Sans identité : les secrets du tournage

Le scénario de Sans identité est basé sur le roman Hors de moi de Didier Van Cauwelaert.

Sans identité est le quatrième long métrage réalisé par Jaume Collet-Serra. En effet, le cinéaste a déjà signé La Maison de cire, Goal II la consécration et Esther.

Le projet Sans identité a vu le jour quand le producteur Leonard Goldberg, après avoir lu le roman de Didier Van Cauwelaert, a fait découvrir l'histoire à Joel Silver. Également producteur, ce dernier a immédiatement été convaincu. "Leonard avait raison, le livre était vraiment captivant, je n’ai pas pu le lâcher avant la fin. Nous avons développé le scénario avec deux scénaristes très doués, Oliver Butcher et Stephen Cornwell," explique-t-il. Joel Silver a ensuite soumis le projet au réalisateur Jaume Collet-Serra, avec qui il avait déjà travaillé par deux fois, et qui a tout de suite accepté de participer à l'aventure.

Pour incarner le docteur Marvin Harris, l'équipe du film devait trouver un acteur charismatique, et auquel le spectateur puisse immédiatement accorder tout son soutien. Liam Neeson détenait toutes les qualités requises, et c'est à lui que les cinéastes ont tout de suite pensé. "Pour nous tous, Liam était l’acteur idéal car il a une formidable présence. J’ai toujours admiré son travail. (...) il se crée un lien de proximité immédiat entre lui et le public. Vous l’aimez, vous le croyez," explique le réalisateur Jaume Collet-Serra.

En lisant le script de Sans identité, Liam Neeson a tout de suite été séduit par l'intrigue palpitante du projet. "Pour moi, c’est le scénario qui compte avant toute chose, et celui-ci était vraiment captivant. J’ai l’habitude de faire un test : si je réussis à aller jusqu’à la page 50 d’un scénario sans pause-café, alors c’est bon signe. Celui-ci était tellement excellent que je l’ai lu d’une traite," confie l'acteur.

A l'image de Gina (son personnage dans le film), l'actrice Diane Kruger a été amenée lors du tournage du film à accompagner Liam Neeson dans toutes ses péripéties, ce qui représente en soi un réel défi. "Le rôle de Diane était très physique. Elle devait suivre Liam dans toutes les scènes d’action, les bagarres et les poursuites en voiture. Elle a fait un travail extraordinaire. Elle a joué le jeu à fond," raconte le réalisateur Jaume Collet-Serra.

Pour rentrer dans son rôle de héros troublé et dépouillé de son identité du jour au lendemain, l'acteur Liam Neeson s'est remémoré un épisode marquant de son enfance. "Je me suis totalement identifié à ce que Martin traverse. J’étais boxeur amateur quand j’étais petit, et il m’est arrivé plusieurs fois de rester groggy après un coup. J’ai toujours gardé en mémoire ce sentiment que l’on éprouve quand on ne se rappelle plus de rien, même pendant un court instant. C’est vraiment une étrange expérience et j’ai pu m’en inspirer pour le rôle", confie le comédien.

spoiler: En plus d'avoir été, lui aussi, séduit par le scénario de Sans identité, l'acteur Aidan Quinn, qui est un grand ami de Liam Neeson à la ville, a été ravi de pouvoir tourner avec ce dernier, et d'incarner son "double", qui plus est ! "À un moment du film, nous nous battons assez longuement. Nous avons dû nous entraîner et répéter la scène à de nombreuses reprises, ce qui peut s’avérer difficile, mais travailler avec un ami permet d’être beaucoup plus détendu et de s’amuser !", raconte le comédien.

Le tournage de Sans identité s'est déroulé à Berlin qui, en plus d'être une ville relativement propice aux conditions de tournage, était également le lieu parfait pour mettre en scène la quête du personnage d'un point de vue symbolique. "Cette ville collait parfaitement au thème principal de l’histoire. La notion de crise d’identité est au cœur du film, et c’est une question que Berlin connaît bien pour avoir été divisée pendant tellement d’années… (...) Différents univers coexistent au sein de la ville, et pour moi, Berlin est un peu comme une extension du personnage principal", explique le réalisateur Jaume Collet-Serra.

Une bonne partie du tournage de Sans identité s'est déroulé au prestigieux hôtel Adlon (5 étoiles). Les cinéastes ont dû s'organiser en prenant en compte les priorités de l'établissement, à commencer par le confort des clients. Ils ont néanmoins eu accès à plusieurs lieux importants de l'hôtel, ce qui leur a permis d'y tourner de nombreuses séquences importantes du film.

Même si les scènes comprenant des cascades et des explosions, et censées se dérouler dans l'hôtel Adlon, ont dû été réalisées en studio, l'équipe du film a obtenu l'autorisation d'amener de faux décombres à l'extérieur de l'établissement pour tourner les suites de l'explosion. Anecdote amusante, en voyant les gravats, plusieurs passants se sont arrêtées pour demander s'il s'agissait d'une exposition artistique et pour en connaître l'auteur.

Le tournage du film s'est déroulé durant un hiver particulièrement glacial (le plus froid depuis 20 ans à Berlin). Malgré les inconvénients que ces intempéries ont représenté pour les cinéastes, ce climat leur a été profitable pour mettre en scène l'ambiance du film, et accentuer le sentiment de solitude vécu par le personnage principal.

L'exposition photographique que l'on peut voir dans la scène qui se déroule dans le Musée de la Photographie a été mise en place pour le film, par le chef décorateur Richard Bridgland. "Le film parle d’identité et de perte d’identité, nous avons donc essayé de refléter ce thème à travers les photographies. Nous avons trouvé une étudiante qui avait réalisé des portraits extraordinaires, et j’ai supervisé son travail", explique-t-il.

L'acteur Olivier Schneider, qui incarne à l'écran un tueur lancé aux trousses de Martin Harris, a également participé au projet en tant que coordinateur des cascades et des combats, assistant le réalisateur pour la mise en scène des nombreuses séquences d'action.