Philippe Caubère avait été pressenti pour tenir le rôle de Dionnet, interprété par Albert Dupontel.
Jacques Audiard retrouve le tandem Jean-Louis Trintignant / Mathieu Kassovitz deux ans après Regarde les hommes tomber, sur Un héros très discret.
Adapté du livre homonyme de Jean-François Deniau, les critiques ont reproché à la sortie du film son manque de compassion pour la résistance française. Ici, la BBC n'est pas en fond sonore, et l'armée ne débarque pas pour tuer tous les Allemands. A Jacques Audiard de répondre : "Sans doute me reprochera-t-on ces modernismes,... Je fais un enfant dans le dos de l'après-guerre, tant pis."
Un héros très discret fut présenté au festival de Cannes mais cette fois, en compétition, et y obtint le prix du meilleur scénario. Son premier film, Regarde les hommes tomber, n'avait reçu aucune nomination et avait juste été présenté à la semaine des critiques.
Le film est entrecoupé par des séquences, qui sont des déclarations de "témoins", ayant connu Albert Dehousse. Ils apportent des messages contradictoires sur le personnage d'Albert. Ces témoins ne sont pour la plupart pas acteurs, il s'agit d'une volonté du réalisateur Jacques Audiard pour faire encore plus croire au mensonge.
Jacques Audiard cadre la narration de l'histoire aussi bien dans le présent que dans le passé, il passe de 1944-45 à nos jours. C'est Jean-Louis Trintignant qui est l'Albert d'aujourd'hui, en train de regarder avec déception son passé.
C'est le deuxième film de Jacques Audiard, après Regarde les hommes tomber, avec les mêmes interprètes, Mathieu Kassovitz et Jean-Louis Trintignant.