Pour alimenter une compétition entre deux écoles de médecine en Écosse au dix neuvième siècle, deux entrepreneurs improvisés (Simon Pegg, le romantique, et Andy Serkis, le vénal) alimentent celles ci avec des cadavres frais (ils tuent des gens dans les rues sombres d'Edimbourg) pour les dissections d'anatomie. Chaque cadavre ayant une valeur. Chemin faisant, le Roi, la pègre et la police se mêlent de la chose, pas pour les mêmes raisons.
Le dernier long métrage de John Landis convie humour et horreur. C'est son style et sa marque de fabrique pour certains de ces films les plus intéressants (Innocent Blood, 1992, Le Loup Garou De Londres, 1981). C'est un genre très spécifique et vraiment particulier, car il ne s'agit pas d'un humour basé sur l'autodérision ou de clins d'oeil au genre ou au spectateur. Mais bien de comédie d'horreur. Ou de film d'horreur avec de l'humour, pas facile à mettre en oeuvre.
Ici dans un film à costume. L'ensemble fonctionne. Le film a bénéficié de moyens (décors, costumes, distribution, maquillages et effets spéciaux) pour servir un bon scénario où chaque personnage fonctionne. Il s'agit d'un solide travail avec une narration qui fonctionne et qui ne nous ennuie pas. C'est suffisamment riche et varié (les deux scénaristes crédités ne sont pas des débutants) pour donner du fond à nos deux héros, mais aussi au personnage d'Isla fisher, l'amoureuse de Simon Pegg (leurs interactions sont bien écrites), et relancer la narration à intervalles réguliers au grè des perturbations de nos deux entrepreneurs. Et le tout en 90 minutes.