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gimliamideselfes
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5,0
Publiée le 25 septembre 2010
C'est mon premier Lubitsch et c'est vraiment génial, que ça soit dans les dialogues, dans la mise en scène, le jeu des acteurs, une bouffée d'air frais comme on en fait plus, un pur bonheur visuel, ça fait vraiment du bien à voir. C'est tout simplement excellent. J'ai hâte d'en voir d'autres qui je l'espère seront encore meilleurs.
Lubitsch écorché avec flegme et humour le caractère gandé de l'aristocratie anglaise. L'humour est plutôt fin. "Petits oiseaux pour les miettes" veut tout dire. Et on peut apprécier la scène ou la femme demande "des miettes pour les petits oiseaux"!!!!!! C'est effectivement moins drôle que to be... mais les personnages très droits et austères à souhait sont assez comiques. La morale sur le bonheur est aussi à méditer.
Une comédie de moeurs qui emprunte également au vaudeville et à un absurde langagier alors bien sûr il y a des facilités, des éléments stéréotypés et un côté didactique conventionnel mais l'objectif est pleinement atteint, à savoir nous faire rire tout en éprouvant une forme de tendresse pour les personnages, notamment grâce à la complicité crédible entre Jones et Boyer et aux dynamiques dialogues percutants.
Les dialogues sont brillants (comme toujours chez Lubitsch) et l’humour est d’une rare finesse. On retrouve la tendresse du réalisateur pour ses personnages, mais ce qui fait défaut ici, c’est une ligne directrice, un propos cohérent qui fasse tenir ensemble tous ces fils narratifs et personnages secondaires. J’ai parfois eu l’impression de regarder un épisode des Simpsons tellement chaque séquence paraît redéfinir l’enjeu principal. Même si le film est considéré comme une comédie romantique, cet aspect est trop dilué dans les autres intrigues. On passe un bon moment, mais on a du mal à croire que ce film soit plus récent que The Shop Around The Corner ou To Be Or Not To Be, alors que sur tous les plans, il parait moins moderne.
Un peu déçu. Du même réalisateur j'ai déjà vu The shop around the corner que j'ai préféré. Là, le film est sympa, c'est léger, divertissant, mais c'est pas non plus super intéressant. Y a pas mal de choses assez convenues, on voit vraiment le tout venir d'assez loin, et puis même si ça se suit sans déplaisir, le tout n'est pas captivant non plus. Y a des passages assez sympas tout de même, et une réflexion sur les classes sociales, avec des choses assez bien vues. J'ai bien aimé donc, mais je ne suis pas complètement convaincu non plus.
La folle ingénue, adaptation du best-seller Cluny Brown de Margery Sharp, est le dernier film réalisé et achevé par Ernst Lubitsch. Le cinéaste décédera en 1947 lors du tournage de That lady in hermine qu’Otto Preminger terminera. Cette ultime réalisation détonne par rapport aux précédents films du réalisateur. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
Que d'esprit dans ce film ! La "Lubitsch touch" à son meilleur, avec une succession de jeux de situations et de jeux de mots qui émerveillent le spectateur devant tant d'inventions. Lubitsch est unique et son humour absurde rend à la fois heureux et philosophe. Voir ma critique complète sur mon site :
Très bonne comédie sentimentale et sociale, satyre de la bonne société et des ridicules "bonnes manières" traditionnelles présenté sous un ton toujours léger et amusant comme dans chaque film de Lubitsch. Charles Boyer comme Jack Benny dans "to be or not to be" démontre un talent comique indéniable et un excellent jeu d'acteur. La sublime Jennifer Jones est truculente dans ce rôle d'ingénue séduisante, un peu à la manière d'une Audrey Hepburn. Mais avant tout c'est le scénario et les dialogues qui sont une fois de plus au centre des louanges, mêlant avec brio la plaisanterie, l'amour et la critique sociale...
