Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 515 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 7 octobre 2010
On ne peut pas dire que le film est mauvais. L'interprétation est bonne mais le scénario est plat. Le personnage est sans cesse passif, ne permettant aucune identification. On assiste aux évènements en tentant de savoir ce que le personnage pense. ça ne prend pas et le destin d'Adam laisse indifférent. Le film aussi d'ailleurs.
Que je regrette de ne pas avoir été voir ce film au cinéma....Sa diffusion à la télé fut un régal....L'atmosphère africaine est intense avec son rythme, sa chaleur et l'empathie patiente des gens...L'histoire de cet ancien champion de natation qui surveille une piscine nous montre des double réalités, celle d'un père et d'un fils, celle de la guerre et de la paix, celle du travail et du chomage, de la jeunesse et de la vieillesse, etc...Le film est jonché de cette dualité existentielle où survivent les âmes...Magnifiques décors , désert, ruelles, hotels, vraiment avec l'humanité que renferme ce film j'ai eu un coup de coeur....A voir.
en principe j'adore le cinéma Africain donc je me suis précipitée pour voir ce film en espérant ne pas être déçue eh bien je ne suis pas déçue c'est merveilleux émouvant chaleureux bien joué et bien filmé que dire de plus sinon courrez-y et j'espère qu'il marchera mieux que la palme d'or Cannoise merci au réalisateur pour ce moment délicat qui m'a tiré quelques larmes vers la fin et merci aussi à la jeune femme rencontré l'ors de la projection et avec qui j'ai pu échanger les mêmes idées peu être est t'elle aussi sur ALLO-ciné voilà
Avec le retrait, passager ou définitif ?, de Souleymane Cissé et d'Idrissa Ouedraogo, le tchadien Mahamat Saleh Haroun s'impose sans conteste comme le meilleur représentant du cinéma d'Afrique subsaharienne, qui a d'ailleurs du mal à exister, davantage pour des raisons économiques qu'artistiques. Un homme qui crie est dans la continuité de Daratt et d'Abouna, ses films précédents. Contrairement à ce que son titre laisse entendre, c'est une oeuvre sur les douleurs intérieures, celles d'un homme qui ne vit que pour son fils et pour son métier, à la piscine d'un grand hôtel, drôle de vase clos dans un pays en proie à la guerre civile. Et cet homme devra faire un choix, impossible et cruel, sacrifier l'une de ses deux raisons de vivre. Et devenir un homme qui pleure. Le sujet, celui d'une tragédie personnelle au milieu d'un drame collectif, est traité avec sobriété et douceur, certains diront avec austérité. L'analyse, très fine, de la psychologie de cet ancien champion de natation à qui il ne reste que la dignité fait tout le prix de ce récit à la sensibilité rare. Les rapports entre père et fils, complexes, sont une fois de plus au coeur du film d'Haroun. La scène finale, au bord du fleuve, est magnifique et poignante.
Au Tchad, Adam a près de soixante ans vit avec sa femme et son fils unique une vie mais heureuse. L’hotel où il travaille depuis 30 ans comme maitre nageur, lui l’ancien champion africain de natation, est racheté par les chinois. Il se voit contraint de laisser sa place à son fils pour devenir garde barrière ; il vit très mal cette régression sociale. Pire encore, au Tchad, les rebelles menacent les forces gouvernementales ; chacun doit contribuer à l’effort de guerre. D’argent, il n’a pas, sa contribution sera son fils unique… Quel grand film sur l’Afrique d’aujourd’hui ! Un continent racheté par petits bouts par les chinois, les guerres et rebellions perpétuelles, le sens de la famille, le bonheur d’une vie de famille simple et austère, les liens familiaux aux enfants, belle fille, beaux parents et aux anciens…toute la douceur de vivre dans un environnement pourtant violent et instable est présente dans ce film. Ce film nous rapproche éperdument de ce que devrait être la nature de l’homme et de ses rapports à ces congénères. Nous occidentaux rongés par notre goût du posséder avons oublié pour beaucoup que le reste de l’humanité essaie de tenir debout avec dignité malgré les malheurs qui le frappe. Ce film est un retour à des valeurs humanistes essentielles. On partage tous les sentiments de ce brave homme peu bavard. Sans de nombreux dialogues et sans être jamais larmoyant ; le réalisateur nous conduit dans une tranche de vie tout en sensibilité. Certains trouveront ce film long… pour moi, le choix de ce rythme lent est judicieux. Un film simple mais essentiel car bouleversant, accusateur, sobre et sincère… Une relation père fils qui m’a touchée. Prix du jury au festival de Cannes 2010-
4 561 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 19 mars 2021
Un Homme qui crie est un film trop lent et il contient beaucoup de silences qui semblent interminables. Il commence dans une piscine et tout le film ainsi que les décisions prises par les personnages tournent vraiment autour d'une piscine. Le père adore travailler à la piscine et prétend que c'est sa vie. Mais à un moment donné son fils finit par le remplacer en tant que maître nageur et il est muté au poste de gardien. Cela déclenche son silence et finalement le fils est enrôlé dans l'armée et le père ne fait rien pour l'en empêcher. Je crois que c'était par cupidité et égoïsme. Le père a laissé son fils être enlevé pour qu'il puisse récupérer son poste de sauveteur et je trouve cela ridicule. Je le pense parce que plus tard dans le film il regrette sa décision et affirme qu'il avait tort. Il va sauver son fils mais il est gravement blessé et meurt sur le chemin du retour. Je n'ai pas beaucoup aimé ce film mais les messages qu'il contient sont forts...
