5 centimètres par seconde raconte la relation entre deux personnages, Takaki et Akari. Leur amitié d'enfance évolue en histoire d'amour, malheureusement contrariée par leurs déménagements successifs et par le passage du temps. Le film, centré sur Takaki qui n'arrive pas à se détacher de ses sentiments pour Akari, est découpé en trois parties (enfance, adolescence, âge adulte). La première, présentant l'histoire d'amour, est assez mièvre. C'est dans la deuxième que le film fait vraiment mouche. Makoto Shinkai abandonne l'univers hivernal, sombre et urbain dans lequel évoluait l'amourette plutôt banale, pour construire une atmosphère douce et mélancolique dans la chaleur des nuits d'été sur l'île de Tanegashima. La solitude apparaît alors bien comme le thème central du film, ce que confirme la troisième partie (courte, un épilogue plutôt optimiste). Comme dans les autres animés de Makoto Shinkai, les graphismes sont époustouflants. Les compositions de Tenmon, magnifiques, présentes tout au long du film, participent grandement à la sensibilité qui s'en dégage. Au final, 5 centimètres par seconde est un film agréable, doux, apaisant, mais desservi par une première partie faiblarde et un scenario aux enjeux limités.