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    Angèle et Tony
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Angèle et Tony" et de son tournage !

    Premières expériences

    Le film est le premier long-métrage de beaucoup de membres de l'équipe, comme en témoigne Alix Delaporte : "J’ai voulu faire ce film avec Hélène Cases (et sa jeune structure Lionceau Films), parce que j’avais aimé faire mes deux courts avec elle, mais aussi parce que c’était son premier long-métrage en tant que productrice indépendante (...). C’est aussi le premier film de Louise Decelle comme chef monteuse. Pour Clotilde et Grégory, ce sont leurs premiers « premiers rôles ». Mathieu Maestracci n’avait jamais composé pour le cinéma auparavant, et c’est valable pour beaucoup de postes de l’équipe technique. J’ai eu besoin de cette adrénaline là, de cet enjeu pour chacun, pour donner (...)au film, dans sa fabrication même, l’urgence que je cherchais dans l’histoire d’Angèle et Tony."

    Vision du personnage en amont

    Grégory Gadebois s'est régulièrement entretenu avec la réalisatrice en amont du tournage : "(...) une des grandes questions, c’était de savoir quelle moto aurait Tony. Je demandais : il gagne combien ? Ah, tant... Alors je disais : il peut avoir tel engin ou tel autre. Et puis je donnais la réplique aux comédiennes qui passaient des essais, puisque ce n’était pas encore Clotilde, à ce stade. J’étais tendu, je me disais : peut-être Alix va-t-elle changer d’avis, se rendre compte que le problème c’est moi, mais non, elle m’a gardé.".

    Préparer le personnage

    Clotilde Hesme a travaillé son personnage en amont, sur les conseils de la réalisatrice : "Au cinéma, la psychologie est presque devenue un gros mot, on a peur que cela enlève l’instinct, mais il y a, bien sûr, un travail sur la psychologie. Nous avons cherché, ensemble. Alix m’a demandé de revoir "True romance". De mon côté, j’ai revu "Wanda", et aussi "Sans toit ni loi" : des errances de femmes en lutte... De Patricia Arquette à Sandrine Bonnaire, on ratissait large ! Angèle est un personnage pointu, aigu. C’est une fille qui a une technique offensive de l’amour et de la sexualité. (...) Dans les autres films, les personnages étaient plus proches de celle que je suis dans la vie. "Les Amants réguliers", par exemple, est quasiment un documentaire sur nous-mêmes, nos vingt ans. Là, j’ai été un peu grignotée par ce personnage : après le tournage, je gardais des attitudes plus saccadées, plus nerveuses. C’est ma première composition.".

    Pas favorite

    Clotilde Hesme n'était pas la favorite pour être l'héroïne du film, comme elle le raconte : "A l’époque, je ne devais pas être Angèle. Alix voulait travailler avec d’autres actrices, on s’était donné rendez-vous au film suivant. Mais elle avait une idée si précise du personnage que le choix était difficile. Au bout d’un an, elle est revenue vers moi : il avait fallu qu’elle accepte qu’Angèle ne ressemble pas précisément à l’idée qu’elle s’en était faite."

    Du théâtre au cinéma

    Grégory Gadebois, comédien de théâtre avant tout, raconte sa vision du travail pour le cinéma : "Quand je lis un scénario, je vois une forme, une silhouette, une couleur, mais après c’est scène par scène, au cinéma on ne peut jouer que l’instant, et c’est le montage qui fait tout. La caméra permet l'infiniment petit, alors qu’au théâtre il faut tout amplifier, pour que ça se voie au-delà du vingtième rang !"

    Travail en collaboration

    La réalisatrice parle de sa complicité avec sa chef opératrice : "Avec Claire Mathon, on fait le film ensemble. (...)Chaque soir, dans une chambre, à l’hôtel, on travaille. On revoit les découpages, mais on parle surtout des sentiments. (...)Je place les acteurs sur le décor, je les regarde répéter. Et progressivement, on trouve la meilleure place pour saisir l’émotion qui passe. Où mettre la caméra, comment il faut jouer, où mettre la perche, c’est le travail de mon équipe, moi je peux juste parler en termes de sentiments... Venant du reportage, les choses restent encore très instinctives et je garde beaucoup de réflexes liés à cette expérience. (...) Sur mon tournage, à presque chaque démarrage de séquence, il y avait un moment d’inertie qui me mettait dans un état d’impatience difficile à supporter pour le reste de l’équipe. Surtout quand à deux ou trois reprises, j’en viens à prendre moi-même la caméra d’une main, la perche de l’autre".

