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vinetodelveccio
72 abonnés
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5,0
Publiée le 2 octobre 2012
Pierre Schoeller signe un film absolument fascinant d'un bout à l'autre. Le réalisateur a un talent extraordinaire : la mise en scène est virtuose et certains plans, totalement brillants, sont d'une intelligence rare. Le film est donc bourré de bonnes idées, mais c'est à chaque fois glissé avec délicatesse et tact. Il parvient ainsi à rendre la réforme des gares et le Ministre des Transports plus emballant que la grande majorité des meilleurs polars. Enfin, les personnages sont glaçants de réalité et de cynisme, non seulement grâce aux acteurs, tous excellents, mais surtout grâce à une écriture très travaillée et un scénario qui met à nu les rouages poisseux de l'exercice de l'Etat. Un pur chef d’œuvre de cinéma.
J'ai bien aimé "Les Marches du pouvoir" de Clooney mais ce film lui est nettement supérieur et ce à tous points de vue: réalisme, intensité et émotion... le cinéma français prouve une nouvelle fois sa qualité et c'est formidable... les acteurs, avec en tête Olivier Gourmet, sont crédibles dans leur rôle respectif et cela aussi c'est fantastique. Vraiment, une grande réussite...
Un grand film qui se démarque de tout ce qui a déjà été fait sur le sujet.Cette fiction au ton et à la réalisation originale, donne une vision sans détour et sans concession des arcanes du pouvoir. Olivier Gourmet joue un personnage, qui comme le monde politique, est contradictoire et changeant et par conséquent sans conviction personnelle mais prêt à tout pour rester aux affaires. "L'exercice de l'état" ne tend pas vers la vérité car il n'y en a pas en politique mais dévoile la réalité sur le fonctionnement de nos démocraties. Pour moi, le meilleur film français de l'année 2011, il me paraît intouchable.
Cet automne n'en finit pas de nous réconcilier avec le cinéma français. Voilà qu'après les films d'auteurs grand public Polisse, La guerre est déclarée et l'Apollonide, un nouveau film majeur sort sur les écrans, illustrant cette fois-ci un nouveau genre : le thriller politique.
Un duo d'acteur exceptionnel
Je n'avais jamais bien compris pourquoi Olivier Gourmet bénéficiait d'une sorte d'aura d'acteur culte. Et bien cette fois-ci, c'est clair. Il livre dans ce rôle de ministre des transports une composition sidérante de variété, tour à tour humain, détestable, ambitieux, réaliste, dur, touchant. Il incarne parfaitement ce qu'est un monstre politique, loin des clichés qui voudraient nous désigner les hommes politiques comme des pantins ou des Rastignac au petit pied. On voit ici qu'ils sont mûs par des forces peu accessibles au commun des mortels.
Michel Blanc est tout bonnement bouleversant, sans états d'âme - ou plutôt avec des états d'âme, mais sans sensiblerie, droit dans ses bottes mais s'adaptant aux évènements avec une souplesse extrême, il fait coexister sous son crâne chauve tous les ingrédients qui font un grand serviteur de l'Etat, en y ajoutant sa petite touche personnelle (la musique classique, le discours de Malraux, les oeufs au bacon).
Ce duo de choc qui joue la valse de l'amitié, de l'ambition et des valeurs est entouré d'un casting quatre étoiles que je ne vais pas détailler ici, mais sachez .... la suite ici : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/article-l-exercice-de-l-etat-87567913.html
enfin un film qui rend compte de ce qu'est l'exercice du pouvoir sans caricature ni fantasme. On y voit l'envers du décor et on découvre qu' être ministre c'est avant tout un métier,un métier difficile où on est à la fois seul et entouré, à la fois en représentation et soi même. c'est un film lucide, intelligent et finalement rassurant par son absence de caricature. On ne s'ennuie pas du tout car tout y est mouvement et les acteurs (surtout le trio principal) sont magnifiques.
Ce qui est extraordinaire dans ce film c'est que l'on est sûr que ça se passe exactement comme ça la vie d'un ministre sans en avoir la moindre preuve. A quoi est-ce du ? Tout simplement à l'excellence de ce morceau de cinéma. Tout y frôle la perfection, y inclus les rôles de figurants. Les poncifs sont balayés les uns après les autres, jamais un raccourci facile, et le jeu éclatant de Michel Blanc ( ah la scène où Olivier Gourmet le porte dans ses bras !) d'Olivier Gourmet et de Zabou. Rarement on entre au cinéma dans un personnage à ce point.
Film savoureusement intelligent et - devrais-je écrire - "viril". Scénario impeccable. On ne sait jamais si le gouvernement est de gauche ou de droite. Très grande maitrise au niveau de la mise en scène du début jusqu'à la fin du film. Il y a de la vitesse et du rythme aussi. Musicalité et bande-son : prodigieuses. Olivier Gourmet est très convaincant en Ministre des Transports... La séquence de l'accident est l'une des scènes les plus réussies, vues dans le cinéma français depuis très longtemps.
