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Un visiteur
4,0
Publiée le 22 septembre 2010
Un petit chef-d'oeuvre au scénario en béton armé dont les qualités sont mises en exergue par la patine du temps. Du retro comme on aimerait qu'il soit, et comme l'histoire le retiendra. La fin est effectivement un cran dessous la tension qui dure pendant tout le film, pour clore en happy end, mais il me semble que c'est une espèce de dernier cynisme volontaire, c'est-à-dire qu'on y voit notre héros qui o.k s'en tire plutôt bien, avec même de l'admiration, de la reconnaissance, et des fans, dont un zélé. Bref, qu'ils s'agissent de suivre le mal ou le bien, l'homme préfère suivre, chien, que de se casser la tête sur des définitions d'honnêteté morale. voilà ma petite explication.
Un héro intègre, deux héroïnes quelque peu vénéneuses, un "méchant" riche et sans morale, une intrigue avec rebondissements et une atmosphère un rien glauque: en somme un des archétypes du film noir d'après (ou d'avant) guerre, que n'aurait renié ni Hawks ni Huston. The big heat, ou l'art de démontrer qu'avec des moyens réduits, peu de trucages, on peut procurer au spectateur les frissons qu'il attend Voulez-vous que je mette la cafetière à chauffer ?
Mise en scène précise et de qualité pour un scénario policier sans originalité, peu crédible et sans humour : l’intègre flic – également papa et époux modèle - s’attaque au gros bonnet malhonnête. Une scène émouvante à la fin quand il se confie à la mourante.
Même si ça n'est pas un film révolutionnaire. C'est un film qui sait accroché son spectateur en deux trois mouvements. Je n'irai pas dire que c'est un incontournable mais il a de très forte base ce film. Rien que dans son personnage principale qui a des ses boules de Bowlings. Whahou, honnêtement je n'ai pas tout capté mais j'ai passé un bon moment, sans regarder l'heure pour ainsi dire. Je pense que Fritz Lang a aussi cette force de faire l'éléphant adroit dans un magasin de porcelaine. C'est gros mais c'est beau. Désolé je sais que ça vaux pas des milles et des cents comme image. Ce qui n'empêche que c'est une façon qui m'est agréable de penser le cinéma de Fritz Lang.
Manichéen mais agrippant (3.5/4). Polar noir des années 50 mettant en scène la croisade d'un flic intègre contre la corruption généralisée qui gangrène les institutions municipales. Animé par l'idéal de justice et la soif de vengeance, Dave Bannion (Glenn Ford) lutte seule contre une bande de mafieux locale prête à tout pour conserver son emprises sur la ville. Le contraste du noir et blanc trouve un écho dans l'opposition des caractères qui animent ce film: la rectitude et l'idéalisme de Tom Duncan se heurte à la brutalité des gangsters et la lâcheté des concitoyens. Esseulé dans sa quête, Tom en vient à jeter sur la société un regard désabusé et cynique sans pour autant que sa détermination ne faiblisse. Le manichéisme du scénario et son caractère un peu convenu sont largement compensés par l'intensité des émotions qui s'en dégagent ainsi que le rythme soutenu du film qui présente pour l'époque un degré de violence inhabituel. The big Heat met également en scène une galerie de personnages interprétés avec brio, notamment Lee Marvin, impeccable dans le rôle du truand brutal et détestable. En conclusion un film d'une grande qualité enrôlé au service de l'éducation morale des spectateurs comme un certain nombre de films de l'époque.
Une œuvre forte intéressante même si ce n'est pas la meilleure de Lang esthétiquement! Glen Ford et Lee Marvin sont géniaux et Jocelyn Brando magnifique! Un très bon film noir!
Un bon policier classique, doté d'un montage parfait qui mêle avec brio le chantage, la vengeance et la corruption. Après le film reste classique avec des méchants des gentils flics, par contre pour l'époque la violence est incroyable. Toutefois il manque un peu d'action c'est dommage. Une bonne impression générale, grâce notamment à l'excellent mise en scène et des dialogues justes ainsi qu'une panoplie de personnages plus intéressants les uns que les autres. Seul bémol l'intrigue est parfois un peu décousue est le scénario trop banal.
Fritz Lang dans sa dernière période. Loin de son style expressioniste, il livre ici un film réaliste, sec, dur et noir. Pessimiste aussi tant son analyse de la mince frontière entre le bien et le mal est percutante. La sobriété de la mise en scène est exemplaire et sert parfaitement une histoire où l'intensité dramatique et la densité emotionnelle vont croissantes. On n'oubliera pas la brutalité de Lee Marvin, la vibrante composition de Glenn Ford, et encore moins Gloria Grahame avec son pansement sur la figure, pour moi le symbole du film, voir de l'oeuvre de Lang
Tout au long de sa carrière, Lee Marvin aura souvent eu l'occasion de jouer des crapules malfaisantes, mais dans Règlements de comptes (The Big Heat, 1953), Fritz Lang lui donnera une occasion particulière de briller dans ce registre. Homme de main brutal et bilieux du chef de la pègre locale, Mike Lagana (Alexander Scourby), Vince Stone (Lee Marvin donc) aime exprimer son ascendant et son autorité sur les autres, et notablement sur les femmes. Soupçonnant sa maîtresse Debby (Gloria Grahame) de fréquenter un policier, il l'interroge sur un ton qui passe, en quelques secondes, de la dispute entre amants à la violence la plus éruptive. Avec sa mèche rebelle et son visage déformé par la haine et la jalousie, mettant en avant une dentition agressive, il ne tarde pas à insulter Debby tout en s'interrogeant sur la meilleure façon de lui faire payer, physiquement, son indocilité. Regardant autour de lui, ses yeux se portent sur une cafetière bouillante reposant sur une plaque électrique. Avec un sadisme consommé, Vince s'en empare pour projeter – le mouvement reste hors-champ, mais la bande-son en restitue toute l'horreur - son contenu sur le visage de Debby qui sort de la pièce en hurlant de douleur. ......
Retrouvez la suite de ma chronique à partir d'un photogramme extrait du film: https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/01/de-lusage-de-la-cafetiere-chez-fritz.html
Un très bon film noir en noir et blanc. Un scénario bien pensé, mais comme souvent dans les films d'époque, certains côtés manichéens sont énervants (même si ici le héros n'est pas si blanc que ça). La beauté du N&B renforce le tout.
Un modèle de film noir, avec l'atmosphère lourde et un peu sinistre qui convient. Fritz Lang ne s'est pas embarrassé de coups de théâtre ni d'histoire dans l'histoire et c'est peut-être la plus grande qualité de cette oeuvre.