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    Monsieur Lazhar
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Monsieur Lazhar" et de son tournage !

    Adaptation

    Après C'est pas moi, je le jure !, Monsieur Lazhar est la seconde adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire pour le réalisateur Philippe Falardeau. Selon lui, l'adaptation comporte un avantage majeur : l’œuvre d'origine a déjà fait ses preuves auprès du public, on prend donc moins de risques que lorsqu'on choisit de porter à l'écran un scénario original, par exemple.

    Etroite collaboration

    Pour garantir l'authenticité et conserver l'esprit d'origine de la pièce, Philippe Falardeau a travaillé en étroite collaboration avec son auteur Evelyne de la Chenelière, pour l'élaboration du scénario. Le réalisateur revient sur cette expérience, durant laquelle l'écrivain lui a été d'une grande aide : "Je lui ai demandé d’être la gardienne de l’intégrité de son personnage et de me suivre pas à pas. Je voulais qu’elle me ramène à l’ordre chaque fois que j’allais dans une direction qui trahirait l'essence de son personnage."

    Un personnage central

    Pour Monsieur Lazhar, le réalisateur confesse avoir tout de suite craqué pour la pièce de théâtre dont il s'est inspiré. Il explique : "La mise en scène de Daniel Brière, touchante et dépouillée, m'a probablement aidé à visualiser une œuvre cinématographique". Cependant, une difficulté s'est présentée à lui lors du processus d'adaptation, puisque l'histoire d'origine ne se concentre qu'autour d'un personnage, Bachir, immigré algérien. Le cinéaste a donc dû étoffer le récit en développant davantage les personnages secondaires.

    Algérie, me voilà !

    Afin de garantir un maximum de crédibilité à son intrigue, le cinéaste s'est lui-même rendu à Alger, ville dont est censé être originaire son personnage. Il voulait s'imprégner de cette culture orientale, pour laquelle il éprouve un grand intérêt, puisqu'il avait déjà effectué plusieurs voyages auparavant, en Syrie, en Libye, en Égypte ou encore en Tunisie.

    Conditions

    Selon Philippe Falardeau, le personnage principal de l'intrigue, Bachir, devait impérativement répondre à deux critères primordiaux : être francophone et laïc. Le cinéaste explique que son protagoniste est avant tout une métaphore de l'altérité, un homme qui cherche à s'intégrer, comme n'importe qui. Il clarifie sa pensée en déclarant : "[Bachir] représente cet "Autre" qui est avant tout un homme qui cherche des solutions non pas dans la religion ou dans la morale, ni même dans ses références culturelles au sens "ethnique", mais dans une filiation de l’enseignement, dans notre rapport commun à la langue française et à la littérature, puis dans l’acte fondamental de communiquer."

    Le choix de l'acteur

    C'est le comédien maghrébin Mohamed Fellag qui prête ici ses traits au personnage de Bachir. Si le réalisateur n'a pas choisi un acteur canadien pour interpréter le rôle principal, c'est pour la simple et bonne raison que le Canada ne possède pas de comédiens d'origine maghrébine, contrairement à la France. C'est donc vers l'hexagone qu'il s'est tourné pour trouver l'acteur parfait, et c'est ainsi qu'il a fait la connaissance de Fellag, qui a lui-même connu l'exil. Son histoire rejoignait donc celle de son personnage, que Philippe Falardeau voulait "fort et digne."

    L'enseignement : un acte de résistance

    Comme l'indique Philippe Falardeau, la langue française occupe une importance capitale dans son film. Selon lui, la maîtrise de la langue fait office de valeur identitaire, et ce savoir est justement en partie véhiculé par le corps enseignant, dont fait partie son personnage, Bachir. A travers Monsieur Lazhar, le cinéaste a voulu faire passer un message qu'il exprime ainsi : "Je considère que l’enseignement est un acte de résistance. Pour moi, les enseignants font partie des héros modernes. C’est plus une ode à cela qu’une critique du système d’enseignement."

    Travailler avec des enfants

    Dans Monsieur Lazhar, Philippe Falardeau a été amené à diriger des enfants, ce qu'il avait déjà fait sur le tournage de son film précédent, C'est pas moi, je le jure ! Il explique que sa méthode de travail ne varie pas radicalement selon qu'il s'agisse de comédiens adultes ou enfants, mais ajoute qu'il doit tout de même veiller à ce que les enfants connaissent bien leur texte, et faire attention à instaurer une ambiance plus ludique sur le plateau.

    Poésie et humour

    Même si le thème central de Monsieur Lazhar est assez grave, puisque Philippe Falardeau y aborde la question du deuil de manière frontale, il n'empêche que son film, censé refléter la vie, recèle également des moments de poésie et d'humour, notamment grâce à l'amour de la langue française et à des personnages directs et singuliers aux répliques bien senties.

    Influences

    Coutumier d'une approche vraisemblable et réaliste des choses, Philippe Falardeau confesse avoir un penchant pour le cinéma naturaliste. Il poursuit en ces termes : "J'ai un intérêt très fort pour des films comme ceux de Ken Loach ou Mike Leigh, par exemple. Leurs personnages sont visiblement tirés de la réalité ou, en tout cas, ils ont un ancrage très naturaliste". Avec Monsieur Lazhar, le cinéaste s'inspire de ses modèles en revenant à un cinéma plus social et plus positionné politiquement. Il définit ainsi son long métrage : "C’est davantage un film qui répond à un discours ambiant sur comment intégrer l’immigré (...). Il y a aussi une autre dimension chère à mes yeux qui a émergé du film et qui n’était pas dans la pièce. C’est toute la question de la codification des rapports entre les enfants et les adultes en milieu scolaire. La question est extrêmement délicate et constitue un pivot dramatique dans le film."

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