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septembergirl
602 abonnés
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3,5
Publiée le 29 juin 2013
Un film policier classique des années 1950 signé Fritz Lang, au scénario solide, qui mêle habilement chantage, corruption et vengeance personnelle. La mise en scène est sobre et les acteurs sont tous très bons. On peut cependant reprocher par moment un manque d’action. Une bonne réalisation malgré tout, qui s’inscrit bien dans l’esprit des films noirs à l’ancienne !
Voici un Lang que je trouve un peu trop méconnu. Ce n'est pas un de ses films qui arrive immédiatement en tête lorsqu'on parle du célèbre réalisateur. Et pourtant, il n'a pas à rougir à côté de chef d'oeuvres comme M le maudit ou bien Furie (ou les Niebelungen). J'ai été surpris dans ce film, et ceci à de multiples reprises. Déjà la mise en scène est juste sublime, une maestria rare. Je pense à la scène au début du film où le flic et sa femme s'échangent leurs verre, cigarettes... C'est juste brillant. Et tout le film est comme ça. D'ailleurs j'ai beau chercher un défaut, je dirai que la musique est pas forcément géniale, mais sinon, je n'ai rien à redire. On peut peut-être reprocher à la fin d'être trop heureuse contrairement au reste du film. Mais c'est du détail. On a un film qui est franchement original, je n'ai pas souvenir d'avoir vu un jour un film noir avec des personnages aussi cruels. La limite entre policier et voyou est bien rendue bien qu'un peu trop explicité parfois par des dialogues (un autre léger défaut du film qui a tendance à redire ce qu'on a déjà compris par la mise en scène). Et bien sûr que Nolan n'avait rien inventé avec son The Dark Knight, mais là, c'est tellement mieux traité chez Lang et surtout tellement mieux mis en scène qu'à côté le Batman fait vraiment pâle figure. L'histoire est passionnante, bien que la mise en scène nous laisse entendre ce qui va arriver. J'ai été en haleine durant tout le long. C'est le genre de film qu'on a envie de passer en accéléré pour savoir comment ça peut bien se terminer. J'ai été frappé par une sorte de boulimie me poussant à tenter de savoir ce qui va se passer, j'ai été véritablement happé par cette histoire. Du grand cinéma à n'en pas douter. Les acteurs sont géniaux, et Lee Marvin, mais quelle présence, quelle classe (pas que les autres soient en reste). Définitivement un grand film, à voir.
The Big Heat est au film policier ce que ''the Searchers'' est au western, c'est à dire à la première place question perfection. Bien sur, chacun possède sa propre hiérarchie et j' ai aussi des faiblesses coupables pour d'autres choix, mais si j'essaye de trouver des défauts à ces deux là, je sèche et des scènes plus belles je sèche aussi. Dans ‘’réglement de comptes’’Les deux histoires d'amour sont si vraies, si profondément humaines qu'elles pourraient arriver à n'importe lesquels d'entre nous, à condition bien sur d'avoir au moins quelques qualités de Dave. La mise en scène est parfaite; du niveau de Ford ,de Mizoguchi ou de Mankiewicz. Le scénario d'un classique éternel et les acteurs éblouissants avec un couple Gloria Grahame/Glenn Ford bien plus fort que couple mythique de '' Gilda.'' Tout est réussi, des scènes intimistes du quotidien à celles d'une grande violence toujours justifiée; Pas une seule scène de violence inutile pour voyeur ne nous sera montré; Tout semble tellement vrai puisque collectivement la corruption de la ville qui s’est produite sur de longues années s'est institutionnalisé et que individuellement, la haine dévastatrice de Dave Bannion est profondément ressenti au plus profond de chacun de nous. Ce film est une leçon de vie et en plus d'un optimisme fort, trés surprenant de la part de Fritz Lang. Tout doucement les progrès se font et malgré les peines les plus affreuses, nos sociétés s'éloignent des temps obscurs du passé lointain. Il n' y a pas une seconde inutile dans ce film exceptionnel que cela soit le passage chez le casseur avec la dame âgée et infirme, les faces à faces Bannion/la veuve Duncan, l'entrevue dans la chambre d'hotel Debbie/Dave et plus que tout les confidences finales de Dave à Debbie sur sa si tendre épouse. '' Vous seriez devenues des amies toutes les deux''. De l'émotion, des larmes, de l'admiration, de l'angoisse, il ne manque que l'humour mais dans un tel contexte il aurait été bien inconvenant. ____________
Comme souvent Lang nous fait immédiatement entrer dans le film (il y a un mort dès la première minute) et ensuite l'histoire nous prend aux tripes, avec ses rebondissements, ses implications politiques et une belle galerie de portraits (Lee Marvin en salopard est très bon). On regrettera seulement que le flic incarné par Glenn Ford soit sans aucun petit défaut et qu'il soit un champion absolu de corps à corps, ainsi que la fin un peu vite expédié, mais cela reste un très grand film noir.
