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    Le Bonheur
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    VOSTTL
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    96 abonnés 1 937 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2022
    Voilà un film profondément ennuyeux, pénible à l’oreille tant le jeu monotone des acteurs est insupportable.
    Puis, après visionnage, je me surprends à ne pas oublier ce film ; persuadé qu’il croupit au fond de la corbeille de mon cerveau, il trotte dans ma tête contre toute attente. Au point de me demander si Agnès Varda n’a pas volontairement assumé le côté très niais du récit pour mieux en dévoiler l’inverse de ce qu’elle nous raconte !
    J’extrapole mais cette extrapolation me permet de reconsidérer le film.

    Si je l’accepte tel que je l’ai vu, ressenti de façon brut, c’est un film insupportable, tellement mal incarné, un film terriblement vieillot, comme on en fait plus.
    Les Pagnol, les Duvivier, Grémillon, Sacha Guitry par exemple ont évidemment vieilli en terme de plans et encore pas toujours, mais ils conservent un certain charme et les thèmes abordés et les dialogues peuvent rivaliser avec ceux d’aujourd’hui.
    Ce sont des automobiles de collection, bien entretenues qui roulent encore et qui attisent la curiosité des voyeurs et autres amateurs.
    Mais là « Le Bonheur », c’est une 4L, rouillée qui repose sur des parpaings au fond d’une ferme !

    J’opte pour une niaiserie assumée.
    Le bonheur sue de partout, à chaque plan, dans les dialogues, dans la musique, dans la composition de la photo.
    Tout est lisse.
    Le bonheur c’est dire la vérité, ne pas mentir, avouer ses sentiments ; parler de sa femme et de ses enfants à sa maîtresse sans que celle-ci ne s’en irrite.
    Le bonheur c’est le déclamer sur un ton monotone, sans aucune aspérité, c’est accepter d’être trompée avec le sourire !
    Le bonheur s’est se suicider pour s’effacer au profit d’une autre afin que son homme soit pleinement dans le bonheur !
    Le bonheur c’est le droit de vivre l’adultère sans scrupule, l’esprit tranquille.
    Le bonheur c’est tout l’entourage, le patron, les employés, les clientes, les passants, ce ne sont que sourires aux lèvres, dents blanches ; un environnement aseptisé, tout est coloré à l’extrême.
    Le bonheur c’est se consoler le temps d’un été du deuil de sa femme.
    Le bonheur c’est se marier au plus vite avec sa maîtresse, l’aider à apprivoiser les enfants pour palier la mort d'une maman disparue prématurément.

    Dois-je penser qu’Agnès Varda se voulait moderne dans la mesure où son récit doit être pris à contre pied ?
    Ne pas prendre les images brute de décoffrage, mais lire entre les images.
    N’a-t-elle pas créé un monde volontairement aseptisé, complètement anesthésié par le bonheur ? En ne portant aucun jugement moral sur le comportement de François, Agnès Varda n’a-t-elle pas créé un monde hors du temps, irréel, une sorte de Paradis artificiel en faisant de ses personnages des benêts, des nains de jardin ?
    Son récit ne serait-il pas une parodie ce qui expliquerait ces sourires et cette diction exagérément forcés ?
    Ainsi, je pourrais en conclure qu’elle ne cautionne pas le comportement de François.
    Ce qui me rassurerait, je crois Agnès Varda militante féministe.

    Je pourrais aussi en déduire qu’elle n’a pas trouvé utile de donner un droit de réponse à Thérèse.
    Là n’était pas son propos.
    Le bonheur ne pouvait être que masculin. La notion d’adultère est une signalisation à sens unique, celle conduite par la femme. L’homme qui trompe sa femme n’est pas considéré comme « relation adultère »…
    Pourtant, il aurait été intéressant que Thérèse ait à son tour un amant. En agissant comme son mari, François aurait-il reconsidéré sa définition du bonheur ?
    Mais Agnès Varda veut s’inscrire dans une époque où la femme subit, se résigne d’être trompée comme si c’était dans l’ordre des choses, comme si c’était un passage obligé.

