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DaeHanMinGuk
177 abonnés
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3,5
Publiée le 9 mars 2024
Ces histoires croisées de lycéens qui cherchent leur voie sont une très bonne surprise dans la filmographie de Takeshi Kitano. Les yakuzas sont présents, comme d’habitude, mais ici simplement comme élément du décor et comme voie extrême de ceux qui n’ont pas d’autre voie. C’est enfin une critique en règle de la société japonaise, très/trop normée pour ceux qui pensent différemment.
Le chef-d'œuvre ultime de Takeshi Kitano. "Kids Return" est avant tout un film sur l'amitié et la jeunesse. Un film à la fois drôle, violent, burlesque, tragique et poétique. Un film sur l'espoir et le regret, le rêve et la désillusion, la réussite et l'échec. La grande force de Kitano est d'avoir gardé son âme d'enfant tout en ayant un regard lucide et réfléchi sur le monde qui l'entoure. Le Japonais n'est jamais aussi bon que lorsqu'il s'intéresse à des personnages délaissés, qui n'entrent pas dans les cases de la société, comme Shinji et Masaru. Tout simplement un coup de maître de l'inclassable Takeshi Kitano (et mention spéciale à Joe Hisaishi pour la musique, parfaite).
J'adore Takeshi Kitano et sa manière de traiter de la mélancolie, ici imagée par deux jeunes amies en marge de l'école qui vont s'investir à fond dans la boxe pour l'un, et dans les yakuza pour l'autre. En terme de développement de personnage et thématique, Kids Return est passionnant mais Kitano n'arrive jamais à bien rythmer son intrigue je trouve et on s'attarde beaucoup plus sur le milieu de la boxe que des yakuzas, ce qui est un peu dommage. Ça reste un bon film, je recommande.
Dans d’autres films, Kitano mettait en opposition la poésie et la violence. Ici il oppose la violence à la violence. Mais l’une est choisie, tandis que l’autre est subie. Les deux jeunes qui cherchent leur voie ont une trajectoire en commun. La boxe sera pour l’un sa façon d’exister et l’autre devra aller dans la rue à la merci des Yakuzas. Kitano en fait son leitmotiv dans tous ses films pratiquement. L’école n’aura aucune emprise pour eux. Pourtant on gardera cette lumière qui réchauffe le cœur dans l’amitié qui les réunit; mais cela sera-t-il suffisant pour l’avenir??
Chronique désenchantée d’une jeunesse japonaise désœuvrée à travers l’histoire de deux copains glandeurs à la trajectoire éloignée. Un Kitano attachant, non dénué d’humour, mais qui n’accroche pas tant que ça.
Masaru et Shinji sont des lycéens qui enchaînent les bêtises. Masaru décide de se mettre à la boxe, suivi par Shinji mais ce dernier semble plus doué que son ami. Masaru arrête donc la boxe et se rapproche des yakuzas. Chacun évolue de son côté. C’est une belle histoire d’amitié même si elle manque un peu de rythme (l’univers de la boxe est notamment très développé). Les deux jeunes se cherchent, font des rencontres qui ne les influencent pas forcément dans le bon sens. C’est assez attristant. mais la fin donne peut-être un peu d’espoir.
Un des meilleurs films de Kitano qui diffuse une mélancolie poignante, comme si les deux amis lycéens héros du film vivaient là le dernier été de leur jeunesse. Plusieurs éléments du film sont d'inspiration autobiographique. Voir ma chronique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Pas mal de bons passages et une histoire avec du potentiel mais on saute souvent du coq à l'âne aux moments importants alors que le film propose des longues scènes pas très inutiles par ailleurs.
Un film qui s'attaque à beaucoup de sujets à la fois sur la jeunesse japonaise (système d'éducation, recrutement yakusa, amitié, sport de haut niveau...). Les relations entre les 2 jeunes gens sont très bien traitées et les interprètes sont à la hauteur, malgré la gravité générale qui pèse sur le film, Kitano y déverse une bonne dose d'humour. Même si tout est bien maîtrisé, l'ensemble manque de dynamisme
Tranchant avec la légerté et la mélancolie qui, malgré la violence du propos, irriguaient ces premiers films, Takeshi Kitano signe avec Kids Return un film très dur sur la jeunesse japonaise. Le titre lui-même renvoie à un film sorti l’année précédente et traitant également du désoeuvrement des adolescents dans leur pays, Kids de Larry Clarck ; ce rapprochement souligne la dimension sociale du scénario de Kitano qui se scinde en deux intrigues, une pour chacun des deux personnages principaux. La première (à tendence autobiographique) voit un jeune homme sortir du piège de la délinquence juvénile en s’entrainant à la boxe, alors que la seconde intrigue nous fait, au contraire, suivre le rapprochement de son meilleur ami avec les yakuzas –sujet on-ne-peut-plus récurrent chez Kitano. Ce parrallèle a pour finalité de nous démontrer, avec un fatalisme implaquable, que la violence, qu’elle prenne la forme du sport ou de la criminalité, apparait comme la seule issue à toute une génération marginalisée par une société traditionaliste.
Très belle histoire d’amitié de Takeshi Kitano sur deux jeunes cancres du lycée qui vont prendre des chemins bien différents pour s’en sortir. C’est partiellement autobiographique et l’on comprend qu’il se soit davantage attardé sur l’ascension de Shinji dans l’univers de la boxe comme il semble que ce soit son vécu et l’on passe la plus grande partie du film sur le ring. Très bon scénario et très belle mise en scène qui nous montre clairement le peu de solutions pour les élèves japonais en difficulté, le mode de recrutement des Yakuzas et l’avenir d’une jeunesse qui n’est pas toujours rose. Un beau film, réaliste où les 1ères impressions sur la personnalité de ces individus s’avèrent contraires à leur déstinée…
Un film surprenant, calme et posé mais non dénué de rythme. Une œuvre qui vaut avant tout pour la maîtrise technique de la mise en scène avec quelques plans phénoménaux et une très belle photographie. Très bon.
Avec "Kids Return", Kitano nous prouve encore une fois ses talents de réalisateur en pondant ce film humain et social. L'histoire reste simple mais dégage une puissance émotionnelle incontestable. Ajoutant à cela, le style particulier du réalisateur japonais et les magnifiques musiques de Joe Hisaishi, "Kids Return" ne pouvait qu'être une réussite.
Ca fait plaisir de découvrir Kids Return, de continuer de creuser la filmographie de Takeshi Kitano. Avec Kids Return, le cinéaste continue à procurer de beaux moments de poésie comme lui seul sait les faire. On est bien loin de Violent Cop et ça fait du bien. Le film est vraiment beau, à mon goût toujours inférieur à A Scene at the sea, qui reste pour le moment mon film préféré du réalisateur. Peut-être est-ce le fait d'avoir lâché le sujet des yakuzas qui me plait autant, car je n'aime vraiment pas cet univers, ce qui pose quelques problèmes lorsqu'on cherche à connaître le cinéma de Kitano. Bref, Kids Return est, lui, un beau film sur deux lycéens dont les chemins vont se séparer suite à leur échec scolaire. Le film dépeint joliment le système éducatif japonais et les limites de l'avenir proposé aux jeunes qui ne correspondent pas au cadre scolaire. Même si les musiques font effet (qui rappelent évidemment les films de Miyazaki), que l'ambiance propre aux films de Kitano est savoureuse, j'ai toujours un peu de mal à accrocher à l'esthétique de ses films, que je trouve affreusement fade et peu avenante. Il n'empêche que le film est passionnant et que la fin est sublime et terriblement nostalgique.