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chrischambers86
13 965 abonnés
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4,0
Publiée le 10 septembre 2014
L'une des dernières oeuvres d'Ernst Lubitsch! Si "Cluny Brown" n'a pas conservè le prestige d'un "Ninotchka" ou d'un "The Shop Around the Corner", il n'en conserve pas moins ce cotè pètillant d'esprit qui est le propre de toute la filmographie de Lubitsch. « La folle ingènue » , c'est une petite servante de rien du tout (magnifique Jennifer Jones, elle n'est pas habillèe pour la plomberie mais quelle femme) qui, fascinèe par la plomberie, adore dèboucher des èviers! Aussi, à coups de pince et de marteau, va t elle dèboucher les conventions de la respectablitè britannique [...] Notamment quand elle se trouve en prèsence d'un homme plus âgè qu'elle, l'excellent Charles Boyer dans le rôle de Adam Belinski! Plusieurs allusions sexuelles, directement dans le film, au point que ce ne sont plus du tout des allusions! Parfois toutes ces questions de plomberie partent à un imaginaire èvident entre homme et femme ( « Si un de vos tuyaux fuyait, je passerais l'arranger. » ). Pourtant le scabreux et la grâce, l'èlègant et le trivial, le sarcastique tout du long, vont accoucher ici de pleins d'autres allusions! On voit bien que le cinèaste se moque clairement de la sociètè anglaise et de ces hypocrisies! Cette « folle ingénue » (pour une fois le titre français dit mieux la nature du personnage que le titre original "Cluny Brown") ne fait aucune rètention de ses pulsions et sa morale tient tout dans cette rèplique du film : « Qui soulage l'obstruction soulage la tension ! » . Souvenez-vous quand même que rien n'est plus intèressant qu'un èvier bouchè! Mais un èvier de tous les jours, ordinaire, est cependant l'analogue de la frustration humaine...
Le génie selon Lubitsch: induire un monde empli de potentialités sensuelles et matrimoniales, et retarder le plus possible le moment d'accomplissement de l'affaire. Ce film m'a prise par surprise. Mes attentes étaient au point bas, et pourtant j'ai trouvé le tout irrésistible. Chérie de Zanuck à l'époque, Jennifer Jones n'a rien de la potiche ni de la courtisane; elle qui aime tant "libérer" ou "vider le refoulé" (ah, ces éviers bouchés!) rêve au fond de se faire capturer ou enfermer. Rien ne lui fait plus peur que de se trouver seule à l'air (libre). L'actrice fait passer tout cela dans son jeu avec une grâce totale, une candeur experte. Et si les rapports entre les personnages sont à peine précisés, à peine explicites, s'il plane sur cette comédie anxieuse des relents d'angoisse, le bruit si caractéristique de la clé à molette tapant le tuyau bouché agit comme un réflexe pavlovien sur le spectateur éberlué. Cluny Brown (ne me cassez pas le moral avec le titre français ridicule) est une conclusion involontaire à une oeuvre immense, immuable et jamais deux fois semblable. Thanks for the work, Mr Lubitsch.
Il vaut mieux le dire tout de suite «La Folle Ingénue » est un film auquel on ne peut absolument pas résister. Pour son dernier film achevé l'immense Ernst Lubitsch a choisi de réaliser une satire de la société anglaise. Le rire est souvent au rendez-vous grâce à des dialogues flamboyants et des situations improbables. Le tout est servi par une distribution prodigieuse dont une brillante galerie de seconds rôles dont se distingue tout particulièrement un Richard Haydn à mourir de rire dans le rôle d'un pharmacien pédant. Mais le meilleur du casting réside tout de même dans les interprétations de Charles Boyer et de Jennifer Jones hilarants dans le rôle de personnages complètement décalés. Cette dernière se montre une parfaite actrice de comédie ce qui fait regretter qu'elle n'a pas été employé plus souvent dans ce registre et de plus dégage une sensualité très forte. C'est sur ce chef d'oeuvre à la mise en scène vive et très élégante que Ernst Lubitsch nous quitte pour ce qui certainement son film le plus loufoque.
Avec ce film, Ernst Lubitsch continue de nous prouver son talent pour la comédie, le tout avec raffinement et subtilité sans pour autant être politiquement correct. En effet, si l'on y regarde d'un peu plus près, les dialogues à double sens sont brillants et la passion du personnage principal féminin pour les tuyauteries en tous genres ont de quoi en choquer plus d'un. Sans vulgarité et avec un humour qui n'a pas perdu de son efficacité avec les années, "La folle ingénue" nous montre bien la mentalité qui régnait en Angleterre à l'aube de la seconde guerre mondiale et la rigueur d'une certaine classe à l'esprit fermé dont se moque Lubitsch. Ne trouvant pas sa place, la jeune Cluny Brown ne sait pas trop vers qui ou quoi se tourner pour être heureuse et il lui faudra l'aide d'un professeur un peu profiteur fuyant le nazisme pour trouver le bonheur. Porteur d'un message assez simple sur le bonheur, le film doit beaucoup à la fraîcheur de Jennifer Jones et au charisme de Charles Boyer, tous deux excellents.
