Bon, ben je cumule les bonnes découvertes là. Après l’excellent premier épisode de la saga The Prophecy, je découvre avec un grand plaisir le premier épisode de la saga Wishmaster. Un film d’excellente tenue lui aussi.
Le casting est excellent. Autour de quelques seconds rôles qui ont marqué l’histoire du cinéma de genre, comme Robert Englund, Tony Todd, Kane Hodder, Reggie Bannister, qui viennent faire leurs petits numéros pour notre plus grand plaisir, il y a des premiers rôles excellents, à commencer par Andrew Divoff. Redoutable dans le rôle du Djinn, c’était l’acteur rêvé pour ce genre de rôle, qu’il endosse avec un plaisir et une conviction absolument remarquable. Rien à redire, sa prestation est mémorable, à la fois séduisante, vicieuse, méchante à souhait, c’est une tuerie. A ses côtés l’héroïne, Tammy Lauren ne démérite pas du tout et s’avère même des plus convaincante, cela même si c’est une actrice finalement pas très connue. Elle est au top.
Le scénario est très bon. Le film est extrêmement bien rythmé, court ce qui lui permet de conserver toutes sa nervosité et de ne pas se répandre en élément inutile. Gore, blindé à l’humour noir, partant sur une idée originale très rondement menée, Wishmaster se conclue de façon mémorable, au moins autant que la superbe introduction qui plante fort bien le décor. Honnêtement je ne m’attendais vraiment pas à ce genre de claque, mais ce Wishmaster détonne.
La réalisation est signée Kurtzman et s’avère fort réussie. La scène d’ouverture est simplement anthologique, et honteusement méconnue, et le réalisateur s’amuse comme un petit fou avec des scènes sexy (celle de la boutique de vêtement), méchamment drôle (la scène avec Todd par exemple), ou simplement bien sanglantes. Le réalisateur a vraiment envie de nous faire profiter de chaque séquence et c’est très bon. D’autant que le film peut s’appuyer sur des effets spéciaux remarquables pour une telle production, et sur des effets sanglants absolument géniaux. La scène du squelette est hallucinante, et il y a dans le final des scènes spectaculaires. Franchement ça décoiffe. Alors niveau décors c’est un peu moins grandiose, mais cela reste un élément de détail, d’autant que la photographie est bien travaillée et que la bande son a de quoi convaincre elle aussi.
Franchement Wishmaster m’a hautement convaincu. Ça envoie du bois, et cela en surprenant son spectateur car rien ne pouvait laisser envisager une telle réussite. Joyeusement sanglant, drôle, vicieux, très bien rythmé, porté par des acteurs brillants, servi par des effets spéciaux percutants, ce film est une réussite indéniable, et est du coup un incontournable du genre dans les années 90. 5.