Il est très difficile de savoir par quoi entamer tant la tâche semble incommensurable, comme le budget du film à trois cent millions de dollars. Courses poursuites, cascades à gogo, cacophonie des scènes d’actions surréalistes, Michael Bay surenchérit maladroitement pour nous offrir un maelström assourdissant, un vacarme pernicieux, omettant, littéralement, la base même d’un film, le scénario ; et, justement, quid de la trame scénarique ? Une trame scénarique bancale, linéaire et soporifique. C’est simple, le destin final est connu d’avance ; si seulement, il y avait la forme.
Tout au moins, la redondance des scènes d’actions, ainsi que la recherche d’un emplois par le héros, Sam WITWICKY, au milieu des scènes explicatives de l’intrigue, détournent le spectateur, qui s’égare au beau milieu d’un marécage dense et impénétrable, sans fond.
Cela fait, on baigne, littéralement, dans l’incohérence; ça part dans tous les sens. Ca et là. Tout azimut. Aucune correspondance dans le jumelage des scènes, on finit par s’agacer.
Les très nombreuses scènes drolatiques, du moins qui se veulent drôles, sont primaires et rutilantes.
On annotera, par ailleurs, le « cinématiquement » correct de Michael Bay, qui dans sa trame historique n’oublie pas l’apologie du bon vieux patriote américain, et la lâcheté du méchant russe…
Les acteurs, tous sans exception, constituent un des points noirs de la déboire robotique. Vides de sentiments, déficients d’émotions, les acteurs font pâles figure et ne laissent transparaître aucun espoir probant.
Le héros –sans charisme-, Shia LaBeouf, qui hurle comme un abruti, Rosie Huntington-Whiteley, la nouvelle copine du héros -dont le prestation insipide se résume à la scène finale, avec le chef Decepticon, Megatron, d’une niaiserie inouïe-, présente que parce qu’étant dotée d’une redoutable plastique ; et, que dire de Patrick Dempsey, qui aurait mieux fait de ne pas bouger de sa place (Grey’s Anatomy), absolument invraisemblable en méchant collabo.
Et, John Malkovitch qui disparaît aussi vite qu’il est apparu ? Qu’est-il venu s’embourber dans pareille bouse ?
On conviendra que trop de pyrotechnie tue la pyrotechnie. Le résultat, un bruit assourdissant.
De coup bas en coup de théâtre, pour assurer la surprise, on sombre dans le ridicule.
Les aspirations de cette œuvre mercantile ne trouvent leurs croyances que dans l’aspect mercantile, évidemment.