L'Encerclement a remporté le Grand Prix au 11e Festival international du documentaire de Yamagata au Japon en 2009 et au Festival Visions du Réel à Nyon en Suisse la même année.
Le réalisateur a commencé ses recherches à partir de 1996 à partir d’articles publiés dans le monde diplomatique : l’un de Serge Halimi intitulé "Les boîtes à idées de la droite américaine" et l’autre de Susan George sur "Comment la pensée devint unique".
D’abord critique de cinéma en 1989 puis producteur et réalisateur, Richard Brouillette est très actif dans le milieu du cinéma indépendant québécois. Il a ainsi pris part à plusieurs actions politiques et se dévoue pour la cause de nombreux centres d’artistes autogérés.
Richard Brouillette : "À mes yeux, il est primordial que la parole de ces grands penseurs puisse avoir toute la place à l’écran et que le public puisse se laisser aller, comme moi, à la fascination de la parole. J’aime entendre des gens intelligents démêler la complexité du monde. Avoir vu des spectateurs complètement captivés par les huit heures de L'Abécédaire de Gilles Deleuze m’a convaincu qu’il était possible de faire un film comme L'Encerclement. Je pensais aussi à L' Heritage de la chouette de Chris Marker, qui comprend de longs plans de parole, ou à Corpus Christi et à L’Origine du christianisme de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat."
Le choix de l’image (noire et blanche, 16mm) était délibéré. Richard Brouillette : "D’abord, tout simplement, parce que je trouve ça beau. Ensuite parce que le noir et blanc confère une sorte d’intemporalité au film. Et puis, je préfère m’astreindre à la discipline de l’argentique qui nous oblige à plus de concision et de précision : vu les coûts, il faut tourner moins et s’assurer que l’essentiel est dit en 11 minutes (le temps d’une bobine)."
Le film a été projeté à la 59e Berlinale, dans la section Forum international du nouveau cinéma, en février 2009.