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    Renaissance
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Renaissance" et de son tournage !

    La preuve par cinq

    Renaissance est le fruit de la rencontre de cinq talents, fin 1999. En cette période, le producteur Aton Soumache organise une rencontre entre le réalisateur Christian Volckman, Marc Miance, jeune pionnier de la 3D et de la capture de mouvement, et deux scénaristes, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte. Ces quatre jeunes gens, provenant d'univers très différents, se verront des centaines de fois, construisant au fil de leurs entrevues des amitiés fortes nourries par l'obsession commune de mener à bien un projet fou qui ressembla longtemps à un rêve impossible. Ce projet allait bientôt avoir un nom : Renaissance.

    Un test à Imagina comme point de départ...

    C'est en 1998 que l'idée de Renaissance, ou plus exactement l'idée de l'aspect visuel qui allait s'appliquer au film, a germé chez Marc Miance. Il explique : "Tout a commencé par un test présenté à Imagina 98. L'année précédente, Olivier Renouard, auprès de qui je travaillais régulièrement, m'avait montré une image 3D fixe en noir et blanc qu'il avait réalisée. Cette image a été un déclic qui a apporté la pierre manquante à ma démarche d'alors : mettre en mouvement un graphisme complètement épuré, et le confronter à une animation extrêmement réaliste, proche d'un film classique en prise de vue réelle. Je savais qu'il y avait là un concept visuel complètement nouveau. Quelques semaines plus tard nous nous sommes mis au travail pour réaliser un test explorant les possibilités offertes par ce concept unique... Sélectionné à Imagina 98, ce test a alors fait figure d'ovni dans le paysage "sage" de l'image de synthèse !" C'est durant ce festival que Miance fit la connaissance de Christian Volckman et Aton Soumache. Leur rencontre fut le point de départ d'une grande aventure...

    Quatre fous furieux et un pari unique

    Aton Soumache raconte le premier contact avec l'univers qui allait être celui de Renaissance, quelque... sept années plus tard : "Il y avait dans les quelques secondes du test de Marc Miance la promesse d'un univers envoûtant, totalement propice au cinéma. L'envie d'en faire un film avec Christian Volckman a très vite surgi. Nous avons vite formé un premier trio constitué d'un producteur inconscient, d'un réalisateur qui avait fait un unique court-métrage, et d'un génie de la technologie qui venait à peine d'avoir 23 ans ! Christian avait déjà commencé à faire des propositions graphiques fabuleuses dans l'univers du noir et blanc quand j'ai pensé à mêler deux autres fous à l'aventure, une paire de scénaristes avec qui j'avais envie de travailler : Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière."

    Une aventure en noir et blanc

    Le réalisateur Christian Volckman résume ce qu'il a voulu transmettre aux spectateurs avec Renaissance : "Nous avons tenu à écrire une histoire qui ferait corps intimement avec le noir et blanc. J'ai fait plein de dessins couplés à toute une série de propositions visuelles pour qu'Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte puissent travailler. J'avais en tête une série d'images qui allait servir de fil conducteur : une architecture qui écrase l'homme, un principe de labyrinthe, la thématique du double. Il s'agissait alors de trouver un grand thème, presque mythologique, qui donne tout son sens à l'univers, qui permette au spectateur d'être complètement emporté. Nous voulions dépasser la technologie, l'animation, le noir et blanc. Créer un monde autonome et construit qu'on accepte comme tel, et une histoire qui permette l'identification."

    Des thèmes actuels

    Les thèmes qui parcourent Renaissance sont très actuels : au coeur du film se pose la question très actuelle de l'éthique et du vivant. Le clonage, les manipulations génétiques, l'obsession de l'éternelle jeunesse sont ainsi abordés dans le long-métrage. Mais Renaissance traire aussi, par le prisme d'une fiction et d'un univers visuel très original, de l'obsession sécuritaire, des conflits ethniques, du terrorisme et de la mondialisation.

    Un polar visuellement unique...

    Les scénaristes Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière voulaient depuis longtemps écrire un polar. Le premier explique : "Nous avons immédiatement senti que c'était le moment ou jamais ! Non seulement on nous en donnait l'opportunité, mais, en plus, dans univers visuel sans précédent. Le fait que ce soit à la fois très moderne, dans sa technologie, mais aussi très proche d'atmosphères anciennes (à travers le noir et blanc), n'a fait que renforcer notre certitude que c'était bien un thriller qu'il fallait écrire, un thriller futuriste."

