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    La Deuxième étoile
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Deuxième étoile" et de son tournage !

    8 ans plus tard...

    La Deuxième Étoile est la suite de La Première Étoile également mis en scène par Lucien Jean-Baptiste. La première comédie sortie en 2008 avait attiré pas loin de 1.6 million de spectateurs dans les salles françaises. Le réalisateur se rappelle :

    "Après ce film, qui était mon premier long métrage, on m’avait beaucoup poussé à en écrire rapidement une suite. À l’époque, j’avais d’autres idées de scénarios qui me tenaient à coeur, mais je n’avais pas d’urgence vitale à les réaliser puisque, parallèlement, j’ai un autre métier, celui de comédien. En plus, l’exercice de la suite m’effrayait un peu, car il est très périlleux. Jean Giraudoux, qui n’était pas cinéaste mais cinéphile, disait : « il faut surprendre le spectateur avec ce qu’il attend ». C’est la difficile problématique des suites. Il faut qu’on retrouve les mêmes personnages, ou presque, mais il ne faut pas que ces derniers donnent l’impression de rejouer la même histoire. Cela implique de trouver une « bonne idée », qui ne sente ni la redite ni le rafistolage."

    Naissance d'une idée

    L'idée de l'intrigue de La Deuxième étoile est venue à Lucien Jean-Baptiste lorsqu'il a trouvé, un soir en rentrant chez lui, sa femme et ses deux enfants, regardant chacun fixement un écran. Personne ne levant la tête, le cinéaste s'est alors rappelé qu'il n’y a pas si longtemps, dans les familles, la télévision était allumée mais n’empêchait ni les conversations, ni même les chamailleries. Il explique :

    "A force de gamberger sur la perte du sens du partage dans notre société, j’ai fini par me dire que ce serait bien de faire un film sur une famille qui, malgré les « tablettes » de tous et les emplois du temps de chacun, réussit à se réunir et… y trouver du plaisir ! Il m’a semblé que le moment le plus propice pour susciter cette réunion serait Noël… J’avais enfin trouvé le sujet de ma Deuxième étoile… et j’ai pris mon stylo…"

    Hommage à Bernadette Lafont

    Bernadette Lafont incarnait Madame Morgeot dans le premier volet. Pour cette suite, Lucien Jean-Baptiste a tout de même tenu à ce qu'elle soit présente au casting. Le metteur en scène justifie ce choix et explique comment il a fait : "J’avais eu la chance qu’elle m’offre son amitié. Quand on réalise son premier film, ça compte, le soutien d’une femme de cette qualité et de cette expérience-là ! Devoir faire cette suite sans elle, était pour moi un déchirement. Je cherchais désespérément le moyen de lui rendre hommage, c’est la monteuse qui a trouvé. Au moment où mon personnage (Jean-Gabriel) regarde la photo de Bernadette, elle a eu l’idée de basculer dans un extrait de La Première étoile, selon le principe du flashback. Je suis content. Il me semble que cela fonctionne bien."

    Des malfrats !

    Dans La Deuxième étoile, Lucien Jean-Baptiste a ajouté au récit de ces vacances familiales une histoire de malfrats, dans le but de sortir des codes des gentilles comédies de vacances à la neige. "Mais, attention, je précise que, dans mon film, les malfrats sont ouvertement des malfrats d’opérette ! Ils sont là pour créer un suspense amusant, pas pour effrayer les enfants ! Pourquoi encore une embrouille autour d’une voiture ? Parce qu’aux Antilles, la bagnole c’est sacré, et que c’est une source inépuisable d’engueulades homériques ! Dans cette Deuxième étoile, je me suis amusé à glisser plein de références. Par ici, un clin d’oeil à la comédie italienne (entre autres, Vittorio De Sica), et par là, un hommage à certains films (comme The Revenant) ou certains réalisateurs (dont Tarantino)", explique-t-il.

    Les 3 petits cochons

    Trois petits cochons ont dû être castés pour les besoins du tournage de La Deuxième étoile qui a duré environ deux mois. L'équipe a dû prendre des "bébés" sevrés mais pas trop lourds, pour que Firmine Richard puisse les prendre dans ses bras, et surtout des "bébés" dressés qui soient capables de faire les choses précises comme courir, détaler dans une certaine direction, se laisser câliner, etc. Chaque séquence avec l’un d’entre eux exigeait la présence de trois ou quatre dresseurs.

    Une fête aux Antilles

    Lucien Jean-Baptiste a fait le choix d'ouvrir La Deuxième étoile par une séquence très joyeuse sur les préparatifs d'une fête aux Antilles. Le réalisateur explique pour quelle raison : "Là-bas, un peu comme aux États-Unis d’ailleurs, mais en surmultiplié, Noël est un événement qu’on prépare longtemps à l’avance. Dès le début du mois de décembre, les gens se réunissent partout, dans les églises, dans les écoles et même dans les maisons, pour répéter ce qu’on appelle les « Chanté Nwel » (chanter Noël), des cantiques spécifiques, qu’on connaît ici, mais qu’ils interprètent, là-bas, en version créole. Ça swingue tellement, c’est tellement spectaculaire, tellement joyeux, tellement coloré, que j’avais même pensé à en faire un documentaire ! J’ai laissé tomber le projet, mais j’ai eu envie d’ouvrir mon film sur ma mère de ciné, en l’occurrence Firmine Richard, en train de répéter son « Chanté Nwel » dans son village natal. C’est fort et drôle. J’aime les comédies qui commencent par des rires."

    "Intervilles"

    Dans le film, Lucien Jean-Baptiste a ressuscité une émission de télé culte qui avait battu tous les records de longévité, "Intervilles". Comme beaucoup, le cinéaste la regardait lorsqu'il était enfant en compagnie de sa famille. Il confie : "Avec ses jeux par équipes, dont certains, il faut le dire, plaçaient les concurrents dans des postures croquignolettes, elle nous faisait marrer. Parce que ses droits sont aujourd’hui trop chers, je n’ai pas pu en « dupliquer » des épisodes. Alors, avec mon chef déco, on en a réinventés tous les deux, on a bien déliré…"

    Météo capricieuse

    Si la phase d'écriture a beaucoup plu à Lucien Jean-Baptiste, il se rappelle en revanche d'une réalisation très difficile, notamment du fait d'une météo capricieuse. L'équipe a ainsi commencé les prises de vue sous un soleil radieux mais les poursuivre le lendemain sous une tempête de vent et de neige carabinée… "On n’y voyait rien à deux mètres. Je ne savais plus où mettre la caméra. Il a fallu chambouler le plan de travail, en tenant compte des horaires des enfants. La figuration grelottait. En plus, on devait absolument utiliser la grue qu’on avait louée exprès ce jour-là pour la séquence. C’est la seule fois de ma vie où j’ai paniqué. L’équipe, qui n’en menait pas large non plus, a été formidable. Tout le monde a assuré. Le soir, on s’est tous sentis harassés comme si on avait traversé l’Atlantique à la rame !", explique le metteur en scène.

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