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I'm A Rocket Man
288 abonnés
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2,5
Publiée le 4 juin 2019
Film qui n'a rien de vraiment passionnant mais qui parvient tout de même à accrocher... Au final c'est fort ! Le début est intrigant puis la relation malsaine s'installe entre les deux amants et cela ne peut pas laisser de marbre mais malheureusement la fin est un peu trop tordue pour réellement convaincre. Il n'empêche que ce film est dérangeant et original et on adhère ou pas mais moi j'ai bien aimé ! Mais de là à être primé à Cannes je ne sais pas...
Un film original , atypique et très dérangeant . Il commence comme un huis clos un peu étouffant , une jeune femme ordinaire, pas très belle un peu quelquonque est célibataire. Elle raméne des hommes les samedis soirs dans son petit appartement , pour une vie sexuelle très passive et bien peu érotique. Elle se donne , vite , pour satisfaire la libido de ses amants. Et puis une rencontre va se développer . Elle noue une relation avec un de ses amants , une relation un peu sado maso. A chaque rencontre les deux amants vont un peu loin, : soumission , bondage, et bientôt une approche de la violence contrôlée. On comprendra vers la fin que le passé de la jeune fille fût compliquée, et c'est bien elle qui dirige et téléguide cette relation déviant vers une violence mortifaire. Le final est très astucieux et l'on comprend le pourquoi de ce masochisme. Film très original et très fort.
Une année bissextile est avant tout un film dérangeant par sa crudité et le désespoir qu'il suscite! C'est également la découverte d'une actrice superbe. Un huis clos à voir mais pas pour tous...
Trois étoiles seulement parce que ce film est un formidable gâchis ; trois étoiles tout de même parce qu'il aurait pu être un chef d'oeuvre. Trois étoiles comme pour une chambre dont l'hôtel est si bien placé, et la chambre si belle, tandis qu'on à mal au dos en se réveillant. Ce film avait tout pour être un film dont on se réveille en ayant mal au dos pour d'autres raisons, passé le premier faux pas du titre et de l'affiche inappropriés er racoleurs - mais la fin justifie le moyen. Huit clos solide et prenant, l'atmosphère est grassement belle, le jeux est bon ; mais surtout, la relation avec Arturo est subtile. Loin d'un SM bourgeois, ni beauf - Tout court. spoiler: Les moments post-hardcoït sembles justes, les scènes pesées, calibrées formidablement comme le mécanisme d'une tragédie antique. Sauce soja, type empire des sens, version Mexico - Tout semble ineluctable jusqu'à ce qu'au lieu d'Arturo se pointe le duveteux! Je n'ose penser à un symbolisme quelconque lié au paternalisme, tant le film ne mériterait alors qu'une seule étoile!
Voilà, c'est tout. Juste une année dure à passer, à laquelle on survit parce qu'au lieu de l'ineluctable, se pointe la vie coupable en pleurs!
Du coup, j'hésite entre une comédie romantique bien maquillée, où un chef d'oeuvre frustré ; quoi qu'il en soit, je ne puis tomber amoureux d'aucun des deux - dommage, j'étais tout chose jusqu'à ce qu'il faille éteindre la lumière!
Ce film raconte le quotidien d'une femme mexicaine à la vie apparemment simple mais qui est en fait insatisfaite. Son histoire et ses relations avec son amant sont racontées ici avec une grande délicatesse, le spectateur est porté à l'empathie face à ce drame personnel qui se joue, porté par une actrice remarquable. spoiler: Le réalisateur sait nous conduire habilement vers une fin qui semble tourner au drame, alors que le dernier plan apporte finalement une touche optimiste : tout ceci est fort bien mené. Une belle découverte !
Année bissextile est un film sur la solitude, la passion destructrice, la vie et la mort, le sexe. Michael Rowe dresse un portrait attachant et bouleversant de ses personnages. En huit-clos, cru tout en restant touchant, on assiste intrigué à cette relation malsaine qui gagne en puissance au fur et à mesure des minutes. Les acteurs, Monica Del Carmen et Gustavo Sanchez Parra sont habités par leur personnage dans des rôles pourtant difficiles. Un film fort qui expose les corps et la détresse sans concessions. Une oeuvre qui démange autant qu'elle dérange, qui divise et qui ne laissera personne impassible.
C'est de l'anthropologie juste et cruelle, à propos d'une femme représentative des détresses mutiques, qu'on peut facilement étendre à ceux qui sont sortis de la pyramide sociale mais demeurent piégés dans la société, sans doute aussi parce qu'ils le veulent ou ont renoncé à exister intensément au-dehors.
