Agua Fria est le premier long-métrage de la costaricaine Paz Fábrega qui avait quand même réalisé auparavant plusieurs courts-métrages. Tout comme Agua Fria, ses premiers films traitent tous de la solitude et de la vulnérabilité inhérentes à la jeunesse dans le contexte particulier du Costa Rica.
Paz Fábrega nous explique ce qu'elle a voulu atteindre avec son film: "Je voudrais que Agua Fría de Mar soit ce genre de premier film qui déborde d’amour des choses, et du besoin de les montrer, et après lequel il demeure, dans un registre inhabituel, une certaine forme de beauté. Ces tout petits moments dessinent la jeunesse de quelqu’un, une culture et un pays."
La réalisatrice Paz Fábrega nous parle de son rapport à son pays, le Costa Rica, et à l'attitude de ses compatriotes: "Ce que je veux saisir, c’est ce sentiment de paralysie propre à un petit pays traditionnel où jamais rien ne se passe, et où l’on continue à voir dans la jeunesse une maladie que le temps et la patience sont les plus propres à guérir. Une paralysie qui atteint plus particulièrement les filles jeunes, enchevêtrées dans le réseau de leurs doutes et de leurs hésitations, et leurs désirs broyés dans l’anxiété constante qui devient leur définition."
"L’histoire, ici, est un dispositif par où atteindre de brefs instants dans lesquels des choses ordinaires, et qui arrivent à des gens ordinaires, sont pénétrées de signification. Il s’agit non pas de rebondissements, ou de ce qui s’ensuit, mais du désir de passer un peu de temps avec ces personnages, à cet endroit, avec le sentiment que c’est à nous qu’ils parlent de ce que nous avons ressenti sans jamais pouvoir l’exprimer, ou dont nous avons pensé que cela n’arrivait à personne d’autre."
Agua Fria a reçu en 2010 le Tiger Award du meilleur film au Festival International de Rotterdam, le Prix de la fiction au Festival International du Film d’Environnement de Paris et le Prix du Meilleur Film au Discovering Latin America à Londres.