En 2100 et des poussières, la lune ne fait plus rêver. Non, la-haut dans le ciel c'est le cercle d'Elysium qui attire le regard et toutes les convoitises.
Elysium est une station spatiale, paradis artificiel où tout le monde, il est beau et en santé, où tout le monde n'est pas gentil, mais riche. Tandis que sur une terre dévastée, les pauvres surnagent dans leur misère, parmi leurs congénères trop nombreux.
Les riches ont tout, les pauvres n'ont rien. Les riches dominent, les pauvres subissent. Les riches sont méchants et les pauvres sont victimes. Un état des lieux inique au combien caricatural. A ce manichéisme sans nuance et indigeste s'ajoute une leçon de morale navrante portée par un sens du spectaculaire et du sacrifice hollywoodiens.
Cumulant les clichés dans une histoire convenue au possible, la surenchère de violence n'est là que pour masquer l'insipidité de l'ensemble. Les personnages, déjà creux sur le papier, ne gagnent, à défaut d'épaisseur, aucune intensité par l'interprétation des acteurs. Matt Damon est aussi expressif qu'une pierre. S'il a la carrure, il n'a pas l'envergure pour un tel rôle. Risible avec son exosquelette de pacotille, il ne dégage aucune empathie fédératrice. Jodie Foster, quant à elle, est aussi fade que pâlichonne.
Ajouter à cela des effets de caméra qui donnent la nausée.
A l'instar de l'éden éponyme qu'il met en scène, Elysium le film est un mirage factice sans aucun intérêt