Comment j'ai rencontré mon père est le premier long-métrage de Maxime Motte en tant que réalisateur ; ce dernier était déjà acteur et scénariste (Les Naufragés, De l'autre côté du périph...). Motte avait également réalisé deux courts-métrages, dont le second a servi de base à ce premier long.
Entre le court-métrage de départ et Comment j'ai rencontré mon père, Maxime Motte a radicalement changé le ton de son film en raison d'un événement particulier : "L’inspiration est soudain venue lorsque j’ai perdu mon beau-père que j’adorais. L’enterrement a été chaotique et burlesque parce que le prêtre, agacé par les textes profanes que nous avions choisis, a quitté la cérémonie. Nous avons donc improvisé seuls un adieu digne de lui. C’est de là qu’a germé l’idée d’une épopée de bras cassés...", se remémore-t-il.
Maxime Motte cite Little Miss Sunshine parmi ses influences, ainsi que plusieurs comédies françaises cultes telles que La Grande Vadrouille, Trois hommes et un couffin, La Crise, Une époque formidable ou Intouchables. Également La Vie est belle de Roberto Benigni "car, pour contrer la tragédie, le père invente un monde merveilleux pour son enfant. On sait que le rire est l’un des meilleurs médicaments qui soit. Et je tenais à illustrerque, même si nous ne l’exploitons pastoujours, nous avons tous en nous le pouvoir de désamorcer des situations de crise par la sympathie", affirme le réalisateur.
Maxime Motte a découvert Diouc Koma dans Un homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun. On a également pu voir l'acteur dans Indigènes ou... Pourquoi j'ai pas mangé mon père.
Pour préparer son rôle, Diouc Koma a vécu un mois au Ghana, s’est imprégné de la culture locale et a travaillé son accent.
Le tournage de Comment j'ai rencontré mon père s'est déroulé dans le Nord de la France, dont Maxime Motte est originaire ; notamment sur la côte d’Opale et à Bray-Dunes, à côté de Dunkerque, pour la beauté des dunes de sable. "Ce qui m’intéressait, c’était de montrer un autre panorama que celui des maisons de briques que l’on voit souvent dans cette région. Et puis nous avons aussi tourné dans le nord de la Belgique, sur la même côte", déclare-t-il.
Isabelle Carré et François-Xavier Demaison s'étaient déjà donné la réplique dans Tellement proches d'Olivier Nakache et Éric Toledano. L'actrice a également commencé sa carrière aux côtés d'Albert Delpy dans la pièce On ne badine pas avec l’amour, mise en scène par Jean-Pierre Vincent à Nanterre. "On se connait donc de longue date mais nous n’avions pas eu l’occasion de retravailler ensemble. Or quand on retrouve les gens avec autant de plaisir, je crois que cette petite complicité se voit à l’écran", déclare la comédienne.
Après avoir été à la rencontre des réfugiés de Calais pour le téléfilm de Jean-Pierre Améris, Maman est folle, Isabelle Carré était ravie d'aborder à nouveau ce thème dans Comment j'ai rencontré mon père. "c’est un phénomène auquel on va être de plus en plus confronté eton ne peut plus rester insensible à la détresse des gens qui sont obligés de quitter leur pays pour des raisons politiques, économiques ou écologiques", déclare-t-elle. "Alors, quand Maxime m’a proposé le film, je me suis dit que c’était une jolie façon de poursuivre cette prise de conscience et de la partager de façon simple, à travers une fiction accessible à tous".