    Agnès Varda noie Thérèse.
    Je ne crois pas du tout à la thèse de l’accident, les images fugaces qui alimentent la peine de François quand il prend dans ses bras le corps inerte de sa femme noyée, sont une projection de son interprétation. Il ne peut pas envisager autre chose qu’un accident ; il ne peut pas penser que Thérèse ait mis fin à ses jours.
    L’amour qu’il porte à ses deux femmes est sincère, je n’en doute pas. Mais il ne peut pas s’imaginer que Thérèse se soit suicidée après ses aveux. Il la pense comme lui. Persuadé qu’elle est heureuse avec lui, elle ne peut que partager sa notion du bonheur.
    Et là, le film, pour le coup, est glaçant de froideur car le bonheur tel que je l’ai décrit plus haut est bien artificiel.
    Un trompe l’oeil.
    La parodie vire au drame comme pour rappeler aux spectateurs que le bonheur n'est pas une corde que l'on tire indéfiniment.
    Non seulement François est égocentré, mais c'est un égoïste malfaisant.

    Je ne pensais pas que « Le bonheur » d’Agnès Varda, membre de la Nouvelle Vague m’aurait tant fait écrire.
    Toutes ces lignes sont certainement inutiles, dans ce cas, j’en reste à ma première impression :
    « Le bonheur » est un film profondément ennuyeux, mal dirigé, j’ignore si l’intonation monotone est voulue, si c'est une des particularités de la Nouvelle Vague, peu importe, je déteste !
    C’est niais et terriblement dépassé.
    Toutefois, si j’opte pour une Agnès Varda qui assume la niaiserie, « Le Bonheur » mérite au moins 3 étoiles !
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2017
    Quel drôle de film ! Je l'ai découvert ce dimanche au Louxor en séance matinale. Un invité à l'issue du film a parlé du film de John Ford, qu'il avait vu la veille et qui s'intitulait "Les deux cavaliers". Mouvement insu de son inconscient ? Je me suis demandé comment ce film aurait été perçu si le menuisier avait été une menuisière, qui aurait prôné aimer deux hommes. Le film d'Agnès Varda est beau, drôle parfois. Il constitue un témoignage ethnologique d'une époque, mais bien que tourné en 1965, la critique féministe semble absente. L'implacable sexisme du personnage de François (Jean-Claude Drouot, l'interprète de Thierry La Fronde) ne semble pas donner lieu à un quelconque regard critique. C'est pour le moins troublant. Cet homme apparemment gentil, tendre, aimant est à l'abri des tâches ménagères, de la responsabilité des enfants. Un drame surviendra, mais il semble le seul épargné. A tel point que "Le bonheur" semble rimer avec horreur. Lorsque le film s'est achevé dans les couleurs de l'automne, j'avais froid, tant l'issue de cette histoire me semblait glaçante.
    Acidus
    Acidus

    720 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 août 2016
    Ah, la Nouvelle Vague et son pouvoir de nous assommer avec une banale histoire d'adultère racontée de manière soporifique, niaise et pédante. Je parle évidemment de ce film d'Agnès Varda qui s'inscrit dans cette veine cinématographique que j'exècre. La réalisation pique les yeux avec des plans laids et un montage laborieux et le scénario donne l'impression d'avoir été improvisé durant le tournage. L'élément qui me révulse le plus dans ce genre de cinéma est la tendance qu'ont les acteurs à réciter leur texte au lieu de le jouer et d'incarner leurs personnages. En plus d'être creux, les dialogues sont donc débités d'une façon robotique, supprimant toute l'âme que l'on pourrait s'attendre d'une romance. C'est plat et ennuyeux.
    Fait encore plus incompréhensible: il y a des gens pour apprécier ce style cinématographique. C'est dingue, non?
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2013
    Ah je ne regrette pas d'avoir vu ce film. Je n'ai pas forcément vu spécialement de Varda et si j'ai aimé ses films je n'en ai pas fait une réalisatrice à suivre (enfin plutôt où je devais compléter sa filmographie) mais le bonheur pourrait bien changer la donne.