Fritz Lang réalise là un polar de très bonne facture avec "Règlement de comptes". Il réunit les éléments classiques du genre, tels le flic acharné, la femme fatale, ou encore une opposition difficilement attaquable, dans une affaire de chantage et de corruption. Mais ce qui distingue ce film de tant d'autres, c'est bien entendu sa mise en scène. Celle-ci est vite reconnaissable, principalement grâce à son efficacité. Les plans s'enchainent avec fluidité, et du coup, l'histoire semble constamment progresser. De plus, on remarque aussi une trouvaille scénaristique inattendue qui place intelligemment le thème de la vengeance dans un déroulement déjà dense. Un film au rythme soutenu et aux défauts mineurs.
Fritz Lang, qu'il réalise en Allemagne ou aux Etats-unis, reste Fritz Lang. Pour preuve ce film noir d'une rare violence, ou l'incorruptible policier joué par Glenn Ford perd pied et cède à ses démons après le décès de sa femme (non accidentel je précise). La scène où Lee Marvin ébouillante le visage de Gloria Grahame par pur sadisme restera à jamais culte. Le film noir tient là une de ses plus belle pépite.
On reste un peu sur notre faim, on aurait aimé un Film Noir assumé jusqu'au bout plutôt que ce polar sommes tout assez classique. La mise en scène est élégante, avec un trio d'acteurs principal juste avec Glenn Ford en flic intègre qui dérape, un Lee Marvin en caïd qui aime torturer les femmes et une Gloria Grahame à la fois glamour et fragile, mais il manque une tension plus forte et une folie plus pegnante pour atteindre le niveau des meilleurs films du cinéaste. Néanmoins ça reste un film solide et efficace avec quelques séquences marquantes. Site : Selenie
L'histoire d'un policier qui élucide un étrange suicide et creuse trop l'affaire, ce qui semble attirer l'attention de quelques bandits. Un bon polar, bien amené et rudement mené, encore agréable à voir aujourd'hui. Surtout pour les tenues élégantes dans les Etats-Unis des années 50 et pour les produits assez atypiques, notamment les énormes canettes de bières qui sortent du réfrigérateur tout aussi énorme d'ailleurs. Je devais avoir faim car j'ai surtout retenu les repas du policier servi par son épouse : Deux steacks à faire pâlir les restaurants actuels :)
"Règlement de comptes" est le dix-septième film de Fritz Lang aux Etats-Unis depuis son arrivée à Hollywood en 1936. Il y aura travaillé tous les genres, du film de guerre au fantastique en passant par le western et bien sûr le film noir, genre où il aura laissé sa marque indélébile aux côtés de John Huston, Billy Wilder, Robert Siodmak et Otto Preminger. En 1953, son séjour américain tire à sa fin et il va réaliser avec "Règlement de comptes" celui qui restera pour lui le film préféré de sa période hollywoodienne. Après une soigneuse préparation du scénario en compagnie de Sydney Boehm et William P McGivern, il boucle le tournage en seulement quinze jours ce qui constitue un record quand on voit la qualité esthétique du film. Il y reprend une de ses thématiques préférées déjà magnifiquement exploitée dans "Fury" (1936) et dans "J'ai le droit de vivre " (1937) ses deux premiers films à Hollywood, celle du quidam qui doit faire face à l'injustice et à la vindicte populaire. Glenn Ford qui collabore pour la première fois avec Lang est parfait pour incarner Dave Bannion, un flic débonnaire mais intègre et obstiné qui spoiler: se transforme presque en tueur quand sa femme (Jocelyn Brando) est assassinée à