Les retrouvailles des deux agents Bullit et Riper se faisaient attendre depuis 9 ans. L'acteur Olivier Baroux explique : "Même si le public nous parle très souvent de Bullit et Riper, l’idée de les retrouver ne vient pas de nous. Nous avons toujours beaucoup de projets et nous sommes plutôt du genre à nous projeter dans le futur plutôt que de penser à une suite."
Le premier opus, Mais qui a tué Pamela Rose ?, était dirigé par le réalisateur Eric Lartigau. Cependant, la suite a entièrement été réalisée par les deux acteurs principaux : "Nous n’avions jamais coréalisé ensemble", déclare Kad Merad, en poursuivant : "C’était l’occasion de trouver de nouveaux moyens d’exprimer ce qui nous fait marrer". Les deux complices ont également écrit le scénario avec Julien Rappeneau, déjà présent dans le premier film.
Les deux réalisateurs étant les acteurs principaux du film, il a donc fallu adopter une rigoureuse organisation de tournage. Olivier Baroux déclare à ce sujet : "Quand un seul de nous était à l’image, l’autre mettait en scène. Et lorsque nous étions tous les deux, on faisait une répétition le matin avec le chef opérateur, Régis Blondeau. Kad, Régis et moi déroulions la journée pendant trois quarts d’heure. Ensuite on filait au maquillage, qui durait assez longtemps, et on tournait."
Le tournage a démarré en août 2011. Il a duré neuf semaines et a été réalisé dans 80 décors différents :"on avait intérêt à être bien préparés", explique l'acteur et réalisateur Olivier Baroux.
La voiture des agents est une vieille Renault Fuego aux couleurs du FBI. Une marque qui aurait pu être difficile à importer sur les lieux de tournage au États-Unis : "On n’a même pas eu besoin d’importer la voiture de France parce que là-bas, il existe des clubs de Fuego !", explique Kad Merad. "Dans les années 80, 20 000 Fuego ont été fabriquées aux États-Unis et des gens sont même venus nous voir sur le tournage avec leur Fuego. Je ne plaisante pas ! Ça m’a tué ! Les mecs sont aussi fans que ceux qui vouent un culte aux Mustang dans notre pays."
L'acteur et réalisateur Olivier Baroux a déclaré au sujet des décors du film : "Au début, on avait pensé à un décor de montagne, mais on a finalement opté pour une banlieue américaine façon Edward aux mains d'argent".
L'équipe du film avait prévu au départ de tourner des plans en hélicoptère. Néanmoins, elle s'est faite retirer les autorisations au dernier moment : "Kadhafi venait d’être tué et les autorités se méfiaient de tout ce qui pouvait voler", explique Kad Merad, en ajoutant : "On s’est débrouillés autrement et c’est encore mieux. En ayant commencé à la télévision, en écrivant quatre sketchs par jour que l’on jouait le soir même, on a été habitués à transformer les contraintes en idées qui nous servent. C’est une pression qui nous oblige à réagir pour trouver mieux."
Un des lieux du tournage a été la ville de Washington. Les réalisateurs ont donc souhaité jouer sur les codes américains. L'acteur et réalisateur Olivier Baroux explique : "On a pu tourner devant la Maison Blanche, mais elle est également présente dans quasiment tous les plans, même quand ce n’est plus logique. Champs ou contrechamps, on l’a mise partout ! (...) Dans un film classique, ça s’appellerait un faux raccord mais nous, on a poussé le principe à fond et ça nous fait rire. Le film est rempli de détails comme celui-là, que les gens ne verront pas forcément tout de suite mais qui sont comme des petites surprises qui servent l’esprit délirant du film."
Kad Merad à propos de la scène de catch : "Au début, nous ne devions pas jouer les commentateurs de catch (...) et puis un matin, Olivier est arrivé en proposant que ce soit nous, grimés à mort, ridicules, et j’ai tout de suite adoré". Il ajoute : "pour jouer ces séquences, heureusement que nous étions côte à côte et pas face à face, sinon nous n’aurions pas pu contrôler nos fous rires, parce que franchement, vu nos tronches."