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    Dan et Aaron
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Dan et Aaron" et de son tournage !

    De nombreuses récompenses

    Le film a reçu de nombreuses récompenses dans des festivals internationaux: à Genève, au festival Cinéma Tous Écrans, où il a reçu le Prix du Public 2008, en France, au Festival International de Programmes Audiovisuels de Biarritz, où il a été récompensé par le FIPA d'Or de la meilleure interprétation féminine et masculine 2009, mais aussi au Festival International du Film d'Amiens, où il a reçu le Prix de la Ville d'Amiens 2009 et enfin, en Espagne, à la Mostra de Valencia où il a reçu le Prix du Public 2009.

    Le scénario: cinq ans de gestation

    Le réalisateur Igaal Niddam a travaillé près de cinq ans sur le scénario. Il s'est rendu sur place en Israël où il a mené des enquêtes et où il a pu s'entretenir longuement avec des philosophes, des hommes politiques et des religieux. Aujourd’hui, alors que l'on cherche des solutions innovantes au problème de la séparation de l’Etat et de la religion en Israël, le réalisateur souhaiterait que son film serve de base de réflexion et de débat pour d’autres pays confrontés à ce grave problème.

    Une dimension universelle

    La productrice Béatrice Bakhti voit dans le sujet et l'histoire de Dan et Aaron une dimension universelle qui l'a poussée à produire le film: "Pour moi, l’histoire que raconte Igaal contient une dimension universelle. Avec la montée en puissance des extrémismes religieux, les débats sur la laïcité résonnent à travers le monde et nous interpellent sur notre devoir à recréer notre « vivre ensemble », et à engager le dialogue et favoriser ce débat ardu mais nécessaire, afin de soutenir et de répandre le respect de la liberté de conscience et de culte, ainsi que la lutte contre toute domination de la religion sur l’État et sur la société civile. En somme, la nécessité de retrouver le chemin d’une vraie résistance aux intégrismes au pluriel : l’Etat n’exerce aucun pouvoir religieux, et les religieux aucun pouvoir politique."

    Le choix de la fiction

    Tandis que son deuxième film traitait d'une problématique semblable car également politique et sociétale en Israël, mais sous la forme du documentaire, le réalisateur explique le choix de la fiction pour son troisième long-métrage Dan et Aaron: "J’ai choisi de restituer cette problématique par le biais de la fiction. En racontant l’histoire tragique de deux frères que tout sépare sauf le fait d’être nés juifs, je pense être mieux à même de rendre compte de cette immense fracture qui déchire la société israélienne et fait l’effet d’une bombe à retardement. Seuls les conflits avec les pays arabes voisins ont repoussé jusqu’à présent l’éclatement de cette guerre civile."

    Igaal Niddam et Israël

    Igaal Niddam entretient une relation particulière avec Israël où il a passé son enfance dans un kibboutz. Le jeune réalisateur commence sa carrière comme cameraman reporter à Tel-Aviv, avant d'immigrer en Suisse où il travaille à la Télévision Suisse Romande (TSR) en 1964, en exerçant la même profession. Avec Dan et Aaron, le réalisateur revient ainsi sur son enfance et sa jeunesse en évoquant la vie dans les kibboutz.

    Un troisième long-métrage

    Dan et Aaron est le troisième long-métrage réalisé par Igaal Niddam. En effet, le réalisateur suisse d'origine marocaine avait déjà réalisé un premier film en 1974, Le Dernier Cri, puis un deuxième long-métrage (mais un premier film israélien) en 1977, Nous sommes des Juifs arabes en Israël, qui traitait déjà d’un phénomène de société israélien: le problème des juifs sépharades et des juifs ashkénazes.

    Un clivage d'actualité

    Le réalisateur Igaal Niddam expose ses motivations et explique l'importance de traiter de ce sujet d'actualité en Israël et d'en faire un film: "Aujourd’hui, il est certain que la confrontation entre les religieux et les laïcs en Israël constitue le problème social et politique majeur qui risque de conduire le pays à long terme à une guerre civile. D’où l’urgence de réaliser un nouveau film pour montrer l’importance de cet aspect de la réalité de notre temps (...) Israël est en effet confronté aujourd’hui à une montée en puissance inouïe du tout-religieux. La société est devenue schizophrénique : d’un côté les laïcs et le modernisme technologique de pointe, un des plus avancés au monde ; de l’autre les religieux, figés sur des modes de vie et de pensée datant de plusieurs millénaires. Schizophrénie galopante, du fait que les religieux se livrent à un prosélytisme débridé à l’encontre de la population juive laïque. Les conversions qui en résultent provoquent des fractures terribles au sein même des familles, entre mari et femme, frère et soeur, parents et enfants. C’est cette réalité complexe et inquiétante qui m’a poussé à réaliser ce film."

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