Tadaaa, l'Antéchrist revient nous faire un petit coucou sur Terre et en ne possédant pas la plus vilaine des humaines en plus ! Autant dire que le Vatican voit ça d'un sale œil...
Et c'est parti pour la foire aux clichés du genre : les corbeaux dingos, l'araméen, les yeux tout noirs, les os qui craquent dans tous les sens, les têtes qui tournent plus que de raison, la lévitation, les prêtres qui sortent des phrases profondes, l'inévitable exorcisme... Bref, tout est là pour un des films de possession les plus conventionnels qu'il ait été possible de voir (il aurait peut-être fallu prévenir le réalisateur Mark Neveldine qu'il n'était pas le premier à en faire un, le pauvre a l'air tout content de nous déballer son truc).
Pire, quand le film s'essaie à des petites innovations, on sombre dans un n'importe quoi général : ah, mes enfants, préparez-vous à l'un des fous rires de l'année avec la scène de la "pondaison buccale", je ne m'en suis toujours pas remis ! Il y a des dossiers qui feraient bien de rester secrets, tiens !
Bon, inutile de s'éterniser, ça n'a aucun intérêt, tout était dans la bande-annonce (même la scène la plus "impressionnante"). À part si vous avez 12 ans et que c'est votre premier film d'exorcisme, vous prendrez peut-être votre pied (et même là, pas sûr que ça marche), les autres, fuyez, vous ne raterez rien du tout (ah si, la jolie actrice Olivia Taylor Dudley, mais bon).
Néanmoins, si on veut être totalement honnête, le film aurait pu faire un pilote de série fantastique d'une petite chaine qu'on aurait regardé avec indulgence (une sorte de "Supernatural" ecclésiastique) vu l'épilogue qui passe dix bonnes minutes à nous préparer à une suite. Dommage qu'aucun producteur ne s'en soit rendu compte à la lecture du scénario car, sous ce format, on aurait peut-être eu envie de regarder un deuxième épisode... Peut-être...