignes massives et acérées, étoffés de cornes lui donnant cette allure aussi monstrueuse. Plus grand, Destoroyah est un adversaire de taille et redoutable, même face à un Godzilla au sommet de sa force destructrice. Ce dernier aura d'ailleurs le plus grand mal à abattre cet ennemi et ce n'est qu'un événement malheureux qui lui donnera la puissance nécessaire pour triompher.
Les combats épiques sont agréablement desservis par des graphismes somptueux, l'équipe de tournage a mit le paquet pour que ces images restent gravées dans nos mémoires. Le souffle atomique orange entouré d'éclairs et les éclats lumineux qui l'accompagnent sont à tomber par terre, s'en est de même pour le moment final où on assiste à un vrai feu d'artifice. C'est admirable de pouvoir enfin contempler un aussi beau spectacle, agrémenté d'une musique exceptionnelle étant une véritable surprise, presque un don des cieux. Cette fin très émouvante est juste magnifique, je n'en dis pas plus.
Ce renouveau de la trame scénaristique était le bienvenue, d'autant qu'une telle phase charnière dans l'histoire du monstre en montrait le besoin. Mention spéciale à Godzilla junior, toujours aussi attachant.
4,5/5 pour la fin sublime et le renouveau d'une épopée à travers la relève .