Un des plus grands classique du cinéma français. Henri Verneuil signe la un très grand film sans rien oublier. Le casting est parfait, l'histoire magnifique, les dialogues précis et la réalisation magique. La performance va au delà du simple tournage, la prestation des acteurs dépassent l'objectif et nous transporte loin alors qu'on est dans un bled du Calvados. Quand l'histoire se raconte il n'y a plus qu'à se laisser bercer, les décors changent, la musique aussi, on a rien vu venir. Du rire aux larmes, de l'attendrissement au souvenir, du repentir à la gouaille, tous les éléments sont réunis, ils sont là, posés sur la pellicule comme des touches de peintures sur une toile, amenés avec la précision d'un artiste inspiré et talentueux qui aurait l'espace d'un instant oublié sa palette de couleurs pour mieux nous faire imaginer le ballet d'histoires exotiques et humaines.
Je partage complètement l'avis de Fredelz. Comme lui je souhaitais depuis longtemps voir ce film que je croyais faire partie des chefs d'oeuvre du cinéma français. J'ai été terriblement déçu et je me suis ennuyé fermement. Le film a terriblement vieilli, le scénario est ennuyeux et même réinterprétation de Gabin et de Belmondo est très moyenne pour ne pas dire franchement médiocre. Certes les dialogues sont bien de Michel Audiard, mais au service de ce scénario ils tombent complètement à plat. A éviter.
Un film vraiment attachant où les 2 acteurs principaux et les dialogues y sont pour beaucoup. Une des plus belles scènes de cuite du cinéma français se trouve dans ce film.
Dans une ville de Normandie, en plein bombardements, un ancien quartier maître de la marine française ayant servi en Chine promet à sa femme, que si l'hôtel qu'ils tiennent réussit à rester "debout" après les bombardements, il ne touchera plus jamais à l'alcool. L'hôtel en réchappe, et l'ancien quartier maître tient sa parole. Mais quinze ans plus tard, un jeune voyageur inconnu fait son apparition et amène avec lui la tentation... Telle est donc l'idée de départ de ce "Singe en Hiver" qui réunit deux des acteurs les plus célèbres du cinéma français : Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. Beaucoup de choses ont été dites au sujet de ce film: d'ailleurs, beaucoup de bien pensants y ont vu une apologie de l'alcoolisme. Il s'agit en réalité de l'histoire de deux hommes qui ont vu leur vie rythmée par les voyages. Et qui sont nostalgiques d'un moment de leur passé. L'un de ses années d'armée en Chine et l'autre de sa relation avec une jeune femme qui l'a laissé tomber. Au début, la relation entre les deux hommes se résume à de brefs échanges. Mais petit à petit, une alchimie va se créer et tout cela va aboutir à un final pour le moins dantesque. Puis, ils se sépareront, et reprendront leur vie chacun de leur côté. Le principal point fort du film, c'est bien évidemment le tandem Gabin/Bébel. La complémentarité entre les deux acteurs est encore plus que flagrante. Mais n'oublions pas de mentionner les dialogues hyper inspirés de Michel Audiard qui nous offre une nouvelle fois des répliques qui sonnent juste (notamment le monologue de Gabin sur le Yang Tsé Kiang). Et les personnages secondaires (Suzanne Flon, Paul Frankeur et Noël Roquevert) viennent apporter leur pierre à l'édifice. "Un Singe en Hiver", c'est l'exemple tout indiqué pour montrer ce que le cinéma populaire français peut faire de mieux. Un film culte (donc impossible à manquer) et impeccablement interprété.
L’esprit ibérique se délocalise en terre pluvieuse. Un état second livre fiestas et corridas à un vieux soldat éteint par le bonbon du soir.
Dix sept jours de beau temps en été rivalise en vain avec un soleil perpétuel ranimé au picon bière sur une terre venteuse n’offrant que la belote et le pastis comme chemin vers les étoiles.
La parole donnée est lézardée par la fougue d’une jeunesse refusant dans un premier temps de traverser le corridor d’un ennui profond. Le jeune régénère le vieux qui le temps d’une soirée retrouve l’esprit de ses vingt ans voguant sur un yang tse Kiang devenu plus mental que féerique.
Deux générations le temps d’une soirée illumine un ciel normand désespérément sombre. Un comportement choisi trop longtemps cumulé s’applique au mépris d’une faune locale assoupie ingurgitant du mauvais vin.
Le jeune s’entretient par le chagrin d’amour pendant que l’ancien se régénère à l’écoute de ces férias incessantes contées par ce jeune père aux responsabilités embrumées par la fête.
« Le singe en hiver » sorte de « Quai des brumes » désopilant montre l’autochtone de base harassé par l’ennui et les vents incessants. Bloqué par une mer omniprésente qu’il ne peut traverser, il ne survit que par un passé commémoratif, la cueillette du bigorneau et la déferlante estivale parisienne.
L’œuvre est cynique, la différence entre ces deux nostalgiques et ces légumes endormis est appuyée presque blessante, irrespectueuse entre un monde méprisant l’autre en s’octroyant par ses perceptions un droit de cuisage intellectuel.
Le petit peuple privé d’une véritable conscience répète inlassablement sa médiocrité sur un site désolé brusquement réveillé par la délivrance d’un excès que l’on ne peut reconduire, une sorte d’orgasme de lumière avant de s’enfoncer dans un long hiver.
Un Singe en Hiver est un film de Henri Verneuil sorti en 1962 avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. Comédie dramatique qui dédramatise l'effet de l'alcool sur les gens, le métrage donne ainsi lieu à de très belles scènes de complicité entre le maître et son apprenti, l'une des représentations les plus fidèles de l'ivresse, s'achevant sur un final "dantesque", pour reprendre le terme de Albert Quentin (Gabin). Classé 135ème meilleur film sur Allociné, cette production nous fait passer un bon petit moment de cinéma, en faisant abstraction du contexte de guerre de l'époque, moquant à tout va Seconde Guerre Mondiale, et en justifiant l'ivresse par le désir de s'évader.
Le film a vieilli, malheureusement. Même si certains dialogues sont bons, il manque de dynamisme à mon goût. J'ai préféré les scènes de "La traversée de Paris" que je recommande pour un Jean Gabin également en grande forme ! Mais un meilleur duo (A mon goût) avec Bourvil. ( le passage bonus avec Louis de Funès :))
Histoire originale, film remplis de fantaisie, d'humour et de poésie. Gabin et Belmondo se complètent tout à fait : 2 grands noms du cinéma pour un très bon film en noir et blanc
Un des films d'Henri Verneuil les plus touchants ! Le tandem formé de Jean Gabin et Jean Paul Belmondo est absolument marquant... "Un Singe En Hiver" c'est une histoire d'amitié des plus émouvantes racontée a la perfection et mettant en scènes des personnages extraordinairement bien développés et interprétés. Un film franchement magnifique.