Dans Level Five, le personnage de Laura - interprété par Catherine Belkhodja - est entouré de nombreuses références cinématographiques. Tout d'abord, elle indique que ses parents lui ont donné ce prénom à cause du film de 1944, Laura, d'Otto Preminger. Puis, elle raconte qu'elle nomme sa peine "Okinawa, mon amour" en référence à Hiroshima, mon amour (1959) d'Alain Resnais.
Le réalisateur Chris Marker travaillait avec la comédienne Catherine Belkhodja sur un autre projet en parallèle de Level Five. C'est sur l'installation vidéo "Silent Movie" exposée ensuite partout à travers le monde, qu'a eu lieu cette collaboration. L'installation visait à rendre hommage au cinéma muet.
Chris Marker a fait son film Level Five avec une équipe très restreinte et s'offre à lui-même de nombreux rôles techniques. Il explique : "Les outils existent maintenant, et c'est tout à fait nouveau, pour qu'un cinéma de l'intimité, de la solitude, un cinéma élaboré dans le face-à-face avec soi-même, celui du peintre ou de l'écrivain, ait accès à un autre espace que celui du film expérimental. Aujourd'hui, une idée et un minimum de matériel permettraient à un jeune cinéaste de prouver qui il est, sans avoir à courtiser les producteurs, les télés ou les commissions."