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tuco-ramirez
134 abonnés
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3,0
Publiée le 8 juin 2010
Un chef d'oeuvre du cinéma des années soixante. Cette adaptation d'un roman de Blondin est servi par des répliques cultes d'un certain Audiard. Et puis, il y a cette rencontre, unique, entre Gabin et Belmondo. Dans le casting, on retrouve aussi la touchante Suzanne Flon (et oui, elle était déjà là); et surtout le fantasque Noël Roquevert (où les abonnés des seconds rôles avec une gueule qui a fait le cinéma français jusque dans les 70's?). Un grand classique...Pourtant boudé par la critique et le public à sa sortie.
"Nous, on ne paie plus, on ne connait plus, on ne salue plus… on méprise" ! "Vous avez le vin petit et la cuite mesquine. Dans le fond, vous ne méritez pas de boire" ! ... Ah ! Ce Audiard ! "Un Singe en Hiver" c'est avant tout des dialogues ciselés et des performances d'acteurs éblouissantes. Et puis il y a le scénario, ordinaire, mais où se cache un film profondemment humain... un hymne à la vie plus qu'un hymne à l'alcool... Biensur les répliques cultes sont un vivier inaltérable pour tout bon soulard qui se respecte, ( de moins en moins tout de même ; mais qu'attend la jeunesse pour regarder "un singe en hiver" ), mais ce n'est finalement pas le principal. Grand film !
fabuleux ;ludique ;poignant ;avec un gabin qui ecrase avec sa gouaille tous les autres;peut-etre juste un peu trop d'alcool et de tabac ;mais sinon pas une ride
Des dialogues, des dialogues et encore des dialogues, du grand cinéma comme ils s'avaient les faire à l'époque... Une histoire tellement ordinaire ou se cache un film profondemment humain...
Un très beau film de Verneuil, de ceux que le temps n'a pas affecté: les performances de Gabin et Belmondo sont excellentes, le récit est fluide et sonne juste, et le propos divertissant cachant (à peine) une réflexion profonde. Sur ce dernier point, je suis en désaccord avec ceux qui y voit une apologie de l'alcool: l'alcool est un moyen et non une fin dans ce récit, un moyen de se souvenir du passé aventureux, emprunt de folie et de surprises, auquel Gabin a du renoncé au fil des ans pour vivre auprès de sa femme dans son auberge. Mais voilà, cette vie "l'emmerde" comme le dit son personnage, et l'alcool est le compromis qui lui permet de sortir de la monotonie de son quotidien, sans quitter sa femme. Si l'on peut discuter du bon fondement de cette pratique, le film a le mérite de soulever des problèmes, surtout pour l'époque, qui reste d'actualité: pourquoi se saoule t-on ? pourquoi pouvons nous être stable sentimentalement et professionnellement sans être heureux ? Vaut-il mieux tout plaquer et repartir à l'aventure ? Ou utiliser un substitut occasionnel pour remédier à son insatisfaction ? Une réflexion très intéressante et très humaine.
L'ambiance intimiste de ce film est vraiment particulière avec ses personnages truculents et la découverte mutuelle de Gabin & Belmondo. Un grand classique du film français.
Avant tout, une belle histoire d’amitié entre deux personnages que tout semble éloigner, à commencer par leur âge. A partager la même solitude, voire le même désespoir, les liens se tissent et finissent par déboucher sur une réelle complicité que Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo portent si bien à l’écran. Bien décidés à secouer la communauté bien pensante et pleine de préjugés, ils offrent à tous l’explosion de couleur qui redonne momentanément vie à ce coin perdu de Normandie.
Une ode à l'ivresse avec un duo inédit et inoubliable: Belmondo une des icônes du cinéma français (avec déjà de belles références comme "A bout de souffle") avec le patriarche Gabin dans sa période de personnages farfelus ("Le baron de l'écluse", "le Gentleman d'Epsom"). Le tout écrit notamment par Audiard et réalisé par Verneuil donc des expérimentés et des habitués. Le résultat est pétillant, tant le duo et leur personnage respectif captivent et entraînent le spectateur avec eux dans leur aventure. Un film qui ne vieillit pas symbolisant ce grain de folie si important pour les hommes. Un classique du cinéma français.
J'ai vu ce film avec 2 amis qui ont adoré. Je ne vais pas jusqu'à dire que je me suis ennuyé, mais ce n'est pas trop mon genre. Trop intellectuelo-délirant ? Trop statique ? Parfois agaçant ! De bonnes tirades tout de même... J'imagine le même film avec nos 2 acteurs principaux remplacés par des inconnus aussi talentueux : aurait-il eu le même succès ?
Le cinéma français tel qu'on aimerait le voir plus souvent. Pourtant, le sujet était simple : l'alcoolisme. Sur une histoire d'Antoine Blondin, la collaboration d'Henri Verneuil et de Michel Audiard dans un film réunissant trois grands acteurs (Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo et Noël Roquevert) était suffisante pour nous offrir un monument du septième art. Une soif d'absolu contagieuse se dégage de cette oeuvre, "soif" que les acteurs arrivent parfaitement à nous transmettre au travers des dialogues rédigés par ce superbe maître de la prose qu'est Audiard. En visionnant ce film, on voyage, tout comme Quentin et Fouquet. Un chef d'oeuvre.
Un de ces rares films à dépasser la qualité du livre dont ils sont tirés. Et pourtant, il s'agit en l'occurrence d'un excellent Blondin. Dialogues cultes.
Albert Quentin a fait vœu devant sa femme de ne plus boire s’il sortait indemne des bombardements de la dernière guerre. Il tient parole jusqu’au jour où Gabriel Fouquet vient prendre pension dans son hôtel. Un singe en hiver est un film qui, à travers les errances de deux alcooliques, traite des thèmes plus profonds, tel l’amitié, la solitude, la vieillesse. La réussite est due aux bons choix effectués par le réalisateur. Choix des acteurs : le cabotinage de Gabin fait merveille, les espagnolades de Belmondo sont remarquables, le personnage campé par Suzanne Flon est pathétique. Choix de personnages secondaires hauts en couleur, tel ce « Landru », ou la directrice de l’école religieuse. Choix du lieu de tournage, ce Tigreville normand si triste hors saison, en parfait accord avec la morne vie menée par le couple d’hôtelier. Choix enfin des dialogues d’un Michel Audiard bien inspiré. Au passif, on peut inscrire parfois un certain manque de rythme, et regretter que l’épopée finale n’ait pas davantage d’envergure, de truculence, à la manière de ce qu’aurait pu en faire Fellini. Verneuil transforme le roman d’Antoine Blondin, le centrant davantage sur le couple de héros, en gommant partiellement le pessimisme. Il en fait une autre œuvre, mais tout aussi attachante.