"J'ai été épaté par le scénario de Claude Zidi pour le film. Je l'ai lu pour m'assurer que l'aventure où on les lançait respectait mes personnages, mais je ne me suis mêlé de rien. Le cinéma est un métier spécifique qui a ses propres règles. C'est d'ailleurs tout le problème, à la fois le risque et l'excitation de l'entreprise. Elle mélange deux univers, la fantaisie de la BD, le réalisme qu'impose la présence de comédiens reconnaissables, de chair et de sang. Comment le spectateur va-t-il entrer dans cet étrange cocktail ? Le talent de tout le monde, plus les effets spéciaux devraient aboutir à une nouvelle dimension d'Astérix. Pour moi, quand je vois Astérix et Obélix interprétés par des "grosses pointures" comme Clavier et Depardieu, je reconnais nos créatures mais je sais que je ne suis plus maître du jeu.
Après celui de Claude Lelouch, le second projet est venu de Louis de Funès qui a souhaité jouer le rôle d'Astérix. Mais le comédien ne souhaitait pas porter de moustaches ! L'entreprise échoua donc une nouvelle fois.
Claude Lelouch souhaitait faire un film interprété par des gens pris dans la rue... Pour Albert Uderzo :"Rencontrer des monstruosités pareilles, ce n'est pas donné à tout le monde ! Il n'y a pas eu de suite."
Budget : 250 milions de Francs... environ.
Premier tour de manivelle : le 26 juin 1998.
21 semaines de tournage.135.000 mètres de pellicule.
700 techniciens et ouvriers.
60 comédiens et 1.495 figurants.
22.000 repas.
1.135 m2 de toiture en chaume.
6.260 m2 de gazon en rouleaux.
800 pièces de costumes créées (dont 420 costumes et accessoires (casques, armures, boucliers...) pour les figurants romains)
860 m de serge rouge pour les tuniques romaines
61 animaux dans le village (poules, canards, chevaux...)
398 animaux au cirque romain (mygales, crocodiles, serpents...)
"Il est certain qu'ont régné sur le tournage d'Astérix une excitation et une passion exceptionnelles. Il y a toutes sortes de cinéma et mes goûts sont très éclectiques. Mais ce qu'on appelle LE cinéma, le cinéma populaire, à grand spectacle, motive les gens et leur donne l'impression de faire du cinéma en lettres majuscules. C'est du CINEMA. Il y a de la figuration, on a du temps, on s'embarque pour des mois et des mois, comme à la grande époque. J'ai connu quelques grandes aventures de cinéma, chaque fois, il y a un enthousiasme fou."
Charles Laughton (Gracchus Pleindastus)
Raimu (César Labeldecadix)
Pierre Tchernia (légionnaire romain)
Lino Ventura (Caius Aerobus)
Laurel et Hardy (légionnaires romains)
Bernard Blier (chef de la police de César)
Sean Connery (Zérozérosix)
Jean Gabin (procurateur de Judée)
Kirk Douglas (Spartakis)
1967 : Asterix le Gaulois (Ray Goossens)
1968 : Asterix et Cleopatre (René Goscinny)
1976 : Les douze travaux d'Asterix (René Goscinny)
1985 : Asterix et la surprise de César (Paul Et Gaëtan Brizzi)
1986 : Asterix chez les bretons (Pino Van Lamsweerde)
1989 : Le coup du menhir (Philippe Grimond)
1994 : Asterix et les indiens (Gerhard Hahn)
"Pour moi, l'aventure Astérix ça commence par un coup de téléphone reçu un matin, il y a plus de quatre ans. C'était Claude Berri qui abordait ce projet et me demande :"Si je produis Astérix, est-ce que je peux te mettre sur la liste des réalisateurs intéressés ? " A ma connaissance, d'ailleurs, cette fameuse liste n'a jamais comporté que deux noms : Jean-Marie Poiré et moi. J'ai réfléchi très vite et donné mon accord ! "Astérix" fait partie de ma culture d'enfant. J'avais 10 ans quand "Pilote" a commencé de paraître et je le dévorais...
Mon premier travail a consisté à relire tous les albums pour bien me pénétrer de cet univers si particulier. J'ai travaillé avec un type épatant, François Meunier, qui avait établi un répertoire complet des personnages des situations, des lieux, des épisodes et même des objets figurant dans "Astérix". Le fichier constituait un outil formidable et m'a permis d'entrer plus rapidement dans le petit monde de cette bande dessinée. Ainsi ai-je pu me mettre à construire un scénario original qui devait sauvegarder personnages et caractères principaux, les lieux et l'époque, mais innover sur le plan du récit dramatique et des épisodes. Ainsi est né Astérix et Obélix contre César auquel j'ai essayé de faire participer à peu près tous les personnages contenus dans la BD..."
Jean-Jacques Goldman n’a signé "que" trois bandes originales de films au cours de sa carrière. C’était en 1988 pour L'union sacrée, en 1989 pour Pacific Palisades et en 1999 pour… Astérix et Obélix contre César !