Youssou Ndour : I bring what I love a été présenté dans de nombreux festivals et a obtenu de nombreuses récompenses, comme par exemple le Prix du Public dans le Festival International du Film de São Paulo ou le Prix Spécial du Jury dans le Middle East International Film Festival.
Youssou N'Dour explique pourquoi il a accepté d’être filmé par la réalisatrice Elizabeth Chai Vasarhelyi : "J’ai aimé la façon dont cette jeune femme m’a approché. J’étais étonné que cette jeune américaine d’origine asiatique et brésilienne veuille faire un film sur moi. Elle connaissait ma musique et avait décidé de commencer à faire un film, avec ses propres moyens, sur mon parcours personnel. Le fait, qu’elle soit américaine, qu’elle vienne du pays du cinéma, m’a intéressé, parce que je savais que son point de vue sur ma vie serait différent. J’apprécie les gens qui prennent des risques."
Youssou N'Dour est un artiste engagé à plusieurs niveaux, tels que la santé publique (il combat, par le biais de sa fondation, le sida et la malaria en Afrique), l’humanitaire (il a participé au disque Agir Réagir en faveur des sinistrés du tremblement de terre au Maroc en 2004), la stabilité civile et la religion (il cherche à montrer l’Islam, religion à laquelle il appartient, sous un angle progressiste et pacifiste). A travers sa musique et ses actions militantes, Youssou N'Dour oeuvre pour le progrès et la reconnaissance de l'Afrique : "Je veux démontrer que c’est bien plus que le continent de la maladie et de la guerre … L’Afrique c’est aussi la dignité et la beauté. Et je veux encourager les Africains à trouver leurs propres moyens pour évoluer en tant que peuple, les aider à trouver un sens à leur vie."
Youssou N'Dour a participé à la création de nombreuses bandes originales de films, comme par exemple pour Judge Dredd, Kirikou et la sorcière, Kirikou et les bêtes sauvages ou Blood Diamond (en collaboration avec James Newton Howard). Il a également interprété un esclave dans Amazing Grace, un film racontant le combat mené par le politicien William Wilberforce pour mettre un terme à l'esclavage au 18 ème siècle en Angleterre. Ses apports au cinéma concernent donc, le plus souvent, des films se rattachant à l'Afrique.
Youssou Ndour : I bring what I love est le premier long métrage documentaire réalisé par Elizabeth Chai Vasarhelyi. Elle avait par ailleurs réalisé plusieurs courts métrages documentaires, dont un qui avait pour sujet des filles jouant au football après la guerre des Talibans en Afghanistan et un autre centré sur une équipe de basket-ball d’un lycée de la Nouvelle-Orléans qui est montée en puissance après le passage de l’ouragan Katrina. Dans le choix de ses projets, la réalisatrice semble donc privilégier des sujets centrés sur des sportifs ou des artistes agissant dans un contexte spécifique et mouvementé.