    Effectivement, le titre annonce tout : le bonheur et le bonheur c'est beau, c'est simple, ça ne pose pas de questions. Le film possède une identité folle tant sur le choix de la musique incessante, sur les choix des couleurs des décors, des habits, avec une photographie exceptionnelle, mais surtout ce montage. Ah qu'est ce que j'aime ce montage exprimant tantôt le désir, l'amour, le bonheur, le chagrin, la désolation. Tout passe par le montage.

    Et on a ces deux jeunes filles qui gravitent autour de cet homme simple, qui aime et qui aime très fort. Le bonheur ça s'additionne alors pourquoi se poser des questions ? La fin ne révèle rien, tant mieux, le bonheur du titre aurait pu être gâché et c'est là que réside la force du film, cette recherche du souverain bien à tout prix. Mais j'aime cette vision simple des choses qui sont infiniment plus complexes et c'est tellement simple que le film parvient à être vrai alors qu'il n'est pas forcément réaliste.

    En tous cas c'est assez sublime. D'autant plus qu'il est magnifique bien dialogué. Rien qu'une phrase telle que "tu fais bien l'amour", l'entendre comme ça, l'air de rien, le sourire sur les lèvres, ça transpire l'amour et le bonheur. Je n'aime pas les gens heureux, je n'aime pas le bonheur, mais le bonheur de ce jeune homme avec tout ce qu'il entraîne me fascine.

    Je passerai outre la réussite totale des scènes limites érotiques et d'une grande subtilité du film.

    Putain de film. Simple mais avec une immense profondeur. Tout ce que j'aime.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 août 2016
    Le film a été fustigé à l'époque par son "amoralité". Ce qui était subversif, c'est qu'aimant Émilie, le héros (J.C Drouot, célèbre Thierry la Fronde, pour la première fois au cinéma) n'en aime pas moins Thérèse : il agit par addition et ne comprendrait pas qu'il faille choisir. D'ailleurs sa bonne foi est si entière qu'il parle à Émilie de Thérèse, mais surtout à Thérèse d'Emilie, lors d'un de leurs dimanches à la campagne. Et que dire de la fin, une image du bonheur comme si rien ne s'était passé. Beaucoup de choses à dire sur la forme, un film Nouvelle Vague dans ses cadrages (du Godard "light") et son montage (l'audace des fondus au rose). Et sur la musique de Mozart, omniprésente. La mise en scène de Varda, cinéaste dentellière, est tellement délicate. 45 ans après, le film reste toujours aussi, euh, troublant.
    pierrre s.
    pierrre s.

    428 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2019
    Le Bonheur façon Agnès Varda ne plaira sans doute pas à tout le monde, mais il a le mérite d'exister et de faire réfléchir le spectateur.
    bidulle3
    bidulle3

