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Pascal
163 abonnés
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3,5
Publiée le 14 août 2022
Ronit Elkabetz, actrice israélienne formidable de talent, de charme et de beauté, prématurément disparue de maladie en 2016, interpréta plusieurs rôles dans quelques films français.
Si en 2010, elle participa dans l'hexagone à deux films ( dont celui réalisé par Pascal Elbe " tête de turc" qui ne rend que très partiellement justice au talent de l'actrice), " les mains libres " bien au contraire peut être considéré comme un véritable hommage à Ronit Elkabetz.
Tiré d'un moment de vie de la réalisatrice Brigitte Sy, ( ex compagne du réalisateur Philippe Garrel et mère de l'acteur-realisateur Louis Garrel) dont c'est ici le premier film, elle nous donne à voir l'histoire d'un amour qui naît entre une réalisatrice et un détenu au cours d'un tournage vérité dans une prison.
Si le scénario paraît au prime abord peu attractif, mais c'est tout compte fait une très bonne surprise.
Film d'acteurs certes, il faut reconnaître que la réalisation est très réussie malgré le manque de moyens.
La morale de cette histoire pourrait être résumée par cette citation bien connue :" le cœur a ses raisons que la raison ignore."
Film bouleversant de part son sujet et aussi lorsqu'on connait ce qui adviendra de l'actrice Ronit Elkabetz, seulement une poignée d'années après le tournage.
Malheureusement, le film n'obtint quasiment aucun succès public à sa sortie en 2010. C'est très injuste pour cette réalisation de qualité, d'une très grande originalité et pour cette cinéaste dont la filmographie ne comprend aujourd'hui que deux ou trois opus.
Si Ronit Elkabetz domine le casting, le reste de la distribution et notamment de son vis à vis Carlo Brandt, est absolument remarquable.
"Les mains libres" s'adresse toutefois, avant tout aux amateurs de cinéma d'auteur et aux aficionados de Ronit Elkabetz.
J'aurai aimé mieux aimer ce film, au pitch original et audacieux mais, hélas... L'aspect carcéral est documenté et bien traité mais l'histoire d'amour met du temps à démarrer et ne passionne pas vraiment. La regrettée Ronit Elkabetz fait ce qu'elle peut, elle ne manque pas de charme et de gouaille mais au bout d'un moment on a du mal à croire à son personnage. Et puis, l'actrice israélienne semble chercher ses marques dans ce film français... Sinon, Carlo Brandt et Noémie Lvovsky sont impeccables.
4 693 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 5 octobre 2020
J'ai regardé Les Mains libres et même si je n'avais aucune idée de ce dont il s'agissait au début cela a quand même attiré mon attention. Les personnages sont vraiment bien dessinés et joués. Il est joué du point de vue d'une femme et il a également un effet sur les hommes. Pourtant son drame humain et son rythme lent ne plairont pas aux masses et cela ressemble un peu à un téléfilm aussi du point de vue dramatique. Je suggérerais d'abord de le louer pour être sûr de ne pas être aussi déçu que je l'ai été...
Le moment de solitude ultime ! Un ramassis de scènes sans intérêt !! Moi personnellement j'ai détesté... Je m'attendais à suivre des parcours émouvants, des histoires dures et un peu crues mais au lieu de ça j'ai vu des personnages creux, des dialogues qui ne mènent à rien et j'ai vécu une soirée interminable !! Le chemin de croix dans toute sa splendeur ! A oublier au plus vite !
Le thème abordé est source d'inspiration et la réalisatrice arrive à ne pas sombrer dans des lourdeurs ou autres clichés et va plutôt dans la direction de la pudeur, de l'intimité avec une réalisation assez épurée mais non dénuée de beauté. Un amour naissant qui semble impossible mais qui prouve qu'il est inarrêtable traité avec brio.
De part le propos rarement abordé, d'une histoire d'amour naissant entre les murs d'une prison, ce film est intéressant. Toutes les émotions et les sentiments ne peuvent être que suggérés car cette histoire ne peut exister au grand jour. Un regard, un frôlement de main, une parole, une odeur ou une simple présence prennent alors une dimension très importante. La réalisatrice ayant vécu la situation, cela est d'autant plus crédible. Ronit Elkabetz est charmante et solaire dans ce rôle. Le gros bémol de cette oeuvre, le manque de rythme et l'omniprésence d'une musique pompeuse jouée à la clarinette.
