Alors je prévient tout de suite ceux qui liront ces lignes AVANT d'aller voir Transformers 3 : soyez réveillez, trrrrès bien réveillé, en forme, avec une envie puérile de voir des choses puériles. Si vos êtes sujet à des maux de têtes, n'approchez même pas de la salle...Bref, voilà les conditions OBLIGATOIRES si on veut apprécier ce film. Point. Et tout ceux qui écrivent « aaaah ! Du grand spectacle » et mettent 5/5 avaient envie de s'en prendre plein la gueule en y allant, alors si vous savez ce qu'est le septième art, je vous conseille vivement de ne pas les suivre. Car je lis des « le meilleur Michael Bay ! » presque partout. Or que sais faire Michael Bay ? Des effets spéciaux. Autre choses ? Nan. Bon, donc effectivement, c'est le Michael Bay où il y a le plus d'effets visuels. En fait, il y en a tellement qu'ils finissent par devenir sérieusement envahissants. Les premières 80 minutes mettent en place l'histoi...ah non, ce mot ne fait pas partie du vocabulaire de notre très cher réalisateur. Ces charmantes 80 minutes sont sans cesse plombées par des scènes d'actions à moitié utiles (elles servent à ne pas nous endormir, je crois) qui sont au début agréables et nous donnent envie d'en voir plus. Souhait exaucé avec la première apparition du vers géant. On se dit ouaaais, ça déchire. Bon, faudrait quand même que l'histoire avance un peu maintenant, non ? Non. On nous étale des gags, des robots en pagailles, des dialogues casse-méninges inutiles qui échauffent nos nerfs encore plus, surtout que tout est mené n'importe comment et ne débouche sur rien, bref, on comprend pas grand chose, on se concentre, puis on comprend qu'il n'y a rien à comprendre. On commence vraiment à sombrer dans l'abrutissement total, avec d'un côté la guerre démesurée des robots et leurs plans de destruction à la noix, d'un autre les affaires de l'armée (pour qui Bay a une véritable obsession), et enfin la vie pourrie d'un ado cool et con qui cherche du travail, qui n'arrive à rien et qui en fait va sauver l'humanité...non, c'est trop incohérent, débile, abstrait presque, bref j'arrête parce que si j'essaye d'être vraiment fidèle au film vous allez vous trouver devant un charabia incompréhensible et vous vous demanderez si cette chose peu vraiment s'appeler « scénario de film ». On va donc s'en tenir à ce bref aperçu pour the first part. Et après, la méga baston commence ! Michael Bay va a Chicago, brandit ses nouveaux joujous tout neufs, et commence à les massacrer en poussant des rugissement de gamin gâté qui a envie de gaspiller à mort l'argent de ses trop gentil et trop bêtes parents. Bon, concrètement il n'y a que de l'action. En tout cas, c'est mieux que la première partie. On a même une scène avec ce ver géant qui coupe cet immeuble en deux qui est très réussie au niveau de l'émotion que l'on ressent devant un tel spectacle. Quelques amusantes poursuites (toutes les plus ridicules les unes que les autres bien sûr) comme le vol des soldats américains. Bref, c'est démesuré, c'est énorme, c'est trop...c'est BEAUCOUP trop à la fois ! On finit par avoir les nerfs à vifs, on est englouti sous cette cacophonie sonore et visuelle DE PLUS D'UNE HEURE qui, en plus de nous aveugler et de nous rendre sourd, sans aucun ménagement pour le pauvre spectateur (vive les plans qui plongent dans la fumée et les débris, raaaah ! Mais qu'est-ce qui lui a pris de filmer aussi près les explosions bordel? Sans parler de la 3D qui se révèle efficace quand y faudrait pas !), nous lasse à mort, c'est ultra-répétitif ! Quand je pense à la critique de Filmsactu qui m'avait convaincu d'aller voir ce film, et bien, en un sens, ils ont raison : Transformers 3 est un Hamburger dégoulinant de coulis chimique...de la taille d'une maison ! Et que ce sagouin de Bay nous force à avaler avec sadisme en 2h30. Et là, ben...indigestion !