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soniadidierkmurgia
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4,0
Publiée le 31 juillet 2012
Harold Becker qui fait aujourd’hui figure de vétéran (il est né en 1928) aura eu une carrière très peu prolifique avec seulement douze longs métrages à son actif. Ici associé à Paul Schrader qui officie au scénario, il offre à Al Pacino une occasion de mettre en avant ses talents d’orateur en campant ce maire de New York qui utilise sa faconde et son empathie comme une arme pour se sortir de toutes les situations inextricables que la gestion d’une mégalopole met en travers de sa route. Une route qu’il croit devoir le conduire à l’investiture de son parti pour la présidentielle qui s’annonce. Son jeune assistant (John Cusack) y croit dur comme fer, enrôlé depuis peu par cet homme qui semble faire de la politique différemment sans jamais trahir ses engagements. Mais la mort accidentelle d’un jeune enfant noir lors de l’interpellation d’un dealer va par un jeu de dominos, accéléré par les médias, remettre en question toutes les croyances du jeune conseiller. Il va découvrir que de manière presque automatique, un homme parvenu à ce niveau de responsabilités est amené à fermer les yeux sur certaines pratiques, voire à couvrir certaines entorses à la loi. Cela en fait-il obligatoirement un homme corrompu, indigne d’exercer le pouvoir démocratique ? A travers une enquête destinée à pimenter le propos d'un peu de suspense c'est la question qui est posée au spectateur. Mais via l’intransigeance du jeune Kevin Calhoun, Harold Becker nous pose une autre question sous tendue par la première. Comment exiger, nous-mêmes faillibles que ceux qui nous gouvernent soient autre chose que des êtres humains ? Calhoun n’attend-t-il pas trop de son mentor ? Cette capacité du maire de New York à comprendre la pâte humaine définie en yiddish comme le « menschkeit » et qu’il admire tant n’est sans doute possible que pratiquée par un John Pappas lui-même fait de chair et de sang. De manière subtile, le scénario sans doute jugé trop atone pour un thriller, statut auquel le film ne prétend pas, nous fait pénétrer dans les arcanes du pouvoir municipal. A quel moment la ligne jaune est-elle franchie ? Sans doute quand un plus jeune vient vous rappeler que vous vous êtes renié. C’est tout le sel du rapport ambigu entre Pacino et Cusack qui constitue le fil conducteur de « City Hall », film de haute tenue injustement passé sous silence à sa sortie et à qui le temps n’a toujours pas rendu justice, les critiques lui reprochant de ne pas choisir franchement entre thriller et film à messages. C’est pourtant une magnifique direction d’acteur qui est proposée par Harold Becker qui conjugue fort bien entre eux, des jeux aussi divers que ceux de Pacino, Cusack, Aiello, Landau ou Franciosa. Pacino bien sûr, profite de l’occasion pour faire étalage de toute l’humanité qu’il est capable de transmettre à ce portrzit d'un édile qui a sans doute compris dès l’annonce de la mort de ce petit garçon noir que son chant du cygne était entonné. Il faut le voir alterner moments d’assurance face aux différentes assemblées en demande de compréhension et regards de détresse à chaque nouvelle lui faisant comprendre que le piège se referme sur lui pour apprécier le génie de l’acteur . Les réfractaires lui reprocheront d’en faire des tonnes et à Harold Becker de n’avoir pas su le contenir. Ainsi va l’histoire de certains films que le génie d’un acteur dessert par un trop plein de présence. La mésaventure est arrivée plusieurs fois au quatuor magique des seventies que constituaient Pacino, De Niro, Hoffman et Nicholson.
Si ce film tient un tant soit peu debout ce n'est pas sur l'histoire. Les quelques grands discours fort de Pacino dans la peau du maire de New-York est le meilleur à prendre, également la complicité Pacino et John Cusack. Hormis ça, City Hall reste bien futile.
Al Pacino a beau être l'un dès plus grands acteurs de tous les temps, il n'a pas fait que des chefs-d’œuvres. Ce petit thriller politique en est la preuve. Ici rien de bien original, et l'on s’ennuie assez vite.
Malgré un casting de choix ce film sur la magouille politique n'a rien de très marquant. La réalisation correcte mais guère innovante nous offre un film d'une ceraine qualité mais qui sera aussitôt oublié après l'avoir vu.