Mon premier tournage de long métrage. Une simple participation en détenu barbu dans ce premier chef d’œuvre de Brigitte Sy, une grande amie. Dans l'attente de son futur long métrage. Il faut le voir. C'est un très beau film !!! :) Jicey Carina
L'histoire fait envie. Le problème, qui survient très vite, est que tout (ou presque) est horriblement mal joué. On dirait une pièce de fin d'année jouée par des collégiens. Et pourtant le casting s'annonçait bien, mais seule Noémie Lvovsky joue juste. Même Ronit Elkabetz sonne faux. Cela gâche tout, sans compter que quelques petites choses relèvent du cliché : le Noir qui se fait traiter d'esclave, le gros dur au coeur tendre, etc... Décevant.
Brigitte Ny raconte avec sensibilité et pudeur une histoire qu'elle a vécue avec un prisonnier. Cette fiction filmée comme un documentaire offre un regard d'une rare acuité sur le monde carcéral. Jamais dans le cliché, toujours en retenu, le film traite avec légèreté un sujet qui pouvait plomber le projet. Une réussite.
Un amour impossible derrière les barreaux entre une cinéaste et un détenu une histoire vraie que j'ai trouvé belle par contre la réalisation est très mauvaise film très lent ennuyeux dommage pour la prestations des acteurs quelle jolie présence de l'actrice ronit elkatetz l'acteur est aussi charismatique avec son regard profond on ressent la difficulté de l'amour en prison et de la relation avec quelqu'un de l'extérieur
Une réalisatrice fréquente le milieu carcéral depuis des années, y glane des histoires et des tranches de vie de gens qui ont un jour basculé. De toutes ces idées, elle fait un scénario très réaliste qu’elle décide de faire interpréter par les prisonniers eux-mêmes. Mais voilà, elle tombe sous le charme de l’un d’entre eux, ce qui va la pousser à transgresser la loi. Chronic’art : « A mi-parcours, le film trouve son identité lorsqu’il s’éloigne du fatras réflexif. » Le problème est que j’ai lâché à mi parcours… J’ai donc apparemment loupé l’essence même du film. Mais je m’ennuyais trop devant ce film où la trame narrative trop faible me conduisait lentement vers un assoupissement certain. Trop proche du documentaire, on appréhende bien la réalité carcéral et la difficulté de vivre des relations amoureuses avec un intervenant extérieur. Cependant c’est bien trop peu accrocheur. Je ne conseillerai donc pas
Malgré une histoire classique avec le sujet d’un amour impossible, la réalisatrice Brigitte Sy réussit à rendre le film beaucoup plus fort et intéressant qu’il ne devrait l’être. Le scénario est recherché, travaillé et l’histoire est parfaitement bien racontée. L’univers carcéral permet à la réalisatrice d’installer le ton et l’ambiance du film et ça fonctionne plutôt bien. Cet univers est d’ailleurs parfaitement bien décrit. Du côté de la réalisation, Brigitte Sy effectue un travail irréprochable. La mise en scène est sobre avec une ambiance sombre et oppressante. Le rythme lent du long-métrage permet également à la réalisatrice de renfoncer ces aspects là. Pour la distribution, c’est également un sans-faute. Carlo Brandt est parfait dans son interprétation, il est très juste. De même, Ronit Elkabetz est très convaincante. En clair, c’est un duo qui fonctionne très bien.
Bref, c’est un film très prenant, mais pas accessible à tous.
Elles sont étranges quand on y pense ces « Mains libres ». A vrai dire à aucun moment je ne me suis vraiment passionné pour ce couple improbable, peut-être à cause de la grande sécheresse d'une mise en scène ne faisant clairement pas dans les chichis. Pourtant, que ce soit grâce à la prestation comme toujours remarquable de Ronit Elkabetz ou par ce contexte carcéral nous changeant pour le moins de la routine cinématographique, il finit par se dégager quelque chose de vraiment fort à l'écran, comme si, malgré notre difficulté à nous sentir totalement concerné par la relation entre ces deux personnages, le fait que cette dernière soit en définitive sans aucun cliché, sans aucune facilité également dans les concessions que chacun va devoir faire vis-à-vis de l'autre, finit par imposer un grand respect, et même, par moments, une certaine émotion, sans oublier une belle réflexion sur le cinéma documentaire et sa grande valeur dans le monde actuel... Du cinéma rugueux donc, pas forcément facile d'accès, mais qui saura sans doute se faire enrichissant pour ceux qui oseront s'y aventurer. Du beau cinéma.