sa place dans l'enquête qu'il mène sur le suicide d'un sergent dont tout indique qu'il était corrompu . Magnifiquement filmé en studio (Lang n'était pas contrairement à John Ford un adepte des extérieurs) par Charles Lang, "The big heat" dénonce sans détour la corruption qui gangrène la police jusque dans ses strates les plus élevées. Le rythme est très soutenu qui fait allègrement oublier quelques ellipses d'un scénario fort bien structuré d'où ressort le personnage pathétique de Debby Marsh (Gloria Grahame), petite amie d'un homme de main (Lee Marvin dans un de ses premiers rôles) qui comme Bannion se rebelle mais contre son milieu. Gloria Grahame qui est alors au sommet de sa courte période de gloire reste la figure de proue du film à cause de la célèbre scène où spoiler: elle est défigurée par un Lee Marvin devenu fou de rage, mais aussi de sa quête désespérée de se réinventer un passé à travers le souvenir fantasmé de la femme de Bannion . Tout s'articule donc sans fausse note grâce à une progression fluide de l'intrigue et à des seconds rôles très bien dessinés autour du couple vedette qui sera aussitôt après réuni à nouveau par Lang pour un remake actualisé et très réussi de "La bête humaine" de Jean Renoir. Une mention spéciale est à attribuer à Jeanette Nolan, stupéfiante en veuve cynique du sergent dont le suicide montré immédiatement en incipit par Lang va déclencher la douloureuse progression de l'inspecteur Bannion jusqu'aux frontières de moins en moins délimitées entre police et mafia. "Règlement de comptes" est l'affirmation de la maitrise totale de son art par un réalisateur qui n'a plus grand chose à prouver à ce stade de sa carrière.
Un haut-gradé de la police se suicide. Un sergent (John Ford) est chargé d'enquêter et découvre la corruption qui gangrène les forces de l'ordre. Après qu'un attentat qui le visait eut tué sa femme, il décide de retrouver les criminels et de se venger.
"Règlement de comptes" est un film réalisé au début des années cinquante par Fritz Lang, alors au sommet de son art. Il vient de réaliser "Le démon s'éveille la nuit" et "La Femme au gardénia" et va enchaîner avec "Désirs humains" et "Les Contrebandiers de Moonfleet". La légende de Hollywood raconte qu'il aurait tourné "Règlement de comptes" en quinze jours seulement, ce qui constitue un record.
Les cinéphiles se disputent pour savoir si "Règlement de comptes" est ou non un film noir. Il en a l'atmosphère crépusculaire et les personnages (le flic obstiné, l'entraîneuse au grand cœur, le porte-flingues sadique...) ; mais il n'en respecte pas tous les canons. Le héros interprété par Glenn Ford - jusqu'alors abonné aux rôles de méchants - annonce en fait déjà les personnages de justicier solitaire joués par Clint Eastwood dans les 70ies ou par Charles Bronson dans les 80ies qui n'hésitent pas à user de la violence pour combattre la violence.
Même si aujourd'hui il semble bien innocent, "Règlement de comptes" avait choqué à l'époque. Il débute par un suicide au pistolet filmé en caméra subjective. On y voit une scène devenue mythique : Lee Marvin - qui faisait ses débuts et dont le visage encore poupin est à peine reconnaissable - ébouillante avec une carafe de café Gloria Grahame. Mais Règlement de comptes reste dans les limites de ce que la morale autorise : le personnage joué par Glenn Ford retient son bras et n'achève pas le meurtrier de sa femme. L'Inspecteur Harry n'aura pas de telles pudeurs deux décennies plus tard.
