Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Theo
17 abonnés
896 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 23 janvier 2024
"Des saumons dans le désert" (Salmon Fishing in the Yemen), réalisé par Lasse Hallström, s'engage dans une tentative ambitieuse de mélanger comédie, drame et romance dans un récit captivant, quoique inégal. Le film, avec son cadre pittoresque et son thème inhabituel, promet une exploration originale des conflits culturels et personnels. Cependant, il se débat pour maintenir un équilibre entre ses multiples genres.
Le casting, dirigé par Ewan McGregor et Emily Blunt, offre des performances convaincantes. McGregor, dans le rôle de l'expert en pêche Alfred Jones, livre une interprétation nuancée d'un personnage aux prises avec des dilemmes professionnels et personnels. Emily Blunt, en tant que Harriet Chetwode-Talbot, apporte une présence charmante, bien que son personnage manque parfois de profondeur. La dynamique entre les deux conduit à des moments de romantisme tendre et crédible.
Kristin Scott Thomas et Amr Waked ajoutent du caractère au film avec leurs interprétations respectives, bien que le rôle de Scott Thomas en tant qu'attachée de presse du Premier ministre britannique penche parfois vers l'exagération. Le cheikh, joué par Amr Waked, apporte une touche de sagesse et d'humanité, bien que son personnage aurait pu bénéficier d'un développement plus approfondi.
Le scénario, adapté du roman de Paul Torday par Simon Beaufoy, tente d'entrelacer l'humour, la satire politique et le drame romantique. Bien que certaines de ces tentatives réussissent, notamment dans l'utilisation créative des e-mails et des textos, le film peine à maintenir une tonalité cohérente. Les moments dramatiques se sentent parfois forcés, et la satire politique, bien qu'amusante, ne s'intègre pas toujours harmonieusement avec le reste de l'histoire.
Visuellement, le film est une réussite, avec de magnifiques paysages du Royaume-Uni et du Maroc. La réalisation de Hallström capture efficacement la beauté des lieux, ajoutant une dimension poétique au film. La bande-son de Dario Marianelli, bien que discrète, complète adéquatement l'ambiance.
En fin de compte, "Des saumons dans le désert" est un film qui, malgré ses ambitions louables, souffre d'un manque de focalisation. Il oscille entre la légèreté de la comédie romantique et le sérieux du drame, sans pleinement s'engager dans l'un ou l'autre. Le film reste néanmoins une expérience agréable, grâce à ses solides performances d'acteurs et à sa réalisation visuellement attrayante. Il s'adresse à ceux qui recherchent une histoire douce-amère sur la foi, l'amour et la possibilité de l'impossible.
J'ai bien aimé ce film. Une histoire poétique , traitée d'une façon Simple tout du long , mais avec une vraie âme et le tout bien interprétée par les deux acteurs vedettes. J'ai comme vous l'aurez compris passer un bon moment sans attente particulière, sans ennuie avec certe peu de surprise dans le scénario mais la vérité est que la magie n'opère pas sur ce point mais plutôt dans la magie de l'histoire et les acteurs , une sorte de musique douce et magique en découle. Ça parle de la vie , de nos rêves .... devons nous vivre pleinement nos vies ou se contentez de survivre.
Lasse Hallstrom aime la romance ; le cinéaste revient avec ce nouveau film au titre étonnant, Des Saumons dans le désert, traduction plutôt approximative du titre original tiré d'un livre de Paul Torday, Salmon Fishing Yémen, Partie de pêche au Yémen. Le réalisateur suédois s'attache cette fois les services d'Ewan McGregor et Emily Blunt pour camper les premiers rôles de cette comédie romantico-dramatique au fort relent de sable chaud.