Le plus poétique, le plus sensible, le plus subtil et le plus déjanté de tous les Lubitch parlants. C’est un ravissement de bout en bout pour se terminer en apothéose avec une courte scène muette sur un trottoir à New-York. Lorsque qu’on ne sait pas ou se placer dans la vie, la recette dans ce film est de se dire: pourquoi ne pas donner des écureuils à des noix? Cela fait immédiatement perdre le sens à cet état d’âme. Evidemment le film doit beaucoup à Charles Boyer et à Jennifer Jones (27 ans)qui sont des acteurs admirables mais la pertinence des dialogues sous leurs dérisions et les expressions appuyées des personnages secondaires, tous excellents, contribuent à élever le niveau de ce chef d’oeuvre de légèreté et d’élégance. C’est d’ailleurs ce mot élégance qui caractérise le mieux cette comédie tant la pudeur et le respect des autres y tiennent une grande place, la gravité de la situation mondiale ne peur être perçue que par les spectateurs ayant une connaissance historique Bien sur, Cluny n’est pas d’une grande intelligence mais sa spontanéité, son honnêteté, sa fidélité ont de quoi combler ce qu’il manque au personnage le plus évolué qui soit, il faut dire aussi que l’érotisme qu’elle dégage spontanément sans s’en rendre compte n’est pas pour rien dans la fascination que Cluny exerce sur Adam. Il a fallu être terriblement subversif de la part de Selznick pour lancer la carrière de Jennifer Jones en empruntant les traits de notre Bernadette Soubirous.
Pas facile de dire du mal d'un film de Lubitsch depuis que Truffaut a écrit : "Dans le gruyère Lubitsch, même les trous sont géniaux". Moins connu que "Ninotchka" ou "To be or not to be", "La folle ingénue" qui ressortait la semaine dernière au Desperado m'a pourtant semblé bien lisse. Jennifer Jones y campe une jeune fille émancipée, experte en plomberie et n’adorant rien tant que tripoter des tuyaux (-s’agirait-il par hasard d’un sous-entendu graveleux ?). L’acteur français Charles Boyer, qui s’était réfugié à Hollywood pendant la guerre, a un accent à couper au couteau et est censé incarner un professeur tchèque, même si son patronyme est polonais. L’action se passe à Londres en 1938 ; mais le sujet de l’approche de la guerre est vite occulté au profit de celui, plus convenu, de la remise en cause des convenances, sociales ou sexuelles. L'héroïne libère des canalisations obstruées comme elle fait exploser les conventions : celles de l'aristocratie, à la ville comme à la campagne, celles de la bourgeoisie (son pharmacien amoureux et ridicule est d'un comique achevé), celles mêmes de la domesticité. Comme toujours chez Lubitsch, l'héroïne est piquante, les dialogues sont brillants, les seconds rôles aux petits oignons. Pourtant, face à tant de perfection, je n'ai pu réprimer un bâillement d'ennui.
Un des derniers films de Lubitsch et c'est encore un chef d’œuvre avec des dialogues rares et jouissifs symbolisés par cette réplique qui revient assez souvent : il faut donner des écureuils aux noix ... Nos deux personnages interprétés par jennifer Jones et charles Boyer réussiront à échapper au conservatisme et à l'immobilisme anglais sous toutes ses formes :celui de la bourgoisie (le pharmacien ) de l'aristocratie et même des domestiques comme satisfait de leur servilité et de leur place dans la société ..
Voilà le deuxième film de Lubischt que je vois aprés "To be or not to be". Je suis decue du résultat même si l'ensemble est trés plaisant. On retrouve l'élégance si caractéristique du cinéaste et les dialogues brillaments écrit et interprétés. Beaucoup moins drôle que "Jeux dangereux", "Cluny Brown" s'attarde moins longtemps que son prédécésseur sur les quiproquo(s) et les hilarités qu'aurait pu provoquer quelques scènes. Enfaite, c'est plus une étude raffinés des désirs primaires que nous montre là Lubischt. Il traite de sujets osés et il faut dire "cru", avec une subtilité et un air de comédie encore jamais vu (pour ma part en tout cas), le génie de Lubischt sur ce film n'est pas de provoquer le rire mais de parler de choses tabous dans le fond mais pas démontré sur la forme. Une femme qui aime les tuyaux de plomberie, un autre homme qui aime voir une femme faire le ménage avec maniaquerie et un jeune homme qui souffre car il n'arrive pas a séduire une femme qui monte trés bien à cheval. Pleins de sous entendus qui si on les mets à la lumière du jours serai vitent censurés. Les acteurs et actrices sont en formes, les répliques font mouches mais l'on ne rie pas souvent car sur le fond le film est dure. Il confronte des situations embarassantes et met en évidence des personnages hypocrites et lâches, cela provoque de la gène. Donc les personnages sont habilement utilisés, leur caractères exploités a leur maximum, ce n'est pas entièrement une partie de plaisir car c'est aussi une études de cas fort intéréssants et dérangeants.
Un amour de comédie loufoque et sarcastique d’un Lubitsch au sommet de son art qui raille finement les travers des mœurs de la société britannique, portée par l'interprétation du duo génial Boyer/Jones.