C'est tiré en longueur, il y a des moments où on a du mal à garder les yeux ouverts, c'est d'une lenteur, déjà que le milieu politique est plutôt lassant malgré la touche en plus d'une pseudo enquête. Le casting est bien réussi et les acteurs jouent bien leur rôle mais le scénario est à revoir.
Ca a été une surprise de lire qu’il aura fallu quatre scénaristes pour écrire ce thriller politique pourtant plein de potentiel alors que son intrigue semble dépourvue de suspense et d’originalité. Les coulisses du pouvoir sont toujours un sujet brûlant et le fait de les mêler à des enquêtes policières et des affaires de corruption était donc un projet prometteur mais l’absence de surprise dans la narration de cette histoire a rendu la tache difficile à Harold Becker pour rendre son film intéressant. Heureusement le metteur en scène a fait preuve d’habilité pour lui donner un minimum de rythme et a fait appel à des acteurs pleins de charisme pour donner une carrure magistrale à ses personnages. L’ensemble se laisse donc regarder mais est rapidement oubliable.
Il y a un début de film prometteur, car plus on s'approche du maire, joué par Pacino, et plus on sent que cela peut basculer dans le côté sulfureux. Pacino bien sûr est mis à l'honneur pour ces discours et ces tirades, notamment celle à l'enterrement du jeune enfant. Mais l'histoire prend un autre tournant et on s'éloigne de Pacino, et en même temps le film perd un peu de sa cohérence, Danny Aiello tient un rôle parfait en fripouille, qui flirte avec la pègre, mais ce qui est fait de son personnage n'est pas réellement crédible, pourquoi se sacrifier ainsi, sans se battre, alors qu'il est un homme influent, bizarre. Enfin, John Cusack part en croisade, comme si, on voulait nous démontrer que l'Amérique est grande, et qu'il y aura toujours des personnes honnête pour en défendre les valeurs qui sont liées à ce pays, sachant que plus on se rapproche du pouvoir, plus on devient faible face aux ambitions qui nous dévore. C'est un medley de plusieurs histoires, à vous de trouver celle qi vous convient, on en ressort content mais pas subjugué.
Tout allait bien pour Kevin Calhoun, bras droit du maire de New York, jusqu'au jour où un enfant de six ans est accidentellement tué lors d'une fusillade entre un policier et un dealer. Les médias s'emparent alors de l'affaire et Calhoun découvre que le dealer, en probation, aurait du être condamné deux ans plus tôt. Avec "City Hall", Harold Becker nous ouvre les yeux sur le pouvoir et sur ce qu'il implique car il faut l'avouer, personne ne devient maire de New York sans fermer les yeux sur certaines choses ce qui va mettre l'idéalisme de Calhoun à rude épreuve. Si on a connu d'autres films sur le même sujet plus réussis, le film est tout de même diablement bien écrit et démontre parfaitement comment les choses peuvent être gérées sous le manteau en politique. John Cusack est très bon en bras droit loyal et idéaliste face à un Al Pacino impérial en maire de la ville, capable de tirer n'importe quelle situation à son avantage pour mieux faire son boulot.
Un film très austère, traitant des arcanes de la politique. La distribution est magistrale avec John Cusack, Bridget Fonda et bien sûr l'immense Al Pacino qui ne tourne pas là dans son meilleur film mais qui se taille une fois de plus la part du lion dans le rôle écrasant du maire de New York, impliqué dans de sombres machinations débouchant sur la mort d’un enfant de Brooklyn. La réalisation est d’une sobriété qui frôle parfois le misérabilisme mais l’intrigue tient debout et la machine politique avec ses zones d’ombre est bien étudiée.
Un film auquel je n'ai pas vraiment adhéré. Le rythme est beaucoup trop irrégulier et j'ai trouvé ça plutôt mou. Malgrè un casting interressant, je n'ai pas non plus trouvé que cela fonctionnait. En revanche, le film est interressant pour le fait qu'il montre les coulisse du monde politique.
Un bon petit thriller politique comme je les aime et dans lequel Al Pacino donne vraiment de sa personne et de son charisme. Certes, la vision de la politique américaine est un peu enjolivée et l'intrigue repose essentiellement sur les recettes usées de films policiers, mais dans l’ensemble cela reste quand même plaisant à regarder…