Si le titre français se veut un tantinet racoleur, poisson et désert étant des mots intrinsèquement oxymoriques et a fortiori tape-à-l'oeil, le film, lui, n'est pas du tout de cet acabit. L'histoire est relativement simple mais assez insolite pour en soulever l'originalité. Un richissime Cheikh Yémenite passionné de pêche souhaite introduire des saumons dans son pays. L'homme fait appel à une chargée d'affaires légèrement névrosée, Harriet Chetwode-Talbot (Emily Blunt) et un scientifique spécialisé en pisciculture aussi farfelu que timide, le docteur Alfred Jones (Ewan McGregor). D'abord réticent à se lancer dans le projet, estimant que c'est un caprice d'homme riche ne sachant que faire de son argent, Alfred est obligé d'accepter sous peine de se faire renvoyer, pouvoir de l'argent oblige.
A partir de ce postulat, Hallstrom tisse une oeuvre attachante qui tient sa force dans la profondeur psychologique de ses personnages plus que dans son scénario. Celui-ci souffre de moments de flottement et de certaines longueurs, notamment une longue exposition pour nous présenter tous les protagonistes dans leurs routines et leurs contextes. En ce sens, le cinéaste n'est pas homme à miser sur une virtuosité de mise en scène ; optant pour la sobriété, les mouvements de caméra sont peu nombreux par exemple, Hallstrom livre une copie propre mais sans vraiment de partis pris personnels, ce qui empêche le film de s'élever plus haut que son ambition de comédie romantique gentillette. Toutefois, la vraie force du film est donc dans ses personnages. Emily Blunt campe la pétulante Harriet, jeune fille à la fois sensible et enjouée. Sa personnalité contraste avec celle du docteur Alfred Jones, scientifique chevronné mais timide et maladroit, une sorte de mix entre Dr Jerry et Mister Love et le Dr Emmett Brown de Retour vers le futur. McGregor excelle dans ce registre et forme, avec Emily Blunt, un duo attachant, drôle et complémentaire, la sensibilité exacerbée de l'une venant en aide au pragmatisme guindé de l'autre. Le couple rappelant également celui formé par David Duchovny et Gillian Anderson dans la série TV X-Files, sauf que cette fois, les rôles sont inversés, la femme est ouverte et croit à l'impossible tandis que l'homme, enfermé dans son scepticisme scientifique refuse de tomber dans l'idéalisme à outrance et rejette toute idée de « faisabilité » du projet. Cette idée de Foi donne place à des échanges savoureux entre Jones et le Cheikh, campé avec force et conviction par la star Egyptienne Amr Waked. A noter la prestation absolument truculente de Kristin Scott-Thomas dans le rôle de Bridget Maxwell, une journaliste autoritaire, despotique et tranchante. Malheureusement trop peu présente à l'écran, l'actrice franco-britannique vaut tout de même à elle seule le visionnage du film tant son personnage se révèle un contrepoint formidable à l'intrigue principale apportant une touche comique et facétieuse indéniable.
Le scénariste Simon Beaufoy, déjà auteur de Slumdog Millionnaire et 127H pour Danny Boyle, continue encore dans ses thèmes concernant la Foi et l'abnégation et il faut dire que Des saumons dans le désert, bien que souffrant d'une certaine naiveté inhérente au genre ne sombre pas dans la guimauve ostentatoire. On voit que le cinéaste a fait attention de ne pas tomber dans les clichés (bien qu'il n'a pu en éviter quelques uns mais on lui pardonnera cela étant donné la qualité globale du long-métrage).
Le dépaysement sera total pendant ce film qui nous entraine des luxuriants paysages Ecossais avec ces lacs magnifiques aux déserts arides du Yémen mais néanmoins troublants de beauté.
Sujet particulièrement atypique qui vaut surtout par la qualité d'interprétation de ses acteurs principaux et de la romance qui se construit peu à peu entre 2 personnages complètement différents impliqués en temps que collègues et partenaires dans un projet un peu fou dans le Yémen. Ewan MacGregor et Emily Blunt, toujours parfaite et crédible dans tous ses rôles, sont plutôt attendrissants, attachants et même pour Ewan MacGregor assez drôle dans son côté coincé et psychorigide. Un divertissement charmant.
Bonne surprise. Film rafraîchissant. Entre comédie (avec des pointes d'humour anglais), romance et film initiatique. Peut-être pas le film de l'année, mais clairement plaisant, on en sort souriant et optimiste.
