Derniers Avis sur Mesure d'urgence

Alors qu’il sort tout juste du succès de « Nell » traitant de la thématique de l’enfant sauvage qui a valu à Jodie Foster une nomination à l’oscar de la meilleure actrice en 1995, Michael Apted est sollicité par Castle Rock qui abrite en son sein la société de production que Hugh Grant et Elizabeth Hurley, alors en couple, viennent de créer. L’acteur dont l’étoile commence à briller à Hollywood entend ne pas se cantonner dans les comédies romantiques où son physique de beau gosse bien élevé risque de l’enfermer. Il choisit le roman de Michael Palmer paru en 1991 (Extreme Measure), pour faire son entrée dans le thriller en lieu et place d’Alec Baldwin initialement prévu pour le rôle principal. A l’époque, Robin Cook, auteur new yorkais, a popularisé les romans noirs ayant pour théâtre le milieu médical. L‘hôpital notamment est présenté comme le lieu où toutes les turpitudes sont possibles qu’elles soient financières, politiques ou ayant trait à des expérimentations terrifiantes. L’œuvre de Robin Cook a d’ailleurs été adaptée au cinéma dès 1975 dans « Morts suspectes », un film particulièrement angoissant de Michael Crichton avec Michael Douglas et Geneviève Bujold. Le film avait été un solide succès au box-office. « Mesure d’urgence » emprunte résolument la même voie, Hugh Grant calquant son interprétation sur celle de Michael Douglas qui lui avait permis de lancer sa carrière cinématographique après la série télévisée, « Les rues de San Francisco ». Le scénario écrit par Tony Gilroy suit une route certes balisée mais sans temps morts, évitant à Michael Apted de sombrer à nouveau dans son péché mignon de la digression romantique qui l’a vu gâcher en partie les quatre thrillers qu’il a déjà réalisés. Hugh Grant utilise au mieux toute la sincérité et la sympathie qui se dégagent de son visage pour interpréter ce jeune interne promis à une brillante carrière qui après la mort inexpliquée d’un malade sans pathologie avérée décide de s’intéresser de plus près aux pratiques de l’immense hôpital où il exerce la médecine d’urgence. L’enquête commence avec les habituelles tentatives de la hiérarchie pour dissuader le jeune médecin trop curieux, montant crescendo jusqu’à l’intimidation après le passage par la case séduction. La crédibilité n’étant pas toujours au rendez-vous, le suspense n’est certes pas de haute volée mais Michael Apted pour une fois tient bon la barre, utilisant certes avec parcimonie mais fort efficacement le grand Gene Hackman, génial en docteur se croyant autorisé à toutes les transgressions pour ce qu’il croit être le chemin vers le progrès de l’humanité. Le film pose la question de l’éthique médicale qui est aujourd’hui en débat face à l’arrivée d’une épidémie déstabilisant un monde occidental qui ne sait plus très bien où le mène une boussole libérale devenue un peu folle n’arrivant plus vraiment à indiquer le Nord.

Je ne me soucie pas des films à sujets médicaux en général, mais l'histoire est bien préparée et le jeu de tous les acteurs est également bon. Voilà un très bon thriller qui ne comporte aucune scène inutile. Le personnage de Hackman utilise des sans-abri pour expérimenter et essayer de trouver un remède pour les personnes paralysées ou handicapées d'une manière ou d'une autre. Grant essaie de comprendre pourquoi un de ses patients a disparu. Sa recherche le conduit à Hackman qui pose une question: si vous pouviez guérir en tuant une autre personne, ne devriez-vous pas le faire ? C'est l'une de ces questions où la nature humaine est mise à l'épreuve. Hugh Grant est étonnamment efficace en tant que médecin devenu détective à contrecœur. Le film vous donnera certainement matière à réflexion. Je pense également que c'est agréable de voir Hugh Grant dans autre chose que ses rôles de comiques auto-dépréciés habituels. Je crois qu'il fait un excellent travail dans ce film, montrant un jeu d'acteur inhabituel. J'ai été egalement enchanté de retrouver David Morse interprétant un agent du FBI. La partie du film qui se déroule dans le métro est filmée avec brio par le réalisateur Michael Apted qui il est vrai n'en est pas à son premier coup d'essai...