    ... avec les grands codes du genre !

    L'équipe de Renaissance a voulu respecter tous les codes du film noir. Le scénariste Alexandre de La Patellière explique : "Tout en inscrivant le film dans une réalité interprétée, ce sujet nous permettait de créer des personnages qui soient la synthèse des grandes figures du polar, de ses archétypes. Le flic perdu, la femme fatale, le père spirituel, le nabab corrompu, l'enfant à l'innocence brisée. Nous avons revu beaucoup de films noirs des années 1950 dans cette perspective. Nous avons également confronté nos lectures des romans de James Ellroy, Robert Crais, Henning Mankell ou Michael Connelly. Des histoires policières souvent très sombres, revisitant le genre en y insufflant une dimension assez rare : la trame criminelle comme reflet d'une époque. Nous voulions en effet que nos personnages s'inscrivent très profondément dans leur temps, qu'ils en soient les héritiers."

    Un Paris fantasmé

    Paris, décor principal de Renaissance, peut même être considéré comme l'un des personnages principaux du long-métrage. L'idée était de donner naissance à un Paris fantasmé qui soit aussi fort que le Los Angeles de Blade Runner. Pour Alexandre de La Patellière, "il fallait connaître la ville par coeur pour la réinventer, imaginer son avenir sans trahir sa réalité d'aujourd'hui. Intégrer la technologie dans les hôtels particuliers du XVIIIe siècle, réfléchir à la circulation automobile dans une mégapole du futur tout en prenant en compte l'urbanisme issu d'Haussmann et d'un siècle de modernisation. Nous voulions à la fois ancrer l'histoire dans le futur, mais aussi préserver des référents contemporains. Dans l'univers comme dans l'histoire, il nous semblait essentiel que le spectateur soit en permanence ramené à son quotidien plus ou moins immédiat..."

    Le réalisateur Christian Volckman souhaitait quant à lui "sortir Paris de sa représentation habituelle. La ville a déjà été magnifiquement traitée par d'autres mais le plus souvent elle ne correspondait pas à sa réalité contemporaine. Mettre de côté sa dimension romantique pour faire remonter son aspect plus sombre et détourner ses aspects les plus célèbres, comme Montmartre, la Tour Eiffel ou Notre-Dame, pour décrire ce que risquerait de devenir Paris : une ville-musée, fière de son passé et de son héritage, mais aussi une ville étouffante où l'on se mélange de moins en moins..."

    Le parti pris de la Motion Capture

    L'un des parti pris techniques majeurs de Renaissance est le choix de la Motion Capture. Cette technique d'animation, souvent utilisée pour les jeux vidéos ou, beaucoup plus rarement, au cinéma (Le Pôle Express), permet d'enregistrer l'intégralité et la souplesse des mouvements de comédiens pour les appliquer ensuite sur un ou des personnages virtuels en trois dimensions. Cette technique permet une qualité d'animation très poussée et très réaliste, offrant des mouvements criants de vérité.

    Des influences de prestige

    Les influences de Christian Volckman pour Renaissance son nombreuses. Pour ce "thriller d'anticipation à la croisée de plusieurs genres, représentatif de notre génération nourrie d'influences très diverses, mêlant les chef-d'oeuvres de l'humanité à la pop-culture", le réalisateur cite notamment Frank Miller et son esthétique monochrome déployée dans sa fameuse série Sin City, les univers de Moebius, Enki Bilal, des films comme Akira, Ghost in the Shell, Tron, Blade Runner, Minority Report ou encore Bienvenue à Gattaca pour son rétro-futurisme flamboyant. Mais ce n'est pas tout, Volckman évoquant également Hitchcock, Le Cabinet du docteur Caligari, Metropolis ou encore M le Maudit, qui porte encore les traces de l'expressionnisme.

    Un film, des livres...

    Renaissance sera prochainement adapté en bande-dessinée sous la forme d'un making-of, aux Editions Castermann. Christian Volckman explique : "Le monde du film a été pour beaucoup nourri par l'univers de la BD et, une fois le film tourné, il nous est apparu intéressant de renouer avec ces sources. Nous nous sommes remis au travail et avons adapté l'histoire de Renaissance pour la bande dessinée, à partir de captures d'images du film retravaillées."

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