13 735 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 20 octobre 2018
Curieuse histoire que ces « saumons dans le dèsert » où un richissime scheik voulait faire un petit miracle, une chose à la gloire de Dieu pour rapprocher les tribus! Mais on se demande si ce projet fou n'est pas à la gloire de l'homme ? Subtile distinction! La frontière est si mince [...] L'orgueil dèmesurè d'un scheik pour une pêche aux saumons au Yèmen selon le rèalisateur Lasse Hallström, avec Ewan McGregor, Emily Blunt et Kristin Scott Thomas (pas de saumons requis). L'un de ces innombrables films romantiques où tout semble possible et que l'on pourrait qualifier d'invraisemblable, mais que le mètier de Hallström sait rendre surprenant! Un coup de foudre, une disparition, les hasards du destin! Hallström joue à fond la carte des bons sentiments , au scènario bien naïf et improbable! spoiler: Introduire des saumons dans les rivières du Yèmen ou le retour du soldat de guerre portè disparu sont des miracles qui laissent quand même perplexe! Reste que cette romance qui nous ferait presque croire à l'impossible se laisse voir grâce au charme de ses interprètes et à ses beaux paysages! Et le ministre dans tout ça ? En vie, hèlas! On ne peut pas tout avoir Bridget Maxwell! On pourrait le virer ce ministre ? Redèployer ses nombreux talents ailleurs ? Oui mais quel ministère ? La pêche ? Parfait...
Un film gentillet. Durant la première moitié du film, il y a un humour plutôt bien maîtrisé et un suggestion plutôt subtil des émotions. Dommage que la suite vire au mélo romanticomoralisateur plan plan. Bref, un film qui peut honorablement occuper une soirée désœuvrée.
Un film qui abuse de sa forme de conte pour nous imposer une niaiserie sans borne et des situations toutes plus grotesques les unes que les autres... Le casting cinq étoile est littéralement gâché par le scénario et les dialogues. Bourré de bondieuseries et de ronds-de-jambes bienpensants, Des Saumons dans le désert a ainsi conduit le personnage d'Ewan McGregor a s'intéresser à l'introduction des saumons anglais en milieu hostile pour le plaisir égoïste d'un riche personnage (morale peu défendable que le film défend pourtant !), à arrêter un terroriste en lui lançant un hameçon dessus (quelle séquence neuneu...), à trouver l'amour (malgré un concurrent - le mari, tout de même - qui s'efface d'un coup de baguette magique pour laisser libre champ à toutes les minauderies possibles...) et à un final très arrangeant sur l'histoire des saumons... Vraiment, si Lasse Hallström, qui avait fait de somptueux films comme Gilbert Grape par le passé, n'est plus capable de nous offrir un contenu pour les plus de six ans, autant qu'il prenne sa retraite et nous laisse avec le souvenir de ses bijoux du temps ancien. Mais l'on se frappe le front de voir une simple journaliste houspiller par mail le ministre (tout juste si elle ne l'insulte pas, et le grand dadais en retour qui lui répond gentiment... Du grand n'importe quoi) ou encore les animations des poissons venir d'une autre décennie... La musique n'aide pas à se sentir ailleurs que dans un conte de fées pour enfants, ce que reste Des Saumons dans le désert, qui nous gâte les dents et donne mal au ventre par son excès de guimauve.
Bonne comédie, Ewan McGregor Emily Blunt = duo tout à fait charmant. Note spéciale pour Kristin Scott Thomas dont le personnage est assez drôle, ça change des rôles que je lui connaissais.
Magnifique Emily Blunt. Ewan mc gregor acteur qui n'est pas reconnu à la valeur qu'il mérite. On sent que ces deux magnifiques acteurs ont pris plaisir à jouer ensemble
J'ai trouvé ce film très intéressant, alors qu'au départ, l'idée de mettre des saumons dans le désert parait n'être qu'un caprice d'homme riche, au fur et à mesure de l'histoire, on se prend à croire en ce miracle, et même si l'histoire principale est plus l'histoire d'amour, j'ai pris plaisir à suivre les aventures de ces poissons dans le pays du sable.
