Brigitte Sy, comédienne , en particulier dans de nombreux films de Philippe Garrel et mère de Louis Garrel, réalise ici son premier long métrage. Sujet casse gueule : Barbara, une réalisatrice qui travaille depuis longtemps en milieu carcéral, tombe amoureuse d'un prisonnier et se met ainsi en danger. Servie par Ronit Elkabetz, toujours aussi juste, par le comédien suisse Carlo Brant et par Noémie Lvovsky, Brigitte Sy s'en sort bien, surtout dans la 2ème moitié du film.
sans être grandiose ce film réussit à être extraordinaire... de sensibilité, de profondeur, de tous ces tremblements qui nous font vibrer à chaque parole, à chaque silence. Ronit Elkabetz porte le film de toute sa personnalité singulière et troublante... un moment d'une très grande intensité...
Scénario pâteux gorgé d'ambitions auteuristes. La psychologie des personnages est absurde ou inexistante. Les dialogues sont si littéraires qu'il est impossible de les croire sortis de la bouche des protagonistes (mais c'est, dit-on, une histoire vraie). Scène grandiose du mariage en prison où Ronit Elkabetz lance à son futur époux des regards énamourés, tels les minauderies du José Garcia travesti de la grande époque. A ce moment là, elle s'impose avec un certain humour et surtout une incroyable suffisance qui, au second degré, ne manque pas de panache.
Tomber amoureux d'un mec dont l'occupation principale était d'emmerder et de nuire aux autres pour survivre me paraît assez improbable, et triste au final. Donc bon....
Une grande histoire d’amour, une interprétation magistrale (un film français dans lequel les acteurs ne font pas du théâtre, c’est très appréciable). La mise en scène, ainsi que la photographie apportent énormément de sensualité aux conversations des deux amants. Les films d’amour sont clairement ce qui se fait de plus fort au cinéma.
Un film d'une justesse, d'une finesse et d'une authenticité bouleversantes. Ronit Elkabetz est sublime, de bout en bout, son partenaire également. Un drame, une histoire d'amour déchirante, quelques caresses, des regards, et surtout, des mots. A voir absolument, il faut soutenir ce cinéma là, merci à Brigitte Sy de nous faire partager de façon si brillante un épisode marquant de sa vie. L'un des premiers films où la séropositivité n'est pas abordé comme sujet principal, tout en restant un élément essentiel et révélateur du déroulement amoureux.
Le mélange entre une histoire d'amour et une plongée dans l’univers carcéral ne pouvait être qu'un drame poignée. Or, dans ce genre unique, le film que nous propose ici Brigitte Sy ne peut être considéré que comme une réussite grâce aux interprétations touchantes de Ronit Elkabetz et de Carlo Brandt formant un couple d'acteurs particulièrement convaincant ainsi qu’à la description aussi magnifique qu’angoissante du monde pénitentiaire qui est fait avec une crédibilité si proche de celle d’un documentaire que sa mise en scène rigide peut en effrayer certains.
scénario interessant et bien mené quelques longueur peut-être voulue pour souligner la désincarnation du temps en prison. Les ressorts de l'amour sont toujours insoupconnables. Le jeu des acteurs est parfait. Il est dommage que le site l'enterre à peine sorti faute au nombre de copie disponible et donc nombre de salles le projetant.
Les mains libres est (encore) un film sur le monde carcéral, cela pourrais ennuyer plus d’un, mais cette fois-ci l’œuvre se concentre sur un nouvel aspect de ce monde si occulte. Brigitte Sy se laisse aller à un jeu de caméra intéressant, à la fois fluide mais souvent tendu. Même si l’intrigue du film semble simple, la force que dégagent les images est d’une complexité rare. Les mains libres est une leçon d’élégance pure et dur. Il n’est plus la peine de préciser que Ronit Elkabetz excelle dans son rôle comme à son habitude.
Brigitte Sy signe un film beau, rare et fort. Ronit Elkabetz, Carlo Brandt, Noémie Lvovsky, sont tout simplement excellents, tout autant que François Negret, Denis Maréchal, Gurgon Kyap , Xavier Legrand et tous les autres. Bref, une sortie en « petit circuit » pour un grand film … Ne vous privez pas d’un grand moment d’émotion. Allez-y !