Une comédie flamboyante que ce dernier film signé par le délicieux Lubitsch (La Dame au manteau d‘hermine sera terminé après sa mort par Preminger). Jennifer Jones est toute de grâce et de spontanéité face à un Charles Boyer toujours aussi à l’aise dans le registre du marivaudage subtil. Le scénario est rempli d’intelligence et surtout d’un humour aérien, reposant sur des équivoques à connotation sexuelle (les fameux tuyaux !) contournant habilement le code Hays, comme seul Lubitsch avait le pouvoir de le faire. Véritable testament de son auteur, au même titre que Le ciel peut attendre mais moins solennel et plus léger, Cluny Brown détient toutes les qualités que l’on attribue à la Lubitsch Touch : des dialogues brillants, une mise en scène parfaite, une interprétation homogène jusque dans les moindres petits rôles (entre autres le flegmatique C. Aubrey Smith et l’impayable Una O’Connor) et un propos faussement anodin qui recouvre une réflexion profonde sur les rapports entre les hommes et les femmes, abordant la sexualité avec une audace inouïe. Un chef-d’œuvre d’élégance.
Cette comédie de Ernst Lubitsch fonctionne grâce à la qualité de ses dialogues, de l'écriture et aussi du duo Jennifer Jones-Charles Boyer à la fois charmant et émouvant. Une grande part du film est aussi dédiée à la critique de la bourgeoisie, plutôt fine et percutante, avec une scène notamment qui montre de façon remarquable la méfiance de cette classe "supérieure" vis-à-vis des métiers "inférieurs". Mais le film aurait gagné à être plus rigoureux dans la gestion des apparitions de ses différents personnages. En effet, ne pas avoir de nouvelles de l'un d'entre eux pendant un certain temps afin de se focaliser sur une autre action est un véritable choix de mise en scène, mais se révèle aussi déstabilisant en ce qu'il hache quelque peu la narration. Néanmoins, "La Folle ingénue", qui allie intelligence, rire et émotion, se regarde avec un grand plaisir.
Alors qu'elle ne rêve que d'être plombière comme son oncle, la jeune Cluny Brown prend sa place pour réparer un évier et fait par la même occasion la rencontre d'un jeune et séduisant émigré...
Dernier film achevé d'Ernst Lubitsch (il mourra lors du tournage de son suivant, qui sera terminé par Otto Preminger), La Folle ingénue se révèle aussi charmant que pétillant et raffiné. À nouveau Lubitsch y dévoile tous ses talents de metteur en scène et bénéficie d'une excellente qualité d'écriture, tant au niveau des personnages que du déroulement et des dialogues, jamais à court d'idées et de sous-entendus.
Entre hypocrisie, conservatisme et fermeture d'esprit, Lubitsch se moque de l'Angleterre et des mentalités de ses hautes classes à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Il le fait avec autant de classe et élégance que de subtilité, sans jamais tomber dans la lourdeur ou la vulgarité, toujours avec un esprit léger. Il braque sa caméra sur le personnage de Cluny Brown dont il dresse un portrait tendre et attachant. Cherchant sa place dans la société et surtout son bonheur, c'est au contact d'un émigré fuyant le nazisme qu'elle s'en approchera.
C'est avec élégance qu'il met en scène son récit et l'humour marche à merveille à travers les personnages et les dialogues. Lubitsch donne du rythme, du charme et de l'intérêt à son récit, contenant plusieurs bonnes et ingénieuses idées dont il semble avoir le secret. L'osmose entre les comédiens est parfaite, notamment entre un savoureux et énigmatique Charles Boyer et la pétillante Jennifer Jones et Lubitsch ne néglige pas non plus les seconds rôles. Tourné après la chute du IIIème Reich, le contexte de l'avant-guerre est peu exploité et Lubitsch se concentre vraiment sur ses personnages, l'humour et le tableau de cette société britannique.
Dernier film achevé de Lubitsch et à nouveau il démontre tout son talent et savoir-faire pour livrer avec élégance, intelligence et charme une comédie où l'Angleterre en prend pour son grade. Un régal !
A lire le synopsis on voit immédiatement qu'il s'agit de propagande. Mais bon, après tout, les choses peuvent être faites intelligemment alors on regarde, mais quelle déception! A part : le cosmopolitisme c'est bien ; suivre ses pulsions c'est épatant ("jouir sans entraves!") ; la femme peut faire un travail d'homme c'est tellement sexy (théorie du genre tiens tiens) ; les traditions c'est ridicule...etc. Et au cas où on aurait des doutes il va de soi que le Hero tellement libéré est contre les nazis. Attention! Si vous n'êtes pas d'accord vous avez probablement des arrières-pensées allez vous dire que je suis un fâcheux qui voit le mal partout, mais je ne serais pas étonné que ce film fût financé en partie par la CIA, d'autant plus que la fin, où les amants vivent enfin leur amour, est bien sûr une ville....américaine. Je suis vraiment étonné de lire autant de commentaires positifs sur ce qui me semble être artistiquement pas terrible, tout juste " habile."