Je suis très partagé quand à mes sentiments concernant ce film. Il y a un très bon casting, une histoire originale sur cette migration souhaitée des saumons, des ressorts intéressants dans la romance, des visions divergentes de la religion musulmane qui montrent le danger de l’interprétation des préceptes et les actes immoraux que l’on peut commettre à cause d’une foi trop aveugle et cet humour anglais que j’apprécie tant spoiler: (avec comme point d’orgue, les échanges textuels sous forme de « chat » entre le premier ministre et sa conseillère en communication) . J’ai beaucoup aimé tout ça mais malheureusement il y a aussi une réalisation sans idée qui rend le film très statique et très lent et des décors filmés à l’économie. En conclusion, je rêve d’un remake de ce film qui exploiterait mieux toutes les pépites de ce scénario prometteur.
Lasse Hallström poursuit son petit bonhomme de chemin à Hollywood où ses films sans atteindre les sommets du box-office sont rentables et surtout dans l'air du temps qui veut que lorsque la crise sévit, les producteurs goutent servir de belles histoires à leur public. Hallström est passé maitre dans le domaine, faisant parfois montre d'un ton un peu trop lénifiant. Ayant choisi pour cette comédie romantique de travailler en Angleterre (le film est produit conjointement par la BBC et Lions Gate), il nous sert un de ses très bons crus où l'ensemble des acteurs anglais du casting se renvoient la balle avec cette sonorité altière qui donne ce charme si particulier au fameux humour anglais. Le scénario inspiré d'une nouvelle de Paul Torday, écrivain et homme d'affaires britannique est certes un peu loufoque dans son propos initial mais il est solidement charpenté par Simon Beaufoy ("Slumdog Millionaire"), notamment lors d'un incipit de haute volée qui place immédiatement le film sur de bons rails. Les acteurs tous formidables n'ont plus dès lors qu'à assurer, ce qu'il font sans problème, d'Ewan McGregor à Emily Blunt en passant par une Kristin Scott Thomas hilarante en attachée de presse hystérique du Premier ministre anglais. Un bon moment à passer devant une comédie finement ciselée comme on aimerait en voir plus souvent dans notre cinéma français qui se prétend pourtant expert dans le domaine.
Quelle déception, aucun intérêt! Jamais je n ai réussi à ressentir la moindre émotion ou le moindre attachement à l un des personnages interprétés ici par un Ewan McGregor et une Emily Blunt bien fades! Ils font pourtant le job mais avec un scénario aussi inintéressant, impossible de les rendre un minimum attachants. Lasse Hallström a beau essayer de rendre le truc joli avec de jolis paysages, de mettre un peu de piment avec cet espèce de faux rebondissement (l attentat sur le cheik déjoué à coup de canne à pêche!!! Mort de rire!) il n empêchera pas son film de faire plouf! Ne mordez pas à l'hameçon ( Blague qui vaut le film!) Un film sans intérêt que je vous conseille d éviter tout simplement...
C'est du Lasse Hallström, alors forcément, c'est gentil. La réalisation est gentille, le scénario est gentil, les personnages sont gentils, le ton général est gentil... Bref, vous l'aurez compris, pas de cynisme ou de piquant, juste un petit film sans histoire, pas foncièrement désagréable d'ailleurs, quelques dialogues prêtant à sourire et le duo Ewan McGregor - Emily Blunt s'en sortant honnêtement. Après, j'ai beau ne pas avoir réellement de reproche à lui faire (d'autant que je ne me suis en définitive pas plus ennuyé que cela), « Des saumons dans le désert » reste ce genre de titre sans grande saveur et ne nous laissant quasiment pas le moindre souvenir une fois terminé, si ce n'est le très beau cadre extérieur, correctement exploité. Dommage, il y avait sûrement quelque chose à faire de cette idée de départ aussi originale qu'étonnante.