Probablement le meilleur film de Fritz Lang, ici au sommet de son art avec ce film noir violent, cruel et cynique où le personnage incarné avec brio par Glenn Ford est pris dans un engrenage dont il ne peut se sortir. Le scénario est brillant, laissant place à l'ambiguïté des personnages et la mise en scène est minutieusement pensée. Lee Marvin est excellent en brute restée célèbre pour la scène où il jette du café brûlant à la figure de sa compagne. Un chef-d'œuvre.
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4,0
Publiée le 26 février 2010
Fritz Lang, qui a toujours eu un oeil très critique à l'ègard de la justice, pousse un peu plus loin l'analyse avec "The Big Heat", d'après le roman de William P.McGivern! Ce film èblouissant à l'atmosphère oppressante, montre jusqu'à quels excès un policier mû par un dèsir de vengeance va pouvoir aller! Lang dresse un nouveau constat de la corruption de la police par le milieu! Dans "The Big Heat", l'auteur ne fait pas de cadeau aux gangsters, qui sont tous violents, bêtes et vicieux! ils tentent d'assassiner un policier trop curieux en plaçant une bombe dans sa voiture, mais c'est sa femme qui est victime de l'explosion! On se souviendra longtemps de la fameuse sèquence où Lee Marvin envoie une cafetière pleine de cafè brûlant au visage de sa maîtresse Gloria Grahame! La police, de son côtè, est complètement corrompue! L'excellent Glenn Ford dècidera de lutter contre la pègre avec les mêmes armes qu'elle! Un film noir brillant des annèes 50, avec de magnifiques images nocturnes agrèable à l'oeil...
Signé Fritz Lang, Règlement de comptes s'avère être un excellent film noir. C'est captivant et le suspense tient de bout en bout. L'histoire est intéressante et de plus en plus passionnante, c'est un portrait de haine, de meurtre et de vengeance. Les personnages sont tous bien écrit et c'est la vengeance d'un flic que l'on suit, à qui on a, entre autre, tué sa femme et à travers ses recherches, on découvrira une fresque de personnages plus cruel et ambigus les uns que les autres et les frontières entre le bien et le mal seront de plus en plus flou. Certaines scènes sont vraiment sublime (l'introduction avec le suicide ou la scène de la brulure au café). Lang utilise à merveille les thèmes de la corruption, la vengeance, les femmes ou encore l'argent sale et c'est l'archétype du film noir parfaitement maitrisé par Lang et qui baigne dans une ambiance sombre entre alcool, femme et cigarette. La mise en scène de Lang est exquise, tout comme ce noir et blanc et la photographie. Les interprétations sont excellente, Glenn Ford, Gloria Grahame et Lee Marvin en tête. Du grand cinéma et un grand film noir, livré par un grand metteur en scène qui exploite ici tout son talent, captivant, sombre, haletant et fascinant. Des films comme on en fait malheureusement plus.
Je ne sais pas si le film était novateur pour l'époque, en tout cas il est clair que des milliers de films ont emboîté le pas niveau scénario. Un peu trop classique à mon goût pour un réalisateur qui nous avait habitué à plus d'avant-gardisme notamment dans l'utilisation de la caméra et de la lumière. Peu de surprises avec un fil narratif prévisible, trop de miel familial et un final assez vite expédié. J'oubliais aussi l'assourdissante et affreuse musique de l'époque ! A noter la présence de Lee Marvin déjà intéressante.
Un film qui ne plaira qu'aux grands fans du genre, celui du théâtre filmé, de la petite parlotte, où le jeu d'acteur paraît surnaturel, où l'on nous plante des scènes gnan-gnan sur les relations entre hommes et femmes. Nous sommes à des années lumières des meilleurs films de Fritz Lang. En d'autres termes, un film qui a beaucoup vieilli et qui n'a que peu d'intérêt, même scénaristique. Heureusement qu'il n'est pas trop long, on peut survivre sans trop de difficulté.