George Nolfi, pour qui c'est sa première incursion derrière la caméra (et ayant déjà travaillé comme scénariste sur "Ocean's twelve" notamment), adapte du Philip K. Dick (lui-même à l'origine de "Blade runner", "Minority report"...) pour commencer. Résultat : pari relevé avec maestria.
Doté d'une solide interprétation, Matt Damon ("Les infiltrés", les "Ocean's", les "Bourne", "Will hunting"...) en tête, "L'agence" se veut intelligent, et sort ainsi des sentiers battus.
Matt Damon, en futur sénateur, apporte toute sa fraîcheur au scénario, original à souhait, diablement efficace et totalement imprévisible concocté par Nolfi lui-même (le destin de Damon n'est pas celui prévu par les anges gardiens de ce même destin...).
Virtuellement réels, les effets spéciaux, tout simplement géniaux, méritent tous les détours pour une organisation aussi cachée qu'invisible. Cette organisation, "L'agence", est d'autant plus importante que le suspense va crescendo.
Le duo formé par Matt Damon/Emily Blunt ("Le diable s'habille en prada") est renforcé par un acteur secondaire chevronné : Terence Stamp ("Priscilla reine du désert"). Avec aussi Anthony Mackie (vu dans "Million dollar baby" et "L'oeil du mal" de D.J. Caruso notamment), vraiment pas mal, et John Slattery, ayant joué dans "L'effaceur", "Traffic"... .
La musique de Thomas Newman ("L'homme qui murmurait...", "Les évadés" et "La ligne verte, c'est lui !!), bien que légère, contribue à garder le spectateur en haleine jusqu'au final (éblouissant et jouissif) : elle nous fait rentrer de plein fouet dans la peau de chaque personnage, et même si le thème est répétitif, Thomas Newman a l'art de nous attirer dans le film comme à son habitude, par les sentiments.
Spectateurs, voici un film que le destin vous forcera à revoir au moins une fois !