    66 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 juin 2012
    Une histoire banal à notre époque, peut-être, mais en 1965, Agnès Varda réalise un film sulfureux, rempli de réflexion, de clin d'oeil, poétique, beau, joyeux mais ceci ne serais pas finalement qu'une abstraction au reste ?
    Avec "Le bonheur", elle nous emmène dans un univers impressionniste, les décors sont sublimes, ont est cerné de fleur, comme pour forcé cette gaieté, pour nous enivré, dans une ambiance coloré, aux frontière de la peinture tellement ont pourrais y voir une oeuvre d'art à chaque plan. Mais la vrai grande force de ce film, c'est la remise en question de l'amour, doit il être vécu avec une seul personne ? l'amour peut il se partagé ? mais surtout, à partir d'où l'idée moral arrive ... Agnès Varda choc part cette romance triptyque, d'un naturel incroyable, vrai couple dans la vie, Jean-Claude et Claire Drouot forme un couple authentique, et la cinéaste prend bien soin de montré les moindres petites choses du quotidien. Et élément qui donne encore plus de réalité, se sont leurs vrais enfants, tout ses détails donnent bien plus de relief. Mais malgré tout ceci, la palme reviens à la magnifique Marie-France Boyer, très belle, elle rentre parfaitement dans l'atmosphère, souriante, jovial, et terriblement excitante. Elle représente quelques chose comme le mal du bien, une personnification d'un surplus au bonheur, une addition, comme avec deux histoire d'amour, ont pouvais être deux fois plus heureux, mais jamais Agnès Varda ne va mettre les deux femmes en compétition, non, c'est le personnage de François qui en est la clef.
    Envie, fantasme, "Le bonheur" frappe fort, et se pose comme une oeuvre qui marque le corps et l'esprit.
    Je pense que chacun y verra sa perception, cependant, il est impossible de resté de marbre.
    En somme, "Le bonheur" est un film d'une grande force, doté d'une musique de Mozart qui nous hante pendant et après le visionnage, avec des endroit magnifique, tant part les partie de campagne, que les appartements, les jardins ... bref, Agnès Varda nous montre un film d'une grande tristesse entouré d'un univers joyeux, ce parallèle est juste génial, ont ne peut pas être triste, mais ce final nous rend la gorge serré, avec une certaine incompréhension, voire de la colère ou pourquoi pas un sourire.
    C'est cruel, empoisonné, c'est juste la vie en faite. Le bonheur à un prix, et celui là est bien trop cher ...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2017
    Le film possède cette avantage de faire défiler la vie en accéléré. Les sentiments qui apparaissent et disparaissent. L’amour qui va et qui vient. Le bonheur qui se transforme en malheur selon les personnes: « Je suis heureuse et malheureuse » dit l’amante. Une histoire d’amour filmée avec grâce et douceur avec la banalité de la vie sublimée par la caméra et les moments simples de la vie qui créent ce bonheur qui semble en vérité nous échapper sans cesse mais que l'homme défend coûte que coûte, ce qui rend cette dernière scène dans la forêt si belle alors qu'elle est d'une si profonde tristesse.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2019
    C'est une famille heureuse, le couple vit paisiblement à la campagne avec deux enfants adorables, jusqu'au jour où François tombe amoureux d'une autre femme, Emilie. Il ne trompe pas Thérèse parce qu'il ne l'aime pas mais bien parce qu'il subit un coup de foudre. François ne voit aucun inconvénient à cela, c'est au contraire pour lui du bonheur qui s'additionne. Le film étonne par une douceur exacerbée à laquelle on peut être sensible quand la mise en scène se fait moderne, à l'instar de cette suite de champs-contrechamps dont la rapidité vertigineuse dit l'émotion qui saisit deux personnages sur le point de s'embrasser pour la première fois, mais qui flirte avec la platitude car le plus souvent enrobée dans une joliesse formelle qui affirme le refus de toute aspérité. C'est entendu, Varda fait un film sur le bonheur mais exclut tout de même trop longtemps le conflit, avant un dernier tiers plus équivoque osant une contradiction bienvenue entre une photographie très colorée et des sentiments plus partagés – le drame doit composer avec un élan vitaliste. Plus convaincant dans sa représentation d'un bonheur de surface, ou plutôt un bonheur nuancé, que dans une plénitude pas loin d'être mièvre, "Le bonheur" est un beau film imparfait.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2009
    Le bonheur est un film en apparence très simple: un couple, François et Thérèse, vivent heureux avec leurs enfants dans la France des années 60. Puis François tombe amoureux d’une postière, Emilie, sans pour autant cesser d’aimer sa femme. Il croit alors en un bonheur cumulatif, partageant en toute bonne foi son amour entre les 2 femmes. Mais le propos est en réalité plus complexe. En célébrant en même temps l’amour familial, conjugal et l’adultère, l’amour libre, sans véritablement marquer de préférences et laissant le spectateur seul juge de ce qu’il voit, Varda ouvre son film à diverses lectures, variables selon la sensibilité de chacun. Certains se retrouveront dans la philosophie de François et son rapport à l’amour et d’autres seront choqués par cette infidélité, justifiant la perversité de ce comportement par la mort de Thérèse. Mais sur ce drame, Varda ne nous dit pas grand chose, restant très vague sur la nature du décès (accident ou suicide?). Ce qu’elle nous montre, c’est un même bonheur au début et à la fin du film (même séquence mais la maîtresse a pris la place de la femme). Elle place ainsi ces 2 relations dans un rapport d’égalité, qu’on pourrait lire comme un hymne à la liberté, la liberté de choisir son rapport à l’amour. Ce propos est porté par une mise en scène travaillée qui accompagne l’évolution des relations : d’abord assez plat et monotone, le montage devient plus saccadé à partir de la rencontre François/Emilie. Varda ose quelques effets de mise en scène, fonctionnant par associations d’idées, assez efficaces (visite de François dans l’appartement d’Emilie, François soulevant le corps de sa femme, inserts de publicité ou de plans de fauves). Enfin, il faut souligner le riche travail apporté au traitement de la couleur. En associant un code chromatique à chacune des 2 femmes, Varda utilise de manière ludique les couleurs, tout au long du film, parachevant ainsi un travail formel en parfaite adéquation avec le propos. Une réussite.
    Luerna
    Luerna

