Fin de concession est le 9e documentaire de Pierre Carles.
Pierre Carles explique sa démarche : "Si mon travail présente un intérêt, c'est de permettre aux spectateurs d'entendre un autre son de cloche que celui qu'ils reçoivent habituellement. Il ne s'agit pas d'"éduquer le spectateur", mais de le dérouter, de le bousculer, et même de l'énerver parfois. Ne surtout pas le caresser dans le sens du poil".
Le réalisateur s'affirme libre de ne pas donner la parole à tous et revendique "le droit de ne pas respecter le droit à l'image des personnalités publiques, de pouvoir les montrer sous un angle défavorable, parce qu'[il] estime qu'elles ont la possibilité de se défendre par ailleurs, qu'elles disposent pour cela de moyens disproportionnés au regard des [s]iens".
Avec Fin de concession, Pierre Carles retourne à l'attaque de la télévision après avoir consacré trois documentaires aux médias de 1998 à 2002 : Pas vu, pas pris, La Sociologie est un sport de combat, Enfin pris ?
Bernard Sasia, Gilles Bour et Fabrice Ferrari, monteurs et opérateurs sur Fin de concession, avaient déjà travaillé avec Pierre Carles dans Pas vu, pas pris.
Pierre Carles se défend d'être un maître-penseur : "Mes films ne contiennent pas de message didactique, cependant, ils donnent aux spectateurs quelques outils pour, j'espère, ne pas rester passifs. Les réflexions ou les expériences présentes dans mes films invitent les gens à considérer qu'il est possible de faire moins de compromis".
Pour la sortie de son film, le réalisateur Pierre Carles a mis en ligne sur internet des extraits "off" de son documentaire. Deux vidéos sont sorties, l'une au sujet d'Arnaud Montebourg s'en prenant à TF1, l'autre de Jean-Luc Mélenchon insultant David Pujadas.