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soniadidierkmurgia
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4 182 critiques
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4,0
Publiée le 19 septembre 2024
Une preuve supplémentaire s’il en fallait une que la comédie romantique qu’elle soit échevelée, écervelée ou douce-amère comme c’est ici le cas avec « Le monde de Barney » réalisé par Richard J. Lewis est un exercice où seuls les anglo-saxons. La capacité à tout faire entre dans le cadre sans que cela ne déborde à aucun moment des limites du bon goût et de la nuance que l’on peut attendre de films censés nous représenter tels que nous sommes relève à coup sûr de la gageure. Un exercice que le cinéma français ne maîtrise d’évidence plus trop depuis trois décennies. Le constat est malheureusement que les choses ne vont pas en s’arrangeant, loin de là. En 2010, Richard J. Lewis réalisateur de télévision expérimentée concrétise le projet vieux de 12 ans d’adaptation d’une nouvelle du romancier canadien Mordecai Richer parue en 1997. Tout ce temps n’aura pas été permis ayant permis au génial Paul Giamatti d’endosser le rôle de Barney Parnovsky producteur de soap opera un peu désabusé car pas dupe sur la qualité du travail qu’il produit. Le film s’ouvre alors que son épouse (Rosamund Pike) l’a quitté au moment où Barney aborde l’âge mûr insatisfait sur sa vie professionnelle. Est venu le temps d’une introspection durant laquelle Barney remonte le fil de sa vie pour tenter de comprendre pourquoi il n’a pas su garder le bonheur pour lequel il s’était battu comme un lion. Tombé amoureux de Miriam (Rosamund Pike) le jour même de son mariage avec une riche héritière (Minnie Drive) juive comme lui, Barney en dépit de son allure pataude se lance dans la bataille pour conquérir le cœur de Miriam. Parvenu à ses fins Barney n'est pas au bout de ses peines, ses démons et le confort d’une vie établie vont venir le rattraper. Rien de très original mais Paul Giamatti qui trimballe sur sa bouille tous les sentiments humains emporte tout sur son passage épaulé par Rosamund Pike parfaite en épouse lucide, aimante et compréhensive, Minnie Drive pétillante juste comme il faut mais aussi Dustin Hoffman le père de Barney qui sans doute mieux que ses compagnons d’armes Al Pacino et Robert de Niro sait trouver l’âge venu les rôles secondaires qui lui permettent de briller plutôt que de chercher les productions de second plan qui ne lui apporteront pas une once de gloire supplémentaire. Un très beau film souvent drôle, tonique mais aussi émouvant par la quête effrénée de Barney d’une sérénité qui le fuit dès qu’il croit la toucher.
Paul Giamatti s’est mué en un loser émouvant, gauche et parfois attendrissant jouant avec un grand naturel toutes les époques de sa vie. Ce père de famille aimant les femmes, divorcé deux fois et soupçonné d'avoir tué son meilleur ami se remémore certains moments forts de son existence et embarque le spectateur dans un tourbillon de sentiments qui ne laisse pas indifférent. Une belle brochette de rôles secondaires tantôt réjouissants, tantôt émouvants (Rosamund Pike, Minnie Driver, Dustin Hoffman) apportent une touche de nostalgie au scénario qui s’avère suffisamment inventif et sincère pour que l'on s'y intéresse.
septiemeartetdemi.com - Un film impressionniste. Une histoire d'une vie comme j'en parle souvent, tous ces films audacieux qui marchent dans les longues foulées de Forrest Gump ou de Benjamin Button. Barney Panofsky fait défection puisque son histoire n'est pas entière, et même sans qu'on fasse la comparaison de genre, c'est une légère perte. Le contexte de son existence aurait aidé à construire un récit solide, eusse-t-il duré trois heures. On regrettera d'apprendre tant de choses sur les personnages peuplant cette œuvre pour se heurter à un mur ; ils sortent du néant d'un passé pourtant omniprésent, mais qui cesse d'exister à un certain point.
Mais avec ce qu'il a décidé de représenter, le film sait gérer les petites touches de peinture par lesquelles l'image d'ensemble va prendre forme. Par contre, dans une œuvre impressionniste, les touches n'ont pas de sens propre tant qu'on ne connaît pas l'image, justement. Chez Barney, elles vont prendre toute leur valeur, comme si chacune d'elle était un petit film à lui tout seul. C'est ce qui fait toute la richesse de cette création de Richard J. Lewis, ce qui fait se déployer la toile impressionniste en un kaléidoscope facétieux. Quoique le déploiement en question ne se fait pas sans quelque bazar, tout comme le peintre n'appuie pas pareillement sur son pinceau à chaque touche. Dans le cas de ce film, cela fait de grandes scènes et d'autres médiocres, et cela rend les allers-retours dans le temps par toujours propres quoique toujours assez clairs et lucides. Barney ne fera pas tâche d'huile chez ses grands frères du genre.
Film qui a aligné des prix, car étudié pour taper là où ça doit démanger. Typique d'un traitement technique irréprochable inspiré des publicitaires, prises de vue, bande-son, prestations d'acteurs et d'actrices, j'ai ri par endroits (la dernière pulsion de Dustin Hoffman en plus de ses conseils paternels croustillants !) et admiré le jeu de la troisième épouse d'avance vaccinée... Mais alors, et le bonus vient le confirmer, au négatif, c'est un monceau de clichés étasuniens, les valeurs de "la beaufitude" contemporaine = le c..., l'absence de volonté masculine, bref, les losers malgré leur gentillesse de fond, la famille comme seul refuge, le tout noyé dans les fiestas alcoolisées entre les coincés et les provocateurs, n'en jetez plus !