Véritable film coup de poing, "l'exercice de l'état" a l'intensité dramatique d'un thriller et propose une réflexion politique hors des sentiers battus. Dense, passionnant, complexe, hypnotisant... On en redemande !
Un film que j'ai trouvé impressionnant par sa justesse! Pierre Schoeller décrit de manière extrêmement fine et nuancée le pouvoir au plus haut niveau de l'Etat français en ce début du 21ème siècle. Tout y est: le rôle des énarques et la tentation du pantouflage, le danger de l'hubris pour le ministre qui a le vent en poupe, l'omniprésence des médias, la frustration de la population. Et les acteurs répondent présents! Je recommande sans réserve!
Avec cet "Exercice de l’État", Pierre Schoeller réalise un coup de maître et colle au plus près aux arcanes du pouvoir en adoptant un point de vue très américain. Certes, on est loin encore de la qualité d'une série comme "Boss" ou "House of cards", mais ce film se rapproche de cette perfection. Scénario plutôt bien ficelé malgré quelques élucubrations, dialogues ciselés, mise en scène nerveuse, montage excellent, le film décolle et permet aux spectateurs de plonger au cœur de l’État. Une plongée en eaux troubles rehaussée encore par l'exceptionnelle interprétation de Michel Blanc en serviteur de l’État.
ce film est une "pastorale française" pour ne pas paraphraser Philip Roth. Une ode presque symphonique à la nature humaine, plongée dans l'exercice du pouvoir, l'homme seul face à la grande broyeuse, cette bouche carnassière symbolisé par ce crocodile qui en vient à vous dévorer, même vos propre fantasme. Une partition jouée à merveille par un quintet de comédien dont un Olivier gourmet millésimé. Ce film est un grand cru du cinéma français, sérieux, exigeant, audacieux, presque impétueux. Une vraie Révélation, au sens général.
De l'avis même d'un ancien membre de cabinet ministériel, c'est tout à fait ça jusque dans les moindres détails. Et l'intrigue est intéressante, ce qui ne gâche rien.
Attention chef-d'oeuvre ! "L'exercice de l'Etat" est un film coup-de-poing qui secoue le cinéma français et le sort enfin de sa torpeur. Cette plongée dans les arcanes du pouvoir prend la forme d'un thriller haletant, d'un véritable film d'action : le combat titanesque d'un homme contre des forces qui le dépassent. Et au coeur de ce tourbillon spectaculaire, une réflexion puissante et subtile sur les enjeux mêmes de notre démocratie. Rien que ça. Car on assiste à la fois au combat d'un ministre d'ouverture contre le rouleau-compresseur de la machine d'Etat qui s'acharne à broyer le politique, mais aussi à la vampirisation de cet homme par la lutte du pouvoir. Dépassant le clivage gauche/droite et évitant le cynisme facile, le film s'intéresse à comment fonctionne en 2011 l'Etat républicain et comment il a pu se couper à ce point de la réalité. Car le constat est terrible : le geste politique a fait place à une frénétique opération de gestion médiatique et le coeur du pouvoir s'est excentré dans le privé, transformant les différents ministères en courroies de transmission. Face à cette dépossession, il ne reste guère plus comme horizon au politique que la lutte de pouvoir, aussi impitoyable que stérile. Pourtant, il y a toujours au coeur de la tourmente, des hommes qui se débattent, qui s'accrochent à leurs lambeaux d'idéalisme... C'est le système qui a conduit cette démission de l'Etat, le politique y est étouffé, mais revient par bouffées, porteur d'un possible mais vacillant espoir. En plus de ce constat virulent et lucide, Pierre Schoeller dessine aussi le parcours d'un homme qui ploie sous la bête, et donne au film l'ampleur d'une tragédie. La justesse saisissante des dialogues, la force des situations, un vrai sens de la mise en scène et une incroyable humanité : rarement film atteint une telle intensité. A la fois intime et universel, onirique et saisissant de vérité, tout le temps palpitant, "L'exercice de l'Etat" est une incroyable proposition de cinéma, comme on n'en a pas vu en France depuis des années. A voir absolument !
C’est en effet un très bon film que cet Exercice de l’Etat. Une bo en béton en harmonie parfaite avec la gravité et la puissance du sujet. Le couple Blanc / Gourmet est détonnant. Michel Blanc, comme à son habitude, est parfaitement convaincant en directeur de cabinet froid et lucide. Tout va très vite chez ces hommes pressés, avides de pouvoir, et dont la seule préoccupation semble être la prise de décisions importantes, sur des sujets tout aussi importants. La puissance du pouvoir et ses conséquences, jouissives parfois, dévastatrices souvent, comme cet effroyable accident filmé de l’intérieur avec une force telle qu’on s’y croirait, et ça fait froid dans le dos, toute la salle à décollée de son siège. Je mets donc cinq étoiles et le recommande fortement.