>> Lire la chronique intégrale sur Zogarok : (à venir)
Portrait intéressant d'une jeune femme résolument moderne, travaillant sur son ordi, sans vie sociale et racontant des bobards à sa famille pour cacher le manque de joie et de bonheur pour combler sa vie. Seule solution pour éviter la neurasthénie, des sorties pour des rencontres ponctuelles et des ébats sexuels sans suites jusqu'au jour où elle va tomber sur un dominateur qui va lui apporter un peu de baume au coeur avec ces drôles de pratiques. Ca rappelle un peu le cinéma de Breillat sur le fond, la forme est moins provocante avec une réalisation tout en plan fixe avec un montage subtil et intelligent dans une ambiance sonore quasi inexistante autre que les dialogues avec ces voix chantantes du soleil. Chapeau à cette actrice qui porte tout le film...
Une sorte d'"Empire des Sens" mexicain sans le génie de Nagisa Oshima. Huis-clos où de plates conversations téléphoniques alternent avec des scènes sexuelles plus ou moins explicites à coloration sado-masochiste. Caméra d'or ou caméra de plomb ? En tout cas, à éviter.
Toute la première demi-heure est fascinante tant la vacuité de l'existence de l'héroïne soulignée par une mise en scène radicale et rigoureuse nous fascine puis finit par nous troubler. Monica Del Carmen se donne à fond dans son rôle, en oublie toute pudeur et nous émeut par sa résignation. Sa lente descente aux enfers avec son amant ne nous étonne donc qu'à peine tant cette relation ressemble enfin à de la vie. Mais, la violence de plus en plus crue et surtout l'absence de distanciation psychologique qui pourrait a minima expliquer ces relations troublantes finissent par heurter le spectateur. J'avoue que j'ai fini par abandonner avant la fin plus par peur de ce qui allait advenir que par le fait d'être choqué. Quoique !
Premier long-métrage pour le cinéaste Australien Michael Rowe qui dresse ici le portrait d’une femme célibataire cloîtrée dans son appartement glauque où elle travaille. Enchaînant les relations d’une nuit sans lendemain, des aléas jusqu’au jour où elle rencontre un homme qui la soumet à ses fantasmes de domination. C’est à partir de ce moment-là que le voile va se dissiper peu à peu et que l’on va en apprendre d’avantage à son sujet. Des raisons de son célibat aux motivations qui la poussent à se faire malmener par les hommes. Année Bissextile (2010) est une œuvre déroutante et qui ne laissera personne insensible. Caméra d’Or lors du 63ème Festival de Cannes, le film cache bien son jeu et ne cesse de se dévoiler alors que l’on pensait avoir tout vu.
film rare d'intelligence et d'humanité, il est un peu comme "le bleu du ciel", il dérange mais il nous rend plus ouvert ; il est beau et il transforme notre regard...
Laura est seule. Désespérément seule. De temps à autre, elle sort et ramasse un mec, qui la baise vite fait. Elle raconte des bobards à sa mère, son employeur, son frère. Elle se masturbe en regardant le couple de voisins, heureux. Nous sommes fin janvier. Une page du calendrier se tourne, Laura coche en rouge la date du 29 février. Chaque jour qui passe est marqué d'une croix noire. Le film avance, comme un train lancé lentement et inéluctablement contre un mur, vers cette date fatidique. Un jour de janvier, Laura rencontre Arturo, avec qui elle débute un jeu sadique. Arturo se présente le soir, elle se livre à lui et à ses caprices sexuels. A chaque fois, il vont plus loin. Un peu dans la scatologie, puis dans la violence. Pourquoi ? Pour exister ? Peut-être vaut-il mieux être la victime consentante d'un sadique que de ne rien être du tout ? Laura est elle plus masochiste, tendance suicidaire, qu'Arturo est sadique ? Ou est ce que le but du film est de faire converger la violence vers cette date du 29 février, et pourquoi ? Année bissextile est un très beau thriller psychologique. Tourné quasiment en plans fixes et dans le huis clos d'une chambre, il trouve un souffle qui nous scotche jusqu'à la fin. Bien que bien moins impressionnant au niveau de la mise en scène, il me rappelle l'excellent Fausta : même maîtrise du récit, même talent de l'actrice principale. Cette dernière rend le film crédible et émouvant, elle crépite comme un éclat d'humanité au milieu de la solitude. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/