Avant de choisir le nom définitif du film, la réalisatrice a hésité entre "La vie active" et "Une vie à gagner". Elle a finit par choisir "D'amour et d'eau fraiche" car l’expression est porteuse d’un double sens. D’un côté, elle prête à rêver, de l’autre, elle est typiquement "une phrase de parents": "si tu crois que tu vas pouvoir vivre d’amour et d’eau fraîche."
En faisant jouer Julie par Anaïs Demoustier, il a été important pour la réalisatrice d'éviter les similitudes avec son premier film. D'ailleurs le rythme du film est totalement différent et le personnage a également beaucoup évolué. L'équipe du film a travaillé dans ce sens avec Anaïs, la costumière et le maquilleur coiffeur: ils ont pour cela détaché ses cheveux et adapté le costume. Au niveau du jeu, Isabelle Czajka a demandé à Anaïs de lever le menton, de soutenir le regard, et de tout faire plus rapidement : marcher plus vite, parler plus vite. Ce, afin de la rendre plus insolente.
Anaïs Demoustier était déjà l'héroïne du premier film d'Isabelle Czajka: L' Année suivante.
Dans les deux longs métrages d'Isabelle Czajka , il est à chaque fois question d'une jeune femme qui tente de résister à la société. Dans L' Année suivante , Emmanuelle quitte le lycée avant le bac. Dans D'amour et d'eau fraîche, Julie se fait virer de son emploi dans une grande agence de communication et entame un parcours erratique de petits jobs en petits jobs. Pourtant, la réalisatrice ne voit pas ses personnages comme deux jeunes femmes asociales ou désabusées. Elle estime au contraire qu'elles tentent de résister et veulent participer au monde qui les entoure.
Après avoir fait l'école Louis Lumière et s'être rendue compte que la technique ne l'intéressait pas du tout, Isabelle Czajka a commencé par réaliser un documentaire, puis un court métrage et un moyen métrage avant de mettre en scène son premier film: L' Année suivante.