Seriez-vous prêts à sacrifier la vie de quelques junkies ou délinquants si ça servait à traiter les cancers, suturer axones et dendrites ou guérir les maladies incurables ? La question est habilement posée dans le feu de l’action urgentiste du début à un jeune médecin Britannique d’un hôpital new-yorkais, autant qu’à nous. Cet enjeu complètement amoral, pragmatique et terriblement orgueilleux constituera la trame et l’enjeu de ce bon petit thriller médical de 1996, dans lequel notre brillant docteur décide de mettre en lumière le mystère d’un patient SDF, suite à la supplique de son dernier souffle et à l’aberrance totale de ses sémiologie, examens, décès et disparition. Une fois sa vie sociale et professionnelle rapidement sabordée par une malveillance probablement haut placée, il ne devra plus compter que sur lui-même, sur la sympathie de ses anciens patients et amis, et sur un voyage au pays des morlocks, jusqu’à approcher les ténébreuses expérimentations laborantines que semble diriger un éminent et estimé neurologue.
L’épistémologie proposée, oscillant entre pragmatisme, orgueil, immoralité, néanmoins sous fond de dévouement humain et thérapeutique, n’en est pas à son coup d’essai dans les aventures du monde médical. Dans un polar mené à l’américaine avec sa bonne petite moralité tellement attendue, il nous transporte pourtant dans le plaisir et l’action, sachant éviter la caricature, et sympathiquement incarné par quelques pointures quand même, comme Gene Hackman, Hugh Grant, J.K.Simmons ou David Morse.

Sujet fort, scénario intelligent et mise en scène rudimentaire mais terriblement efficace. On est sous tension dès les premières images qui montrent deux hommes très mal en point tentant de s’enfuir d’un lieu inconnu situé en plein New-York. Le problème moral soulevé dans ce film est immense et l’insistance du réalisateur pour y revenir est dérangeante puisque la solution est impossible à définir. Sur ce sujet il est dommage d’avoir inutilement criminalisé l’attitude
de l’initiateur du projet, ‘’Mesure d’urgence’’ aurait perdu en suspense mais gagné en crédibilité car le danger existe vraiment, seuls les rebondissements de l’intrigue versent vers le cinéma fantastique. Hugh Grant est omniprésent dans ce film, il s’en sort très bien, sa ténacité fait merveille, elle est plus forte que ses craintes et on finit par oublier sa fragilité physique. Indiscutablement ce film fait peur mais ce n’est pas suffisant pour en faire un grand film.

J'avais vu ce film lors de sa sortie au cinéma puis les années se sont écoulées et je n'ai plus jamais revu ce film. Il mérite pourtant beaucoup d'attention de par, son histoire, l'interprétation des acteurs et son suspense haletant. Preuve que l'on peut faire de l'excellent cinéma avec tous ces ingrédients.

Mesure d’urgence est un bon thriller de Michael Apted, qui se laisse regarder avec plaisir, même s’il faut avouer que l’histoire reste assez classique finalement.
Au casting Hugh Grant fait plaisir, loin des rôles sentimentaux qui ont fait sa renommée. Il est très à l’aise avec son personnage qu’il campe avec un vrai entrain et une vrai conviction, en plus il faut dire qu’il colle bien au rôle qu’on lui fait jouer, à savoir ce jeune médecin intègre. Face à lui Gene Hackman se fait discret mais sait toujours camper des méchants avec maitrise, et David Morse est aussi un bon second rôle. La déception viendra d’une Sarah Jessica Parker tout à fait timorée, qui là ne fait guère impression. Dommage. A noter quelques apparitions prestigieuses, avec David Cronenberg, mais aussi, si je ne m’abuse, une petite apparition d’Udo Kier, mais enfin, c’est subreptice.
Le scénario est classique. C’est un peu le souci majeur de Mesure d’urgence, c’est qu’il ne surprend guère. Dès les premières vingt minutes le film ne laisse aucun doute sur la nature de ce qui survient et sur la place de chacun des protagonistes dans l’affaire, tandis que le déroulé du film s’appuie souvent sur des facilités scénaristiques (la poubelle) et des lignes consensuelles (la fin). Alors après Mesure d’urgence aborde quand même des thèmes intéressants (notamment celui des taupes de New York), et se montre efficace dans le divertissement, en posant des questions d’actualité, mais il faut reconnaitre que l’ensemble manque un peu d’audace, de virulence, de force aussi, en choisissant un certain confort.
Visuellement Apted fait une mise en scène des plus pertinentes, avec un travail soigné et agréable à voir. Il a le sens de l’ambiance, il sait donner du style et de la personnalité à ses films, et il faut avouer que sa réalisation permet de mettre en valeur des moments importants (je pense à la fin notamment). De même le film dispose de décors et d’une photographie de qualité, et évidemment, sur le plan de la bande son, du très bon travail de Danny Elfman, qui s’échappe de chez Tim Burton pour venir signer une musique très reconnaissable et typiquement dans son style. Elle est tout à fait à la hauteur.
Bon, honnêtement Mesure d’urgence est un film qui reste solide, et mérite le visionnage, mais malgré tout j’ai un sentiment mitigé. Le manque d’audace général, la tendance à rester dans des chemins balisés malgré l’originalité et la pertinence du propos qui aurait pu justifier de vrais prises de risque, et des ratés autres comme la contre-performance de Sarah Jessica Parker, tout cela m’oblige à donner une note modérée quand même. 3.5