Situations improbables, personnages féminins de haut vol, rebondissements, quiproquos, raffinement..., quand Ernst Lubitsch s'attaque à la satyre, celui-ci vise en plein coeur. Derrière cette folle ingénue, c'est une partie de la société anglaise qui est ici la cible... Et avec quel bonheur, quelle jouissance récréative. Un pur délice !
Décor britannique oblige, Lubitsch ajoute à son répertoire comique un non-sens et une loufoquerie très anglais. Il joue à fond du grand procédé de la comédie, le quiproquo, et ses dialogues sont brillantissimes. Son tableau de la société britannique frôle le stéréotype ou la grosse caricature, mais il faut reconnaître qu’il est hilarant, avec ce qu’il faut de sens satirique dans les rapports des aristocrates et des domestiques. Par sa manière de traiter avec beaucoup de légèreté une situation historique objectivement terrible (la montée vers la guerre, la situation des réfugiés anti-nazis) le film fait penser à « To be or not to be ».
Dernier film réalisé par Lubitsh ( l'éventail de lady Wintermere, sera terminé par Preminger, Lubitsh étant décédé en cours de tournage), "Cluny Brown", est un des meilleurs films de son réalisateur. Selon moi le titre sous lequel est exploité le film en France est mal trouvé et ne correspond en rien au contenu du film. L'action se déroule avant guerre, mais cette dernière est proche. Un tchécoslovaque, le professeur Belinski ( magnifique Charles Boyer) qui a du fuir l'arrivée d'Hitler est réfugié à Londres. Il fait la connaissance d'un de ses admirateurs et de la fille d'un plombier, la belle et naïve Cluny Brown (Jenifer Jones.). Son admirateur l'invité chez ses parents, tandis que le hasard conduit Cluny à être employée dans leur demeure. Une suite de situations douce-amères s'enchaînent. Beaucoup moins connu que Ninotchka ,que "rendez-vous " ou que "to ne or not to be", Lubitsh réalise encore une fois un véritable chef-d'oeuvre. La multiplicité des thèmes abordés ici témoignent de la richesse de ce film. Les clivages sociaux, l'engagement politique et amoureux, les conventions sociales et leur rigidité parfois stupides, les blocages comportementaux qui touchent inopportunements la vie affective, tout ces thèmes sont abordés avec beaucoup de finesse par Lubitsh. Aucun amateur du réalisateur ne doit manquer ce film, ni d'ailleurs aucun aficionado de cinéma du patrimoine hollywoodien. Un film formidable.
Un des meilleurs et le dernier Lubitsch. Tout en légèreté et en allusion. Le nazisme n'est pas loin ni la lutte des classes, mais les classes sont tellement ridicule alors que l'amour est tout, surtout entre la spirituelle (sans le savoir) Jennifer Jones et le craquant Charles Boyer
Un nouveau bonheur qui nous est offert par le maitre Lubitsch pour son dernier film. On retrouve ici un peu toutes les particularités du seigneur de la comédie américaine : des personnages surprenants et décalés, des acteurs toujours très inspirés, une mise en scène subtile, fine et intelligente, un scénario très plaisant et des dialogues brillament écrits. Même si l'ensemble n'atteint pas les sommets que le grand Ernst avait réussis avec La Huitième femme de Barbe-Bleue ou le Ciel peut attendre, l'ensemble n'en reste pas moins un plaisir absolu, un très joli final pour une carrière éblouissante. Lubitsch peut reposer en paix à jamais.
Quand se croisent les destins de deux anticonformistes, une jeune fille de milieu populaire, servante chez un couple d'aristos et un intellectuel Tchèque fuyant le nazisme, dans l'Angleterre guindée des années 30. Lubitsch montre une galerie de personnages absolument irrésistibles, depuis les salons londoniens jusqu'à une petite société rurale encroûtée dans ses moeurs victoriennes surannées. Les vieux domestiques encore plus épris de convenances que leurs maîtres, la vieille maman du pharmacien s'exprimant par raclements de gorge... Un régal! Et quel magnifique éloge de la liberté de s'affranchir des conventions sociales qui rendent malheureux!