Camille de Casabianca a rencontré pour la première fois Olivier Besancenot au début des années 2000. Il n'était alors crédité que de 0.01 % des voix tandis qu'elle, tournait Tatami avec David Douillet.
La réalisatrice Camille de Casabianca fut elle-même militante extrême gauche (Comités Rouges) pendant ses années étudiantes. C'est ainsi qu'elle a connu François Sabado.
Si Olivier Besancenot est bien un des protagonistes inévitables du documentaire, il n'est pas le seul à avoir été "croqué" par la réalisatrice. Extrait du journal de tournage : "Olivier parcourt la France pour des meetings et soutenir les grèves où il est sollicité. Je sais, et même si je ne le savais pas, je sens que je filme une star. Je ne vois aucun côté "politiquement incorrect" à dire ça. Le cinéma aime certaines personnes qui ont un rayonnement particulier. Je suis ravie mais, en même temps, il faut que je fasse attention. "Pipoliser" Olivier irait à l'encontre du propos du film. Sa place est définie dès maintenant, bien avant le montage, au milieu des autres.Autour de lui, son jeune alter ego, Pierre-François Grond, et les deux anciens, Alain Krivine et Sabado. (...) Aucun d'entre eux n'a, si l'on peut dire, la tête de l'idéologue (genre lunettes, front dégarni et teint fiévreux). Il y a un contraste entre leurs rondeurs, leur côté gentil, et l'idée qu'on se fait de militants bolcheviks. On dirait plutôt, sifflotant, les nains de Blanche Neige. (...)"