L'Évaporation de l'homme est à ranger du côté du faux-documentaire. A l'époque de la sortie du film (1967), ce genre était encore totalement méconnu. Shohei Imamura s'est directement inspiré des techniques du cinéma-vérité en vogue dans les années 60. On soupçonne néanmois le cinéaste japonais d'avoir bricolé son montage. Il aurait croisé des séquences purement fictionnelles avec d'autres plus ou moins authentiques.
A travers cette histoire tirée d'un fait divers, Shohei Imamura a tenté d'approfondir la notion de "vérité objective".
Le réalisateur Shohei Imamura s'est servi de ses notes comme d'un scénario. Il explique : "Ce qui m'intéressait, ce n'était pas de tourner un film "bien fait", mais, en somme, de jeter directement mes notes sur l'écran. Je m'intéressais depuis longtemps au problème des gens qui disparaissent dans les grandes villes sans laisser de traces (...), et je pensais que le système des notes directes pouvait remplacer un scénario pré-établi."