Anecdotes du film Une nouvelle ère glaciaire

Une nouvelle ère glaciaire

Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Une nouvelle ère glaciaire" et de son tournage !

Un lieu avant tout familier

Une partie de l'histoire de Une nouvelle ère glaciaire se déroule dans un lieu appelé "Le Rozel", un village de Basse-Normandie, près de Cherbourg. Un lieu que la réalisatrice Darielle Tillon connait bien puisqu'elle y séjourne régulièrement. Elle explique : "je connais bien cet endroit et je m'y rends souvent en fin d'été. A cette période, on y trouve toujours le "ranch" déserté, le camping presque vide, l'immense plage et les dunes chaque année un peu plus grignotées par la mer. Malgré le vent et le mouvement des marées, il s'en dégage une forte impression de calme. Je connais pas mal de personnes dans cette région. J'ai très vite associé cette sensation " d'immobilité " à leur façon de vivre. Mes amis et connaissances se sont quasiment tous posés un jour ou l'autre la question du départ. Leur façon de s'interroger (souvent sans jamais passer à l'acte) m'a toujours intriguée. Tout est venu de là".

Un curieux titre

Le titre du film pourrait presque induire en erreur : il ne s'agit en effet pas d'un documentaire sur la nature et à vocation écologique. En fait, Darielle Tillon écrivit très tôt un dialogue entres les deux frères, qui parlaient d'une nouvelle ère glaciaire qui viendrait certainement après le réchauffement de la planète. "Je ne l'ai pas gardé mais le titre est resté" précise-t-elle, car "il évoque un déplacement temporel vers quelque chose de totalement inconnu."

Un film en deux parties

Si la première moitié du film se déroule en France, la seconde se déroule quant à elle en Bulgarie. Par ce choix, la réalisatrice souhaitait mettre l'accent sur le changement "vécu comme un cataclysme" par les deux frères. Darielle Tillon souhaitait par ailleurs trouver un pays difficilement identifiable. La Bulgarie, pays de l'Est et proche de la Turquie, fut retenu. "Je n'y étais jamais allée, mais la Bulgarie s'est vite imposée. Dès les premiers repérages, cette intuition s'est transformée en réalité. Les paysages et les personnages correspondaient exactement à ce que j'avais imaginé" explique Darielle Tillon; "en découvrant Chiroky Dol, le village où séjourne David, j'ai retrouvé la même sensation de calme et de temps suspendu qui nous avaient inspiré, mon coscénariste Guillaume Erterlingot et moi, en Normandie. De plus, il était tout à fait plausible qu'un trafic de voitures se déroule entre la Normandie et la Bulgarie, même si ce trafic n'est pas traité de façon réaliste."

Castings sauvages

Tous les acteurs du film n'ont en fait aucune formation dans ce domaine. En France comme en Bulgarie, ils vivaient près des lieux de tournages, en se présentant spontanément aux castings, et sont parfois même le fruit du hasard des rencontres. C'est notamment le cas de Mickael Rebouilleau, qui interprète le grand frère, Eric. Il a joué dans A la vitesse d'un cheval au galop, le deuxième court-métrage de Darielle Tillon. Ce dernier vint au casting organisé en Bretagne, dans la région où la réalisatrice tournait. La suite, c'est elle qui la raconte : "Marthe Sebille, qui interprète la monitrice du poney-club, était stagiaire sur le casting. Quant à Mélaine Lebreton et Anna Picco, je les ai rencontrés dans la rue en faisant du casting sauvage à Rennes. Mélaine a une retenue et une fragilité qui m'intéressent." Et d'ajouter : "je tenais beaucoup à cette façon de procéder pour trouver mes acteurs, tout en sachant que cela représenterait un risque important. J'avais envie de déjouer les codes selon lesquels on estime qu'un acteur est " bon " ou pas, qu'il est juste, qu'il joue bien, etc. Je me suis surtout posé la question de l'authenticité des personnages, tout en choisissant de laisser transparaître leur maladresse et leur fragilité."