    Une certaine vision du cinéma

    La réalisatrice fait part de sa vision du cinéma, en privilégiant l'action : "J’aime l’idée qu’au cinéma tout soit sensation physique. J’ai du mal avec les films dont on dit : « tiens, c’est une belle idée », ou « c’est intéressant », les films où il faut réfléchir pour trouver ça beau. Ne jamais oublier l’action, ne jamais rendre un personnage flottant, mais se dire qu’il a un problème sur les bras, et qu’il doit le résoudre. J’ai envie que le spectateur soit emporté, qu’il ait envie, comme moi, de suivre le personnage. Mes parents me disaient : « quand tu vas au festival de Venise, tu mets une robe ». Dans cet esprit, je me dis : « quand tu fais du cinéma, tu mets de l’action »."

    Des accessoires pour le personnage

    La réalisatrice évoque le travail du comédien Grégory Gadebois, pensionnaire de la Comédie-Française : "Grégory a une autonomie de jeu éclatante pour un metteur en scène. Il a cerné Tony. Il l’a fait exister grâce à des détails : une bague qu’il a achetée avant de venir sur le tournage, par exemple. Comme il est motard, il m’a aidée à choisir la moto de Tony. Et le reste a suivi. Il savait toujours où il allait. J’avais la sensation, qu’il connaissait mieux que moi ce personnage de Tony".

    Casting difficile

    Le casting de l'héroïne principale n'était pas évident, comme le confie Alix Delaporte : "j’ai commencé un casting qui a duré trois mois. J’ai vu des filles plus simples, plus « réalistes » dans l’idée qu’on se fait d’une fille un peu larguée qui sort de prison. Tout ça pour me rendre compte que finalement, oui, elle était belle, oui elle était un peu plus âgée, mais chez aucune des actrices que j’avais vues, je n’avais trouvé cet air très enfantin qu’elle a et qui la rend si particulière. Et puis surtout, c’est elle que j’avais envie de filmer."

    Une histoire de marins liée à l'enfance

    Un auteur puise parfois dans son vécu pour écrire une histoire différente. C'est également le cas pour Alix Delaporte lorsqu'elle se souvient comment a commencé l'aventure Angèle et Tony : "Angèle était dans ma tête depuis longtemps, son histoire, sa personnalité. L’histoire m’est devenue évidente quand j’ai imaginé Angèle tomber amoureuse d’un marin pêcheur. C’est lié à mon enfance : ma mère et ma grand-mère sont nées en Normandie, non loin de Port-en-Bessin où se situe le film. J’y ai passé toutes mes vacances. J’ai toujours vu les pêcheurs comme des personnages romanesques."

    Embellir les héros

    Alix Delaporte raconte sa vision des personnages, et la façon dont elle les a techniquement mis en valeur : "C’est dans cet esprit que j’ai travaillé avec Claire Mathon la chef op’ : les magnifier, en faire des héros. Les filmer dans leur quotidien, mais les embellir, grâce à la lumière, grâce aux filtres qu’on a choisis et qui amenaient de la douceur sur les visages."

    Retrouvailles

    Clotilde Hesme avait déjà tourné pour la réalisatrice Alix Delaporte dans le court-métrage Comment on freine dans une descente ? (2006). L'actrice raconte sa première rencontre avec la réalisatrice : "J’ai rencontré Alix Delaporte quand elle est venue chercher des comédiennes au Conservatoire pour son deuxième court-métrage, Comment on freine dans une descente. Nous étions plusieurs à passer des essais : elle m’a fait danser et monter sur une table sur une chanson de Marilyn, déjà là, elle me demandait de dépasser ma pudeur et ma timidité".

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