    2 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 octobre 2023
    Cette fable est simplette, ou bien au contraire une satire, on s'interroge avec consternation. Un homme heureux en amour confie à sa femme que désormais il aime une autre femme et qu'il l'aime autant qu'elle. Le visage de l'épouse jusqu'alors si riante se décompose. Une heure après elle se noie. Ensuite sans drame ni chagrin la maîtresse vient remplacer l'épouse au foyer auprès des enfants et dans le lit du mari dans les couchers de soleil les plus romantiques. Le film est fini. Ceci dans une fluidité esthétique extraordinaire - décors - costumes - lumières - construction de l'image - photographie - digne d'une publicité raffinée d'une heure et quart.
    Mais pour nous vendre quelle idée de l'amour et du bonheur ? On ne comprend pas. Soixante ans plus tard le scenario reste choquant.
    Il paraît que le film a fait scandale lors de sa sortie en 1964 parce qu'il montrait (un petit peu) la dimension physique de l'adultère. Je crois plutôt au contraire que s'il a choqué c'est parce qu'il nie totalement la dimension personnelle, individuelle et humaine de l'amour : comme si la femme morte de son coeur blessé était remplaçable et ne manquait au coeur de personne.
    Curieux que ce mari et père de famille si ouvert d'esprit n'ait pas eu l'idée de proposer à son épouse de se trouver elle aussi un second "pommier" pour doubler son propre bonheur. On s'interroge : où se situe donc le regard de Varda dans cette révoltante histoire dont la forme sucrée accuse le sordide. Anti féministe et navrant...
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2021
    D'un formalisme extrême souvent superbe, 'Le Bonheur' montre exactement ce qu'il annonce : un bonheur conjugal champêtre, léger, familial. C'est toutefois quand [spoiler] l'adultère et la mort s'en mêlent que ce bonheur prend de l'épaisseur. Envers et contre tout, Varda choisit de s'en tenir à son programme. S'ensuit une conclusion douce-amère courageuse et belle.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2015
    1er film en couleurs d'Agnès Varda, peut-être pour magnifier un peu plus cette vision idyllique de la vie sentimentale du début du film. Il faut patienter dans le temps pour que le film prenne tout son intérêt à l'apparition de la seconde femme aimée. Un film dans l'air du temps, 68 n'est pas loin, un film grave malgré ses couleurs pastels. On aurait aimé des acteurs plus charismatiques mais la mise en scène d'Agnès Varda, légère et lumineuse, fait de ce film une belle réussite, à la fois simple et hors norme, à l'image de la cinéaste.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 décembre 2023
    A sa sortie en 1965, le troisième long-métrage d’Agnès Varda a secoué les consciences de l’époque (film interdit au moins de 18 ans notamment). En effet, dans cette histoire ingénue, un homme marié et comblé dans son couple ajoute du bonheur à sa vie en s’entichant d’une autre femme. Le récit de cet adultère se parcourt comme une douce promenade bucolique mais manque de points saillants. La théâtralité des sentiments, l’égocentrisme du personnage principal et l’absence de jugement de la part de la réalisatrice donnent à cette œuvre un caractère surréaliste. Bref, une comédie de mœurs agréable sans être transcendante.
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2013
    ce merveilleux film me conforte sur l'étendue du talent d'Agnés Varda, qui est une vraie cinéaste, avec un oeil averti sur les couleurs, les cadrages, la façon de filmer les scénes intimes avec la caméra en mouvement... trés moderne pour le début des années 60, son film a bien vieillit.
    Les meilleurs films de tous les temps
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