Le scénariste n'a pas forcé il a repris le canevas de mort suspectes de Michael Crichton. Hugh Grant fait une entrée en matière excellente et l'intrigue se déroule bien. La fin reste un peu faiblarde tout de même.

Un bon suspense, Hugh Grant s'en tire bien en urgentiste passionné, quelques séquences de grand cinéma, je dirai 14 sur 20.

Dans «Mesure d'urgence», Hugh Grant est pris à contre emploi en jouant le rôle d'un médecin qui lors d'une nuit mouvementée va recevoir un patient SDF présentant d'étranges symptômes. Ce SDF mourra sous ses yeux. Puis le corps disparaît, aucune autopsie n'est faite. Dubitatif, il enquête sur cette disparition et découvre un engrenage dangereux qui pourrait lui être fatal: un médecin pratique une médecine totalement nouvelle soi disant pour le bien de l'humanité. Grant va donc devoir affronter Gene Hackman d'abord indirectement puis directement. Le problème avec «Mesure d'urgence» c'est que sa tension est en dents de scie, parfois ennuyeux, parfois haletant. Ces baisses de régimes ont de quoi agacer car l'histoire est intéressante est relativement bien menée. Au final, ce thriller hospitalier n'a rien de honteux, loin de là mais le potentiel n'est pas exploité entièrement. Dommage.

Excellent film avec Hugh Grant et Jessica Parker à contre-emploi!!!!

Pas mal dans son genre même si un tantinet naïf. L’histoire est plausible et Hugh Grant est pas mal dans ce rôle et de plus aucune histoire d’amour n’intervient. Pour un film de presque 20 ans il y a de bon reste

Machination grossière, improbable et prévisible....

C'est film est juste génial j'ai beaucoup l'action et Hugh Grant joue très bien son rôle !

Thriller à ambiance type, "Mesure d'urgence" traite d'un sujet intéressant avec une certaine efficacité. Réalisé par un inconnu nommé Michael Apted, on regrette une tension en dent de scie qui aurait mérité mieux avec un duel d'aussi grande envergure.
Représenté par Hugh Grant qui sort de ses comédies romantiques on pouvait redouter l'image donner au héros. Doute justifié puisque, bien qu'il ne soit pas un héros en puissance, l'acteur britannique est assez plat dans son interprétation tout comme l'est d'ailleurs son adversaire Gene Hackman qui nous avait habitué à beaucoup mieux dans ses grandes heures. Faute d'un scénario creux et d'une mise en scène maladroite, "Mesure d'urgence" n'a rien de nouveau à offrir à un genre généreux en navet ainsi qu'en succès. On saura tout de même apprécié quelques scènes réussies qui parviennent à laisser un image satisfaisante à ce long-métrage passé inaperçu.

Excellent thriller avec un excellent Hugh Grant (ça le change un peu de comédies). Gene Hackman est excellent comme d'habitude.