Casting top, humour fin, histoire touchante, belle photo. J'aimais bien la posture de Paul Giamatti dans ses nombreux rôles secondaires, sans être vraiment fan, mais depuis "Sideways", "Les Winners" on constate qu'il a les épaules suffisamment solides pour porter un film à lui seul (bon ok dans "Sideways" ils étaient 2 ^^). Bien que son personnage enchaine les erreurs de parcours, on comprend pourquoi il arpente des chemins sinueux, plutôt que de suivre une route toute tracée. Ses acolytes, Scott Speedman dans le rôle d'un écrivain junkie et Dustin Offman dans le rôle du père loufoque, offrent une interprétation de haute volée; et j'adore le fait que leurs personnages arrivent toujours à point nommé dans la vie de Barney. Et quelle vie franchement !!! La trame oscille sans arrêt entre instants bidonnants et dramatiques, le tout formant un ensemble tout à fait solide auquel il est difficile de décrocher. Suivre la vie de cet homme est vraiment divertissant et le choix de la rétrospective faisant suite à des révélations dans le présent est une décision judicieuse, on se plait à mener l'enquête avec les maigres éléments en notre possession. Une belle épopée sur 40 ans.
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3,0
Publiée le 12 juin 2015
« Sois aussi grand en actes qu'en pensèes ! » Remarquablement dialoguè, le film de Richard J. Lewis est en fait tirè d'un livre du romancier canadien Mordecai Richler, chroniqueur fèroce de la communautè juive anglophone de Montrèal! Acteur sèrieux, fonceur, capable de passer naturellement de l'humour au drame, Paul Giamatti livre une composition èmouvante! il est Barney, un père de famille divorcè deux fois et soupçonnè d'avoir tuè son meilleur ami! Mais c'est aussi le double de son crèateur Mordecai Richler! Intelligent et sensible, Barney est surtout grincheux et dèsagrèable! Heureusement, grâce à la prestation de Giamatti, il a toujours un capital de sympathie et du coup le spectateur a très envie de voir sa vie avancer! Rousse flamboyante dont la prestation importe peu, Rachelle Lefèvre est pour Barney un sujet de conversation, pas une èpouse! En revanche, Rosamund Pike est une fille classe et brillante qu'on aimerait tous avoir connu une fois dans sa vie! En petit flic vulgaire, Dustin Hoffman (Mazel Tov) incarne avec jubilation la sagesse paternelle! C'est le genre qui vous offre un flingue à votre propre mariage! Film touchant, "Barney's Version" vaut pour les prestations de Giamatti, Hoffman et Pike avec ce petit charme là des romans qui racontent une vie! Une vie mouvementèe autour des femmes que Barney a aimè à la folie (Miriam) et pas du tout (Clara, Mrs. P)...
Voilà, La note "Chef-d'oeuvre" me semble justifiée. Film passionnant, absolument pas ordinaire et donc extraordinaire. Si vous êtes sensible, vous aurez des émotions fortes (bonheur, tristesse, compassion, humour...) De plus, des questions existentielles sont traitées et très bien pour les limites qu'imposent un film (2 heures, visuel, audible). Et quand un film traite des questions existentielles, souvent, le film est lent (ce qui rend difficile pour le spectateur de rentrer dans l'histoire. Or dans ce film, le rythme n'est pas lent du tout! On rentre dedans de suite et n'en sortons qu'à la fin avec regret même que ces 2 heures soient passées si vite! Quoi dire de plus? Pleins de choses, mais ne perdez plus de temps à me lire, faites vous votre propre avis! Merci.
On suit la vie de Barney, personnage de prime abord pas nécessairement très attachant mais on s'intéresse quand même pendant plus de deux heures à son destin et, au final, on se rend compte qu'on s'est attaché à Barney. Les très bons acteurs font à mon avis toute la différence.
Un homme tombe amoureux d'une autre le jour de son mariage. Nous suivons la vie d'un homme un peu compliqué mais intéressant puisque interprété par Paul Giacometi. Le personnage est drôle, énervant, touchant. L'histoire très humaine suscite notre intérêt. Les acteurs sont tous formidables. Une histoire émouvante à défaut d'être originale.
P. Giamatti dans un rôle de loser magnifique, on a déjà vu ça bien souvent. Et pourtant, on a l'impression de le voir faire ça pour la toute 1ère fois tant l'acteur paraît naturel. Il prête tout son talent à cette histoire simple mais bouleversante d'un homme ordinaire qui a eu une vie ordinaire, du moins en apparence. Réalisé par un habitué de la série « Les experts », ce film se suit sans déplaisir grâce aux performances de haute volée d'une troupe de comédiens absolument déments (j'ai adoré M. Driver et S. Speedman a dévoilé une nouvelle facette de son talent). L'histoire traverse les époques et grâce à des maquillages réussis, ça passe tout seul. Si le script se concentre un peu trop sur les scènes dramatiques et réserve au final assez peu de moment de joie simple, il n'en demeure pas moins brillant, ménageant son lot de coups de théâtres ou de surprises. La fin est d'une tristesse absolue, mélancolique et touchante, P. Giamatti prend feu et l'on suit cette descente aux enfers les larmes aux yeux. Une belle histoire sur la vie et l'amour (R. Pike est plus belle que jamais, avec un jeu très complet), parfois trop facile mais souvent très juste et humaine. Et c'est déjà beaucoup. A noter les caméos savoureux de 2 réals canadiens dans des rôles de réalisateurs de soap dans la boîte de prod du héros (D. Cronenberg et A. Egoyan, fallait oser !). D'autres critiques sur