Aprés le correct "Daratt", Mahamat-Saleh Haroun nous réalise ce film bien plus abouti qui nous fait suivre un homme, Adam qui par nécessité va envoyer son fils à l'armée, ce choix va vite être regretté et provoquer des conséquences désastreuses. Nous sommes éblouis par la lenteur et la beauté des plans qui tiennent presque de la perfection. Les acteurs sont très bons, Youssouf Djaoro quant à lui, envahit l'écran à chaque apparition par son interprétation toute en subtilité. Un drame bouleversant.
Un rythme lent, à des années lumières du main stream occidental, mais avec une qualité intense du jeu d'acteurs au moins égale qui va porter le récit jusqu'à son dénouement. L'histoire non conventionnelle, tel que l'était au contraire Daratt un précédent film du réalisateur proche du conte initiatique à la Hampaté Ba, piste la lente désagrégation du psychisme du personnage principal, pourtant très calme, introspectif, d'un bout à l'autre quoique de plus en plus perturbé, et c'est effectivement violent comme un hurlement: plus atroce qu'un bruit de fusil ou celui du désespoir des endeuillés, il y a ses conséquences. Ca parle du piège des habitudes, croire à ce qui est figé et ne l'est pas, et ça parle des bonnes habitudes familiales et démocratiques qui n'en deviendront pas. Où se placer, à quelle hauteur placer le premier cri du nouveau-né, quelle parole raconter, quand rien n'a changé depuis le premier profond malaise des drames humains d'un pays aux frontières créés par d'autres que les siens et que les siens se disputent ? Ce film est une goutte d'eau dans l'océan, et il le contient. C'est une noyade d'un champion de natation asphyxié, une fin dont le commencement est oublié, trop lourd à porter.
Un magnifique drame social sur les éléments concrets et abstraits d'une existence. La vie d'une famille habitant à Ndjamena au Tchad qui voit sont quotidien bouleversé dans un premier temps par le capitalisme de marché qui prend possession du pays, mais plus que tout, par la guerre civile qui ravage tout sur son passage. La sobriété de la réalisation couplée avec le talent des acteurs (notamment le personnage principal) font de ce film une réussite à tous points de vue !
" Un homme qui crie " est un film attachant et très émouvant . L' histoire , tout d' abord , vous prend au tripes , sans sensiblerie , celle d' un père obligé par le contexte de guerre civile dans son pays , le Tchad , de livrer son fils à l' armée , et ainsi , récupérer son emploi de trente ans à la piscine d' un hotel de luxe à N' Djamena , emploi dont avait hérité justement son fils , à sa place . Déjà là , ce n' est pas banal ! ce qui ne l' est pas non plus , ce sont de nombreuses scènes émouvantes entre le héros et son ami de longue date , ou la fin du film , à la mort de ce fils tant aimé , avec de sublimes images , des couleurs de feu et de sang , lorsque le corps dérive au gré du fleuve . Le jeu des acteurs est magnifique , empreint d' une grande sensibilité . Mon seul reproche de mise en scène reste une longueur et une lenteur génante, renforcées par de longs plans fixes des visages , qui n' amènent rien de plus , si ce n' est un ennui qui vous envahirait si on était pas pris par l' intensité dramatique du sujet .
Un film aux allures de conte (africain) qui n'évite pas certaines longueurs et surtout une forme d'artificialité - malgré l'excellent jeu des acteurs et l'intérêt de visiter un Tchad rarement montré au cinéma.
Film poignant ! Une relation père fils qui nous émuent et nous tient en haleine cependant ce film traine en longueur et ne traite pas assez profondément certaines relations...
Un grand prix du jury à Cannes amplement mérité pour ce film qui démontre qu'il n'est pas besoin de grands acteurs ni d'effets spéciaux sensationnels pour faire un grand film. Avec du génie la maîtrise de la mise en scène suffit... Ce film est au cinéma ce que le Bonsaï est l'ornement végétal.
Un homme peut-il tout sacrifier, jusqu'à son fils, pour sauver sa passion, son emploi, et les restes d'une jeunesse évanouie ? Cet homme qui crie pose quelques belles questions. Il y répond par une évidence, certes, à savoir que l'amour filial est le plus fort. Quand bien même le remord ne peut pas toujours rattraper les écarts. Mais au delà de quelques messages simples, le film s'impose par sa réalisation dépouillée, ses silences, ses suggestions qui obligent le spectateur à pratiquement rentrer dans le scénario pour accompagner l'histoire et en percevoir l'émotion.