Après Ultimo Stadio (2002), La Bella Gente est le deuxième long métrage réalisé par Ivano De Matteo, qui a également signé plusieurs courts métrages et documentaires.
A travers une histoire en apparence banale vécue par une famille normale, La Bella Gente brasse plusieurs sentiments naturels, humains, et souvent contradictoires, tels que la solidarité, la pitié, l'égoïsme ou encore la défense des intérêts personnels.
Le réalisateur Ivano De Matteo se souvient de la première fois qu'il a lu le scénario du film : "(...) J’ai ressenti une étrange sensation de gène. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui la provoquait.(...) en relisant plusieurs fois le scénario, j’ai compris que toute l’histoire était pervertie par une condition "d’absence". (...) Je me suis toujours demandé si dans notre société il existait encore des classes sociales. Apparemment non, apparemment nous sommes seulement divisés entre ceux qui ont de l’argent et ceux qui n’en ont pas. Mais chacun de nous communique avec le cercle auquel il appartient et, presque par hasard, passe toute sa vie entouré de gens de son "espèce". La Bella Gente, c’est finalement ça. La sensation de gène que j’ai éprouvée naît certainement de la conscience de faire partie de cette histoire, comme on fait partie de cette société, prête à faire comme si de rien n’était face aux différences et aux premières difficultés."
La Bella Gente n'est pas diffusé dans les salles de cinéma italiennes. En effet, le distributeur trouvé par Ivano De Matteo exigeait que sa femme et l'une de ses amies apparaissent dans le film. Des conditions que le réalisateur a tout de suite refusées, considérant cela comme une "forme de prostitution".
Le film a été tourné en quatre semaines, qui correspondent aux vacances des personnages principaux.
La Bella Gente a reçu le Grand Prix et le Prix CICAE au Festival du Film italien d'Annecy. Il a également été présenté aux Festivals du Film italien de Grenoble, Toulouse, Tremblay et Bastia.