Un sujet finement exploité à travers le regard de cet homme humble mais également lâche qui ne peut sortir qu'un cri silencieux face au monde qui l'entoure.
J'ai eu l'honneur de voir ce film à Cannes. C'est très poignant et, au final, assez surprenant. Malgré quelques longueurs (adaptée à un film de ce genre) c'est intéressant et très bien joué, très simplement, sans aucune prétention..
Un homme qui crie sans avoir un seul hurlement qui émane de sa bouche, c'est un peu compliqué. Je ne comprends pas ce qu'à pu voir le jury du festival de Cannes, car c'est vide, long et sans saveur. J'aime les films qui traitent de sujet inédit, les films que l'on contemple et les films d'auteur, mais celui-ci n'est dans aucune de ces trois catégories. Non merci !
Du réalisateur je n'avais vu que Daratt dont je n'ai aucun souvenir et que je ne crois pas avoir particulièrement aimé... et je pense que ça sera pareil dans quelques jours avec un homme qui crie... ça ne me parle pas du tout... Limite le seul truc dont je pourrai me souvenir ça va être quelques beaux paysages du Tchad sur la fin, mais le reste... nada...
En fait j'explique ça assez facilement, je n'y crois pas à ces personnages, je ne crois pas la manière dont les événements sont amenés (alors que les événements en eux-mêmes me semblent intéressants), alors c'est peut-être culturel, mais bon voir un type obsédé par sa piscine, bien qu'il ait un été grand champion de natation, j'y crois moyen. Ce qui est sous-tendu par toute cette histoire autour de la relation père-fils, je veux bien, c'est intéressant à développer, mais pour moi ces personnages méritent surtout des claques à être là, à ne pas pouvoir se parler, ce qui empêche tout côté naturaliste au film, ces scènes font trop cinéma, c'est trop "lourd" pour être réaliste ou même crédible.
Faut dire que je ne trouve pas la mise en scène vraiment dingue non plus, c'est assez lent (ce qui n'aurait pas été un défaut en soi) et plat, c'est sans relief, sans vie...
Je regarde ça, je m'ennuie pas, mais ça ne m'intéresse pas non plus. Je n'apprends rien sur l'humain, je ne vois pas une histoire particulièrement originale, bien trouvée ou que sais-je... Je vois plus une idée... et une idée ne fait pas un film.
Alors forcément tout ça passe vraiment difficilement.
Après Benda Bilili je voyage en Afrique... Et comprends chaque jour la chance que j'ai d'être née ici ! Magnifiques images et très beaux silences car parfois effectivement : "il n'y a rien à dire !!!
Perso, je suis l'homme qui crie que ce film est superbe ! Une bonne ambiance, on reste dans le canapé posé devant de belles images (le Tchad) et de beaux acteurs.
de l'évocation des revers de la mondialisation au désarroi d'un homme, c'est la menace de guerre civile au Tchad (rarement vu au cinéma) qui plane. malheureusement ce drame, lourd, manque de densité et cruellement de variations. ainsi et à l'image de Timbuktu (2014), difficile de maintenir un quelconque intérêt pour ce récit!
L'Afrique, encore et toujours, à travers le regard embué d'un père coupable, d'un père aimant, d'un père désespéré. C'est fort, ça vibre, et parfois ça manque d'une mise en scène plus puissante.
Un homme qui crie me semble être un film surestimé, du fait sans doute qu'il s'agit d'une oeuvre émanant d'un continent assez sinistré sur le plan cinématographique dont un des pays, le Tchad, est inexistant en terme de cinéphilie. L'histoire peut émouvoir. Il est vrai que le vieux maître nageur joue bien, une interprétation tout en retenue de même que le cuisinier licencié dont les confessions sont habitées d'émotion. L'ultime scène d'accompagnement de fin de vie du fils soldat est parfois belle mais prévisible comme certains dialogues ("ce n'est pas moi qui ai changé, mais le monde"). Un homme qui crie est long, lent, très lent. Ces longs plans séquences sont parfois vains et non justifiés. Heureusement que les personnages sont là pour pallier la pauvreté de rythme d'un film qu'on aurait tant aimé aimer. Tout le monde ne peut pas être Murnau qui, dans Le dernier des hommes, montrait la vraie déchéance humaine même si là le conflit intrapersonnel de trahir son fils pour des raisons plus de fierté que d'argent peut parfois faire froid dans le dos.
Pas forcément passionnant cet « Homme qui crie », et pourtant celui-ci réussit à dégager une vraie émotion par la force de son propos et à des personnages dessinés de façon intelligente et sensible. Oui le rythme est un peu lent et le film manque peut-être de puissance, mais au moins celui-ci a quelque chose à dire, quelque chose de fort et qu'en plus il dit bien, le constat d'angoisse dans tout le pays s'avérant très bien décrit et brillamment personnifié par Adam, joué avec sensibilité et justesse par l'inconnu Youssouf Djaoro. Un cinéma pas forcément facile d'accès donc, mais qui a le mérite de poser intelligemment des questions graves : c'est suffisamment rare pour être signalé.
Autant prévenir celles et ceux qui avaient aimé "Daratt", sorti il y a 4 ans : "un homme qui crie", du même réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun, n'a pas la même force, n'a pas le même intérêt. "Daratt" était un chef d'œuvre, "Un homme qui crie" est un bon petit film. Vous me dites qu'il a eu le Prix du Jury au Festival de Cannes 2010 !? Quand on a vu à qui ce même jury a donné la Palme d'Or, on ne s'étonne plus de rien ! "Un homme qui crie" nous raconte l'histoire d'un homme de 60 ans, ancien champion de natation devenu maître nageur dans un grand hôtel de N'Djamena et qui vit très mal le fait d'être remplacé par son fils et de devoir devenir portier de l'hôtel, ce qu'il considère comme une déchéance. Par ailleurs, le Tchad est en pleine guère civile et le gouvernement fait appel à la population pour un effort de guerre, argent ou engagement dans l'armée. Le film est plutôt lent mais, comme il ne dure qu'une heure et demie, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer. D'autant que la musique de Wasis Diop est de très bonne qualité.