Si Taken 2 s'impose logiquement comme la suite du film à succès Taken, quelques changements restent à prévoir puisque c'est Olivier Megaton qui a signé ce second volet, remplaçant ainsi Pierre Morel à la réalisation. Par ailleurs, même si Taken prend des allures de franchise, le producteur Luc Besson a pourtant assuré que la "saga" ne connaîtrait que deux volets.
Le film, tourné entre Los Angeles et la Turquie, est une production française (Luc Besson) qui met en vedette un acteur irlandais (Liam Neeson) aux prises avec un mafieux albanais interprété par le comédien croate Rade Serbedzija. Une vraie tour de Babel !
En tournant Taken, puis en enchaînant sur plusieurs films d'action dans la foulée, Liam Neeson a acquis des connaissances particulières sur le milieu de la CIA, notamment grâce aux consultants avec qui il a eu l'occasion de travailler au cours des différents tournages, expérience qu'il a mise à profit sur Taken 2. Selon lui, ce genre de film donne à voir des faits qui s'inspirent véritablement de la réalité, ce qui le pousse à affirmer : "Oubliez James Bond… Là, c’est pour de vrai !"
Lorsque l'on demande à Liam Neeson d'expliquer le succès surprise du premier volet de Taken, l'acteur répond qu'il s'agit essentiellement d'un facteur d'identification qui entre en ligne de compte : la situation de départ à laquelle le héros se trouve confronté est un cauchemar qui pourrait toucher tous les parents. Selon lui, "le problème auquel est confronté Bryan est une situation dans laquelle chacun de nous peut se projeter (...) Si votre enfant était menacé, vous feriez n’importe quoi pour enrayer cette situation". La comédienne Famke Janssen poursuit sur cette lancée en ajoutant : "Taken avait touché une corde sensible chez les gens."
Qui a dit que le temps de la réalité devait correspondre à celui de la fiction ? Si quatre ans séparent la sortie des deux volets au cinéma, l'action de Taken 2, elle, se déroule deux ans seulement après celle de Taken.
Alors que dans le premier volet, le personnage de la jeune Kim, interprété par Maggie Grace, subissait les évènements avec passivité, dans Taken 2, la jeune héroïne se rebiffe. Comme l'explique la comédienne : "c’est la fille de son père, et elle découvre de quoi elle est capable". Par ailleurs, la mère de Kim, Lenore, à qui Famke Janssen prête ses traits, s'humanise et devient plus attachante. Alors qu'après la sortie de Taken, les spectateurs venaient voir l'actrice en lui déclarant à quel point ils l'avaient trouvée "peste", gageons que le second volet lui rende un peu justice !
Alors que dans la plupart des films d'action, les méchants sont de redoutables machines de guerre surentraînées, dans Taken 2, le mafieux incarné par Rade Serbedzija ne correspond pas à ce modèle canonique. Au contraire, il ne court pas après le pouvoir ou l'argent, mais poursuit Liam Neeson dans un but précis : venger la mort de son fils. Comme le précise le comédien serbe au sujet de son personnage : "Murad n’est pas un criminel de métier. Ce n’est pas un guerrier. Mais il a fait de ça sa mission – prendre sa revanche". Finalement, dans Taken 2, tout est question d'instinct paternel, comme le résume le réalisateur Olivier Megaton : "Liam est un père qui protège sa fille, Rade en est un qui venge son fils !"
Le coordinateur des combats Alain Figlarz, lutteur de son état, a eu l'occasion de tenir un rôle derrière la caméra en entraînant les acteurs de Taken 2, mais aussi devant, puisqu'il incarne l'un des personnages du film. Ses aptitudes physiques n'ont apparemment pas laissé les comédiens indifférents, comme le confie Olivier Megaton : "C’était un grand moment, pour Liam [Neeson], de jouer contre la personne qui coordonnait les combats du film."
Comme tout film d'action qui se respecte, Taken 2 a mobilisé une large équipe de cascadeurs, chargés de seconder les acteurs dans les scènes à risque. Liam Neeson, habitué aux rôles physiques, travaille avec la même doublure depuis près de treize ans en la personne de Mark Vanselow. A force de s'exercer ensemble depuis des années, les deux hommes sont même devenus amis, comme le confirme l'acteur : "Mark est devenu un ami, et fait partie de ma vie, professionnellement. (...) Reprendre le rôle de Bryan, c’était l’occasion de retrouver Mark et de faire les entraînements de combat avec lui."
Alors que certaines scènes de Taken 2 ont été tournées en Turquie, le pays semble être une destination à la mode pour les équipes de films : ainsi, en 2011, La Taupe avait déjà mis le pays à l'honneur, tandis que l'on peut également admirer les paysages turcs dans l'un des "blockbusters" les plus attendus de 2012, Skyfall. A propos des charmes d'Istanbul, toute l'équipe de Taken 2 s'accorde à dire que la lumière et les monuments confèrent à la ville une atmosphère particulière qui donne l'impression d'être immergé dans une page de l'Histoire, comme le déclare notamment la jeune Maggie Grace : "Cette ville [est] incroyable, ça donnait l’impression de littéralement sentir l’Histoire."
Istanbul est une ville qui abrite de nombreux monuments vieux de plusieurs siècles. Il était par conséquent impossible de les appareiller trop lourdement avec un attirail de caméras qui aurait pu les endommager... Pour remédier aux problèmes qui se sont posés lors du tournage de certaines scènes particulièrement délicates, le cinéaste Olivier Megaton a donc eu recours à des caméras fixées sur des mini-hélicoptères télécommandés !
Dans Taken, l'acteur Liam Neeson sort une "punchline" digne du plus "badass" des héros : "I will look for you, I will find you and I will kill you" (qui pourrait se traduire par "Je vais te chercher, je vais te trouver, et je vais te tuer"). Cette réplique déjà culte a été détournée plus d'une fois par les internautes, mais également par l'équipe du film, qui s'est amusée à la reprendre pour la fête des pères dans le cadre de la promotion du second volet de la saga ! Espérons que le héros nous réserve des dialogues tout aussi cultes pour Taken 2 !
Le film, qui s'adresse au grand public, a pourtant écopé d'une interdiction aux moins de 13 ans de la part de la Motion Picture Association of America. En cause, des allusions à la prostitution, des scènes d'action violentes, mais aussi l'usage de drogue et d'alcool, sans oublier l'emploi d'un vocabulaire parfois cru.